mardi 25 novembre 2014

Plonger sous les draps

Cette saleté de crève a bien du mal à me lâcher et je me trouve tous les matins un peu plus flapie que la veille. 
Attends. 
C'est la crève ou c'est la vie tout court ? 
Le chef me trouve démotivée en ce moment. Je me gausse. Euuuuh t'as entendu parler de novembre ? De la pluie ? T'as pas envie de rester sous la couette, toi ? 
Démotivée, j't'en foutrais, ouais. Des baffes qui se perdent. 
Rester sous la couette, par contre, c'est une envie récurrente. Plonger sous les draps et ne plus jamais remonter (air connu).
En attendant de plonger sous les draps, je m'en vais plonger tout court, ce soir. 
Ces derniers temps, tout s'est ligué contre moi pour m'empêcher d'être ultra glamour en maillot de bain une pièce bien galbant et bonnet de silicone qui te garde même pas le cheveu au sec. Des soucis de santé, le boulot, les sorties... tout tombe un lundi ou un jeudi. La coach doit croire que j'ai rendu mon tablier et décidé de faire des cours de macramé. Alors en attendant je compense quand je peux, comme ce soir, je vais en nage libre faire une petite heure de longueurs pour ne pas m’encroûter complètement. 
La vie m'emporte. Je vais bien. 
On continue à me tenir la main maintenant que je n'ai plus la crève. Et j'aime beaucoup. Ca me permet de gambader dans Paris. Sans avoir froid aux mains. Et de plonger sous les draps avec délices, aussi. 
Réveillez-moi au printemps ? 

vendredi 14 novembre 2014

Carry on, brave soul

La petite crève de l'automne m'a attaquée. Rien de nouveau sous le soleil, ou sous l'absence de soleil, justement. 
Je me traîne au bureau depuis deux jours et je me sustente au bureau d'eau chaude avec du jus de citron et du miel (c'est le grog du travailleur, parce que le grog à 10 heures du matin, c'est rude, c'est très rude, c'est tellement rude que c'est une boisson d'homme). 
Je me traîne et je me sustente, et pis des fois j'ai un charmant garde malade qui me fait un bouillon minute, me prépare une tisane avec du miel, et me tient la main. Je suis le summum du glamour en grosses chaussettes, et pourtant, he is there
Et pourtant, j'ai pas de tête. Et je ronfle. Si. 

jeudi 6 novembre 2014

Les cheveux blancs

Presque un mois d'absence webesque pour revenir avec le sujet du jour qui me fâche depuis ce matin, quand j'ai croisé mon reflet dans le miroir de la salle de bain. 

J'ai beau chercher dans ma mémoire, je ne sais pas à quand remonte vraiment le premier cheveu blanc. Au pif, je dirais 2009. Ouais, moi aussi j'ai mal. Et à l'époque, il était tout seul, perché bien au dessus de ma tête, et je pouvais faire comme si je ne l'avais pas vu. 
Sauf que ce matin, peut-être un peu plus réveillée que d'habitude, j'ai vu. La colonie, bordel... Pas que je sois en train de virer mémé, mais bon sang, j'ai des cheveux blancs... A mon âge, vraiment ? Quand j'en ai parlé à ma môman, elle m'a dit que nan, elle, à mon grand âge, pas z'un. 
Alors quoi, les soucis de la vie ? Dois je envoyer une missive de haine à tous les boulets dont j'ai croisé la route, à tous mes clients usants, à mes chefs énervés pour leur demander de se cotiser pour me payer un balayage ou un soin de coloration histoire de réparer (temporairement) cette vile attaque de blanc sur ma tête ? 

Le prochain post, à ce train là, ce sera une diatribe sur les rides. Quoique rien ne me fasse flipper aujourd'hui, il se peut que dans six mois je me réveille avec tout à coup l'épiphanie de mon visage en train de se fâner. 

La bonne nouvelle, c'est qu'avec Alzheimer, d'ici quelques années, j'aurai oublié que j'ai eu les cheveux d'une autre couleur que le gris, alors bon. J'espère juste qu'à ce moment là, j'aurai oublié les soucis de la vie et les boulets en général, pour me tricoter des souvenirs de bisounours en chef. 

L'autre bonne nouvelle, c'est que je vais bien. Ouais, malgré ces saletés de fils blancs alors que j'ai rien demandé à personne, je vais bien. L'automne à Paris nous fait pour l'instant de jolies journées avec un grand ciel bleu et sinon, d'excellentes excuses pour plonger sous la couette et n'en ressortir que forcé et contrit. Et puis, sous la couette, je ne vois pas la couleur de mes cheveux.