vendredi 27 avril 2012

Quand je serai grande...

Quand je serai grande, j'aurai une jolie maison avec des volets bleus et des tuiles rouge (le rouge des camions de pompiers), une cheminée qui marche même en été pour faire joli sur mes dessins, des fleurs dans mon jardin presque aussi hautes que ma maison, un chéri avec les yeux bleu qui s’appellera Benjamin, deux enfants (un garçon et une fille, what else ?), un grand chien (je verrais bien un Golden Retriever, maintenant, se fondre dans le décor) et peut-être même un poisson rouge.
J'aurai un super travail avec plein de responsabilités (institutrice ou astronaute), ou bien un travail ou je pourrai raconter des histoires (écrivain), des livres plein ma maison et du temps pour lire mais aussi pour me rouler dans l'herbe, partir en vacances, passer trois heures dans ma piscine jusqu’à avoir les doigts qui fripent comme des pruneaux, et ma maison sentira la confiture en train de mijoter ou la brioche fraichement sortie du four. 

Je suis grande. J'ai un petit appartement sans volets, le toit est tout moche. Je n'ai pas de cheminée, et j'ai juste un peu de thym et de romarin sur mon balcon. L'homme qui ne s'appelle pas Benjamin a les yeux brun et le regard fuyant ces jours ci, pas d'enfants a portée de vue mais un petit toutou, pour le poisson rouge, je passe mon tour. 
J'ai quand même un peu réussi mon rêve : J'ai un travail avec plein de responsabilités (même si je suis ni institutrice ou astronaute) et un blog ou je commence a raconter des histoires, et des livres plein mon appartement. Pour ce qui est du temps pour lire, il me reste le métro, pour me rouler dans l'herbe et friper dans mon bain, c'est pas encore ça. Et la plupart du temps, mon canapé fleure bon le chien qui le trouve confortable. C'est pas complètement gagné, en somme.

J'ai le droit de rejouer ou je dois passer mon tour, maintenant ?

jeudi 26 avril 2012

Je vous parle d'un temps...

J'ai la nostalgie de mes années d'enfance, quand les vacances d’été, deux mois, paraissaient le bout du monde, une éternité a s'ennuyer, quand on n'avait rien d'autre a faire que se rouler dans l'herbe et d'emmerder une coccinelle et que le seul problème qu'on avait a la fin des vacances, c’était pitié, je veux être dans la même classe qu’Amélie, ma copine-de-toute-la-vie (c'est a dire au moins depuis 4 ans puisqu'elle n'a pas encore essaye de me piquer ma Barbie ni mon Jules), et que la maitresse ne soit pas Madame Bireuil. Et si, comble du désespoir, c'etait Madame Bireuil et qu’Amélie avait le gentil Monsieur Trulot dont je rêvais secrètement la nuit, je rentrais le soir les yeux plein de larmes, et tout s’effaçait avec un câlin de ma maman et un chocolat chaud fumant. Trois jours plus tard, Amélie me piquait mon Jules qui était aussi dans sa classe et je lui causais plus, c’était pas si grave, puisqu'Alain était timide mais très très gentil (ce qui veut dire qu'on se tiendrait probablement par la main d'ici le mois de mai), et qu'en fait Madame Bireuil était pas aussi méchante qu'elle en avait l'air (sauf quand sa moustache était pas rasée) quand elle traversait la cour de récré, et j'avais une nouvelle meilleure copine avec qui jouer a l’élastique. Le monde était simple.
Aujourd'hui, mon amoureux bat de l'aile, j'en viens a regretter les gros yeux de Madame Bireuil (mais pas sa moustache qui pique, malgré tout) et surtout le chocolat chaud de ma maman qui guérit tout.

mercredi 25 avril 2012

Montagnes russes

8h43 : Cœur au bord des lèvres, routine en chute libre, crash imminent, train qui déraille. 
9h12 : Joie de vivre, grand soleil, gambadons en chantant tralala, nouvelles opportunités, la vie me sourit, cuicui les petits oiseaux. 
9h28 : Des piafs, ou ça ? Je ne vois que l'email que le client m'envoie et avant de voir le ciel qui rougeoie, hein, bon courage. Vais jamais y arriver, vais jamais y arriver. Envie de me rouler en boule dans un petit coin calme, de mettre ma tête entre mes genoux, et de devenir invisible en pleurant toutes les larmes de mon corps.
10h37 : Un email de lui ! Entendre : pas du client qui déverse son fiel pour se venger.
Etc... 

Quand j’étais petite, je pensais que l'amour était éternel, sommet de la béatitude et que le bonheur était un long fleuve tranquille. Je pensais que tous les parents du monde s'aimaient d'un amour parfait, que toutes les mamans devaient avoir les cheveux longs et qui sentaient bon l'envie de s'y lover, et que rien de mal ne pourrait arriver. 
Bon. Je croyais que le Père Noël existait, et les fées, aussi. J'ai fait un nombre incalculable de vœux en regardant passer une étoile filante mais j'ai pas du croiser les doigts assez fort, ou alors j'ai pas bien formulé ce que je voulais.
J'ai jamais demandé a me lever un matin en prise avec des questions existentielles en masse, de quoi en faire un dictionnaire de la question. J'ai pas demandé a faire exploser ma petite routine calme pour voir ce qu'il y avait de l'autre cote du miroir. J'ai pas rêvé d’être dans un train qui crashe a toute vitesse et ou je ne sais pas a quoi me retenir pour éviter l'impact. 

mardi 24 avril 2012

Dépoussiérer ?

Est-il plus courageux de travailler sur sa relation, aussi imparfaite qu'elle soit, et d'essayer de sauver les meubles, de ramasser les morceaux, bref de rester, ou bien est ce qu'on en a dans le pantalon quand on fait sa valise et qu'on jette l’éponge ? 
Ou est la limite de l'effort a conjuguer et du sauve qui peut parce que notre vie, avant tout c'est ma vie, et qu'en être humain, je sauve ma peau d'abord avant de sauver celle de mon couple qui bat de l'aile ? 
Qu'est ce que je fais quand je me réveille un matin a trente ans et que je regarde cet autre pour lequel j'ai un jour eu des étoiles dans les yeux et qui aujourd'hui ne me fait pas plus d'effet qu'un fond de confiture au frigo ?
Si je découvre cette nouvelle sensation (mettons plutôt absence de sensation) a 60 ans, alors, bon, j'ai du prendre l'habitude, je reste, de toute façon, non ? 
Mais si je me rends compte a trente ans que la collocation m'attend pour au moins les trente prochaines années, je dépoussière et je secoue la boule a neige pour voir si elle me fait encore sourire, ou bien je la bazarde dans la poubelle et je passe a autre chose ?
Est ce que j'ai le droit d'en parler, aux copines celibattantes, qui vont peut-être avoir envie de m'arracher un œil pour bien me faire comprendre que ne pas etre toute seule, c'est le but ultime ? 
Je plains ces demoiselles qui rêvent du mariage comme étant d'avance le plus beau jour de leur vie (parce qu'avant, leur vie, c’était pour elles l’équivalent de récurer les toilettes a la brosse a dents ?) et de journées les yeux dans les yeux avec chouchou-poupou-nounou-d'amour avant de se mettre a repeupler la terre du fruit de leur amour éternel, amen. 
Et quelque part, j'envie leur naïveté, leur légèreté, leur foi sans faille en l'avenir qui les fait si bien dormir la nuit et avancer sans se heurter aux questions qui me hantent tant.

vendredi 20 avril 2012

Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants

Tous les contes de fées finissent par cette phrase sibylline.
La vaisselle qu'on se balance à la gueule, ça existe pas dans les contes de fée ou le mariage est le but suprême de toute princesse qui se respecte. Qu'est ce qui se passe quand le prince charmant bat la campagne en laissant la donzelle dans sa tour d'argent ?
Quand il se gratte la fesse gauche en regardant le foot à la télé ? Est ce que la princesse a le droit de hululer en espérant mieux ? Ou bien elle doit se taper la prochaine tapisserie de Bayeux et prendre son mal en patience ?
C'est bien beau le happily ever after, tous ces petits couples heureux qui se sourient aux anges sur le parvis d'une église. Peut-être qu'on devrait faire comme avec le permis de conduire a l'étranger : obligation de renouveller ses voeux tous les 5 ou 10 ans, et système de points.
Tu me trompes, bam, -5 points. Tu insistes, retrait de permis.
Tu fais un joli mea culpa et tu te tiens bien sage la queue entre les jambes, pitêtre on te redonne un ou deux points, avec le bénéfice du doute.
5 ans plus tard, le bilan. Est ce qu'il reste de la vaisselle à casser ? Est ce que ces deux là peuvent encore avancer dans la vie ou est ce qu'il vaut mieux, pour la santé mentale de tout le monde, claquer la porte et avancer, aller officiellement voir ailleurs ? Rester pour le cocon douillet de la routine ou se faire dévorer par des bergers allemands, seule, un soir de pleine lune ?

jeudi 19 avril 2012

Qui je suis ?

Je suis la copine de ta grande sœur, l'ex de ton cousin, celle qui prend le métro le matin, se gratte l'oreille en pleine réflexion métaphysique, lit des livres sérieux mais aussi des romans d'amour qui dégoulinent de bons sentiments, rit aux larmes et pleure aux éclats. Je suis la demoiselle moyenne, ni le top modèle ni le laideron de l’année, ni la naine ni l'asperge du marché. J'ai fait des études (Bac + 5, oui médème), je me lave les dents au moins deux fois par jour, j'ai le cheveu brillant et l’œil vif. Je prends soin de moi mais pas assez de mon âme. J'aime le ti-punch et aussi la tisane, les asperges vertes et le chocolat noir. J'ai un faible pour les sucreries, le fromage et les grands bruns. Je suis la désillusion incarnée, qui espère encore que se réalisent ses rêves d'enfants, celui de trouver son prince charmant. Je suis un peu perdue, en somme.

J'ai commence a écrire ce blog il y a quelques jours a peine, et c'est pas croyable ce que ça fait du bien de mettre tout ça par écrit. C'est libérateur. Oui, libérateur c'est un bon mot.
Je suis les statistiques du blog et de temps en temps, je ne suis pas la seule a me (re)lire. C'est chouette. Peut-être même qu'un jour, on m’écrira un gentil petit mot a la fin d'un billet, et j'aurai l'impression d'avoir servi a quelqu'un d'autre aussi. 

Bref, je suis un peu perdue, mais pleine d’espérance, malgré tout.

Le quart d'heure de sincérité

Mal dormi, mal au bide, mal aux tripes, mal au coeur, colonies de grenouilles. 
Pourquoi c'est si compliqué, l'amour ? 

Je rêve d'un quart d'heure de sincérité et de phrases nues, sans hypocrisie,
Pas de gens qui me font finalement du mal en essayant de me rassurer, façon He Is Just Not That Into You (Ce que pensent les hommes, en français dans le texte). Arrêtez de me dire qu'il va rappeler quand visiblement tout montre qu'il s'en fout. Arrêtez de leur donner les excuses que j'ai envie d'entendre et que je traînerai avec moi comme un doudou rassurant.
Balancez moi un sceau d'eau froide sur la tête, donnez moi une gifle, qu'on en finisse...

Je rêve d'une simplicité qui nous permettrait d'avancer dans la vie et de passer à autre chose si visiblement ça va pas, au lieu d'attendre désespérément un train dans une gare désaffectée. 

mercredi 18 avril 2012

Courage fuyons

Est ce qu'il n'existe que le type d'homme qui attend qu'il se passe quelque chose dans sa vie ?
J'ai l'impression qu'autour de moi il y a peu d'espoir...

1. le modèle amorphe
Tu lui donne une info, il fait ah bon.
Exemples :
"Aujourd'hui j'ai un rendez-vous chez un client important.
- Ah bon, courage."

"Je ne sais pas ce qu'on fout ensemble, j'envisage de te quitter.
- Ah bon, je vais regarder la téloche."

2. Le modèle Reset
Tu lui demandes quelque chose de plus substanciel que passe moi le sel, et il répond "je sais pas", façon l'ordinateur reboote, veuillez attendre a. quelques minutes b. deux jours c. trois ans d. la réponse d.

Exemple :
"On se voit en mai ?
- Je sais pas." = le doute m'assaille sur le sens de notre relation.

"Tu sais ce que tu veux faire ce week-end ?
- Je sais pas." = choisis ce que tu veux tu fais ça tellement bien ma douce.

3. Le modèle fourbe
Il te fait croire qu'il sait ce qu'il veut, il est super motivé, toujours en forme et prêt à battre la campagne, mais en fait au fond de sa tête ça fait deux mois qu'il rumine une décision importante sur ton couple mais ne t'en parle que quand il a une solution.

Exemple :
[approximativement à 8h du matin] : A ce soir ma chérie
[approximativement 10h plus tard] : Je te quitte (et j'ai vidé l'appartement de toutes mes affaires dans la journée).

jeudi 12 avril 2012

Envie de...

Envie de you, envie de traîner dans tes bras, envie de ne pas en bouger, envie que tu me rassures et que tu me dises, comme si j'étais une petite fille de 5 ans et demi, que tout va aller. Qu'on va y arriver tous les deux, envers et contre tout, contre l'adversité, le temps qui passe, la routine, l'éloignement. Parce qu'on est bien ensemble, alors pourquoi tout gâcher ?
J'aimerais être dans ta tête et savoir ce que tu penses, savoir si je te fais une petite place dans ma vie, dans mon petit coeur de midinette, ou si je te gomme et j'essaie de continuer à avancer, malgré tout...

mardi 10 avril 2012

Le secret de la licorne

Mais OU est ce putain de prince charmant qu'on nous promet depuis l'enfance ?
On m'a élevée à grand renfort de soupe, de grand air pur et de contes de fées. 
Bilan à 30 ans, 
- l'haleine fraîche : check
- l'oeil vif, le poil brillant, la truffe humide : check
- de beaux diplômes : check
- des perspectives de carrière : check
- un preux chevalier prêt à occire le dragon pour mes beaux yeux : euhhh vous pouvez répéter la question ? 

Un quoi ? Un chevalier ? Genre, les yeux bleu azur, le sourire ultra bright, sur son fier destrier blanc ? Mais ma petite dame, c'est une licorne que vous cherchez. 
Ah. Bon.