mardi 29 avril 2014

Mission possible (mais si)

Mais si.
Enfin je crois. Hum. 
Je recapitule. 

Je cherche l'homme. Pas nécessairement le mec parfait en photo ET dans mon lit ET devant mes parents ET devant les araignées, mais bon. Bref, l'hommes parfaits. Mais comme je suis psychorigide, surtout sur l'orthographe, chuis jamais contente.

Donc bref, un homme. 
Revenir a des principes simples, un modèle qui se gratte pas la fesse devant la teloche, en beuglant a la mi-temps y'a plus de bieeeereeeeuhhhh ouais, je sais trouver. Un qui me trouve pas moche meme quand je suis fâchée avec ma brosse a cheveux et que j'ai une haleine de poney au réveil (Ouais les princesses aussi, ca hume bon. Apres le brossage de quenottes en tout cas c'est sur.).

A trop vouloir un chéri a tout prix parce que vaut mieux être seule que mal accompagnée, c'est bien joli mais ca ne rechauffe pas le fond du lit, les filles, est ce qu'on n'est pas en train de baisser notre standard et de reduire notre check list au minimum vital ? 
Oueeeee il est hetero et célibataire, il est pour moi, hiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!
Hum.

Donc, je reprends. 
Je sais zigouiller les araignees toute seule (je prefere m'y resoudre que de voir le monstre filer sous un meuble, ou pire, sous mon lit, et de ne pas dormir du tout) et ouvrir mes pots de confiture comme une grande. J'ai pas d'escabeau mais je sais monter sur une chaise pour changer une ampoule, et en m'appliquant un peu, j'arrive meme a tenir correctement une perceuse dans mes mains sans atterrir chez le voisin en percant avec trop d'entrain. 
Constat : je n'ai pas besoin d'un homme. J'ai envie d'un homme dans ma vie. Bon, d'accord, et dans mon lit aussi. Mais pas *que* dans mon lit. Vala.
Donc, un modèle qui ne se barre pas en courant quand je prononce des mots qui font mal : exposition. livre. musique classique. copines. bonus point : parents.  

Je repars en croisade, j'ai les copines en bandoulière et du soleil sous la main. J'y crois grave. Je fais attention a moi, et je ne dézingue pas le premier mâle qui passe a portée de mimine.

Private Dolce in mission. Will report back. 

lundi 28 avril 2014

Je chante sous la pluie

Lundi matin. 
Je (re)trouve mes marques, doucement mais sûrement. 

J'aurais dû déjeuner aujourd'hui, et je me retrouve à mon bureau en tête à tête avec mon ordinateur. Mais quand on met un coup de pied dans la fourmilière, on ne s'attend pas vraiment à se faire applaudir par les fourmis. Le silence, en face, reste pesant. Je ne peux pas lui en vouloir. 
Est ce que j'ai toujours mal ? 
Oui. 
Est ce que j'ai toujours aussi mal ? 
Non. 
Je ne peux pas lui en vouloir, de ce silence. J'attendrai. 

Le temps panse les blessures, et les coups qu'on reçoit comme ceux qu'on se donne à soi même (bonus points pour les coups reçus inopinément de la part du pied du lit quand je passe les orteils juste à côté). 

J'essaie d'imaginer, d'envisager autre chose. A petites doses, pour voir. Le week-end de Pâques, ça marchait pas vraiment. Là, je commence à entrapercevoir une éclaircie. Un truc un peu fou, entre deux giboulées, comme un arc en ciel au dessus des toits gris de Paris. 
Ça ne veut pas dire pour autant que le chemin devant moi n'est plus que tapis de mousse toute douce, nope, y'a encore de la caillasse, et assez de gravillons pour que je dérape, et des rochers qui ont l'air sympa mais sur lesquels on glisse quand même. 

En attendant, je chantonne en écoutant la radio. Pourvu que ce soit pas du Cabrel sur Chérie FM, de la part de Jean Marc à sa poupette, sinon ça finit en hoquets disgracieux, mais je chantonne.
C'est peut-être pour ça qu'il flotte depuis ce matin ?

mercredi 23 avril 2014

Y croire, au moins un tout petit peu

Je suis de retour au bureau. J'ai six jours de travail à tenir avec un week-end au milieu, avant de retourner me faire chouchouter par ma môman et oublier les affres du monde. Me dire qu'avec du soleil, un peu de tendresse maternelle, et de la confiture maison, on fait passer bien des chagrins. 

Paris est encore calme, désertée de ses vacanciers. Le soleil, doux, à cette heure ci. Le ciel d'un bleu immaculé. Ce ciel bleu là me réchauffe délicatement le corps à défaut du cœur.

Je respire, je suis en bonne santé, tous ces petits détails à ne pas oublier quand tout à coup on a l'impression que tout s'écroule. 

Bonus points : je suis de retour au bureau. Le chef m'a déposé une petite coupelle d’œufs de Pâques. C'est à des petites attentions comme celle là que je veux encore croire en l'humanité. Et en moi, aussi. 

dimanche 20 avril 2014

Un petit pas de petite fille

Un signe, un appel, une discussion a rallonge.
Beaucoup de larmes, peu de silences, ca fait mal mais en meme temps... c'est un soulagement. Ne pas perdre cette personne la, savoir qu'on sera toujours la l'un pour l'autre, dans un petit coin de pensee, un petit coin de coeur, et avancer. Tout doucement. Un jour apres l'autre. Souffler. Secher ses larmes, tout doucement.

samedi 19 avril 2014

Et maintenant ?

Je suis encore sonnée de ma décision. Mon téléphone, désespérément silencieux. J'aimerais savoir si ça va, si ça ira. Je sais les raisons de ce silence. Avancer, donner le change. Et aussi, panser ses blessures, seul, dans le noir. 
Je n'appelerai pas, j'ai promis d'attendre, que ça aille mieux, qu'il ait ce courage de faire un signe, quand la douleur se sera estompée, quand l'onde de choc sera passée. 
Je me demande toujours si c'est la bonne décision, aujourd'hui ça fait encore trop mal pour le dire. 
Mes mains sont froides, mes yeux sont rouges, je me sens mal, mais c'est comme ça. 

J'ai besoin de cette rupture pour avancer, sans garde fou, me prendre la vie en face. 

vendredi 18 avril 2014

Leap of faith

Je suis une petite fille morte de trouille qui vient de demander à retirer les petites roues de son vélo, avec la peur viscérale de se vautrer, et qui pourtant veut y aller. 
Je suis une petite fille morte de trouille qui sait exactement ce qu'elle vient de perdre en le demandant, et qui a peur du noir, aussi. 
Je suis une petite fille morte de trouille, qui pleure dans le noir, la fin de cette douceur hors du temps. 

Je sais, je sais bien que ça ne pourrait pas durer éternellement, je sais, je suis celle qui l'a voulu, qui l'a réclamé, et j'ai mal. Si mal. 

Je suis une petite fille qui a peur de se tromper, peur du vide, peur des araignées, peur d'être seule. Mais je ne peux pas éternellement compter sur mes petites roulettes. C'est confortable, c'est rassurant, mais impossible, vraiment. 

Je me retrouve toute seule avec l'impression que le monde vient s’écrouler, parce que j'ai moi même mis un coup de pied dans mon château de sable. Est ce qu'on peut trouver le sens de la vie dans le fond d'un paquet de chamallows ? 

J'avance la peur au ventre, qui me serre, que je sens, qui fait monter en moi des torrents de larmes et j’espère, j’espère que je ne suis pas en train de faire une boulette mais j'avance, j'avance, j'ai envie d'y croire, j'y crois. 

Je viens de détruire un équilibre instable, fragile, distordu et malgré tout un équilibre, fait de douceur, de petits moments hors du temps, d'igloos, de chuchotements et plus encore.

Combien de temps comptais je rester la maîtresse d'un homme marié ? 
Au petit jeu du plaisir, un épanouissement obtenu haut la main. Mais quoi, quelques heures par semaine ? 
Au petit matin, une gueule de bois monumentale qu'il me faut affronter pour avancer. Tout autour de moi me ramène là. Tous ces moments passés, tous ces fous rire, toute cette douceur, nos échanges, un partage qui se referme comme une porte qui claque. Et maintenant, le silence. Mon téléphone, muet. Ma boîte de réception, vide. Un creux, un manque en forme de rien, que le temps effacera. Une époque révolue à poser sur une étagère, pour sourire plus tard, et pour l'instant, serrer les dents. Et avancer. 

Ce que me réserve la vie, ce soir, demain, je n'en ai aucune idée. Je fais le grand saut.

vendredi 11 avril 2014

Le beurre, l'argent du beurre

La fameuse question 3. A savoir, es tu déjà marié, PACSé, à la colle ? 
As tu déjà une ribambelle de demoiselles à tes baques, en speed dial sur ton téléphone ? 
Si tu réponds oui, tu prends ma main dans ta belle gueule d'amour. Si tu hésites, je hausse un sourcil. 

C'est quoi, ton problème, bordel ? C'est si compliqué que ça de se montrer disponible quand on a un rencart ? Et ne pas systématiquement avoir un filet de sauvetage ? Avancer en funambule, ouais, mais seulement si c'est pour tomber sur une poitrine moelleuse. L'homme va en chasse mais rentre à la maison, enfiler des patins motif à carreaux, et demande qu'est ce qu'on mange ma douce ?

Le modèle qui te fait croire que tu es belle, magnifique et merveilleuse, mais qui hésite à la question Suis je la seule à tes yeux ? Ce modèle là est insidieux. 
Car on tombe, on tombe, on tombe amoureuse et comme on tombe, on se fait mal, et on ne comprend pas bien ce qu'il veut celui ci. 
Il est amoureux, déjà, encore, quid ? d'une autre. Une ex qui rôde encore trop près et lui retourne l'esprit, visiblement une dame qui n'a pas digéré leur séparation ou qui s'empresse de piétiner ce qu'il reste de palpitant au jeune homme. Ou qui veut absolument le mariage, le monospace, et les enfants à mettre dedans, avec ce modèle là exactement. On avait un bon feeling pourtant, et paf, l'est plus disponible. 
Et cet autre, qui se fait tout doux, tout fauve aussi, mais qui tique quand on lui demande si on est ze one and only. Parce qu'il y en a une autre, oui. Une qui a un mari, tiens donc. Qu'est ce qu'il cherche ici, alors ? De la tendresse, tiens, ça nous change. Mais dès que l'autre claque des doigts, il disparaît dans la nature. Bon chienchien, va, va chercher ta maîtresse. 

C'est pas compliqué pourtant. Et c'est pas nouveau. On ne peut pas tout avoir. Ca finit mal. Forcément. 

On ne peut pas avoir le beurre. L'argent du beurre. Et le sourire de la crémière avec. 
(ouais je sais j'écris sourire, je sais bien que vous pensez à autre chose en me lisant, mais j'ai envie de tendresse. ça doit être la douceur du printemps).  

mardi 8 avril 2014

Youhouuuuu ?

Ouais, ouais, ça va, ch'suis là. 
J'ai peur de sortir mon téléphone, de regarder mes emails, de tomber sur des photos compromettantes de mes contacts, on sait jamais. 

Bon, en fait non. 
Mais j'ai eu beaucoup de travail la semaine dernière. J'ai bien pensé au blog, aux bêtises billets éminemment importants que je pourrais écrire mais j'ai eu grosse flemme. 

Et pis j'ai pas reçu de photo de botte, de batte ni d'autre chose, c'est presque décevant (J'ai vérifié : le bidule fonctionne). 

1. Il fait beau. 

2. J'ai glandouillé presque tout le week-end. 

3. Je me suis plongée dans House of Cards et j'ai du mal à décrocher. Je me suis plongée dans Suits et j'ai du mal à décrocher. Je me suis plongée dans des bouquins et j'ai du mal à choisir sur les trois lequel je veux finir en premier / dernier. 

4. Je fais plein de choses, et plein de rien aussi, comme hier soir où à 18 heures je me suis endormie comme une grosse limace sur mon canapé, et j'ai réussi miraculeusement à émerger avant 19 heures et à être à l'heure à mon entraînement de natation. 

5. Faut que j'arrête de boulotter n'importe quoi parce que sinon je vais avoir du mal à me sangler dans mon maillot de bain pour aller à l'entraînement sus-cité. Demain, j'arrête. Dès que j'ai fini le gianduja que je viens de rapporter d'Italie. 

6. J'ai plein de boulot cette semaine aussi, entre autres parce que je suis allée me balader à Bologne la semaine dernière sur un salon et que du coup, le travail ne s'est pas fait tout seul pendant que mes lunettes de soleil et moi, on boulottait de la burrata (dommage, d'ailleurs). 

Mais avapasmal. Un petit manque de vitamine S, peut-être mais rien de grave. Bon, je me suis mangé un môssieur ce matin, qui promenait trois enfants sur un trottoir à l'heure où on essaie tous d'arriver à l'heure au bureau. Il les avait bien alignés sur le trottoir façon péage, et là, il entreprend un atelier mouche-ton-nez et houspille les gens comme moi qui envisagent de demander pardon pour passer, façon c'est ça, vous avez un avion à prendre, dépéchez vous. J'ai bouilli intérieurement et au lieu de lui galoper dessus avec une bordée de jurons, j'ai souri et je lui ai dit en passant à côté de la petite dernière qu'il venait de décaler pour ouvrir le péage prenez votre temps pour mal les élever, bonne journée Monsieur. Et cette petite réussite minable, ne pas avoir insulté le môssieur, et l'avoir dit avec le sourire, rhooo c'était bon. Evidemment si on lit entre les lignes on entend ma voix intérieure qui dit simplement pousse toi avec tes microbes, connard mais comme c'est dit avec le sourire, il ne peut que s'étrangler avec son mouchoir à carreaux. C'est vil mais c'est comme ça. 

Allez, je file travailler un petit peu, histoire de faire comme si. 
Soyez sages, vous, au moins.