vendredi 29 juin 2012

Brouillard

Je vis ces derniers jours dans mon chez moi actuel dans un brouillard emotionnel quasi total... J'ai l'impression d'evoluer dans du coton, comme dans un reve, et je passe des moments a me dire que c'est pas vrai, que c'est pas possible. 
Je joue a tiens, c'est la dernière fois que je... et je complete selon le moment.
C'est la derniere fois que... 
- j'embrasse cette collegue a l'usine. 
- je fais le trajet en voiture pour aller a l'usine, justement. 
- je parle a ce client.
- je dine dans ce resto avec une copine. 
- le dernier vrai vendredi que je passe assise a mon ordinateur
etc. 

J'ai dix visites d'appartements pour ces prochains jours et donc un planning bien charge, et d'une certaine manière je rêve d'une nouvelle routine et que pour une fois elle m'engloutisse, que je m'y lance avec application en débranchant mon cerveau. Voire, si je peux oublier mon cerveau ici et le changer...

mardi 26 juin 2012

Numéro 38

Je prends ma voix la plus suave qui est accordee au sourire numéro 38 (le sourire commercial mais un peu pigeon malgré tout) pour appeler des gentils proprietaires et de moins gentils aussi, et puis des agences. Entre celles qui me disent platement que mon dossier ne passera pas et les propriétaires qui demandent d'avance que mes parents soient la a la signature car ils doivent être garants puisque je vais être en période d'essai... J'ai un peu l'impression d'avoir cinq ans et demi et de demander a traverser la route toute seule, et qu'on me prend pour une demeurée. Je ronge mon frein.

Je décode doucement les annonces. Charmant veut dire petit, atypique signifie que je n'aurai aucun mur droit assez long pour y coller un canapé, petite salle d'eau que je vais me cogner contre le lavabo a chaque fois que je voudrai soulever l'abattant des toilettes. Quartier vivant, que je ne dormirai pas la nuit, et si c'est pas précisé sur cour, que je saurai exactement a quelle heure vont passer les éboueurs. L'espace ancienne boutique dédié a la location, que l'appartement maaagnifique est en fait en rez de chaussée avec vue imprenable sur les éboueurs sus mentionnes des quatre heures du matin et que quand je me rongerai un ongle, tout le quartier me verra. C'est passionnant.

Le super appartement de 50m2 est évidemment déjà loue (mais au moins le propriétaire de celui la a eu la décence de me prévenir, et c'est déjà pas mal) et je sens bien que je vais me retrouver dans une cage a lapins ou je vais me cogner les coudes partout en grognant. Je monte a Paris, comme on dit en province, pour quatre jours a sillonner la capitale (j'ai sept visites prévues, j'y crois, oui Madame, oui Monsieur) armée de mes dossiers de location et, donc, de mon sourire numéro 38.

dimanche 24 juin 2012

Envies vs réalité

J'étais cette après midi dans un très joli parc botanique dont les pelouses semblaient o combien accueillantes et propices a la sieste mais non, il était interdit ne serait ce que de marcher dessus quand je n'avais qu'une envie : me rouler sur l'herbe fraichement coupée. Ces restrictions que tout le monde applique en opinant du bonnet me donnent envie de braire.

Je suis, en rentrant chez moi, allée chercher un gâteau fameux d'une pâtisserie sur le chemin ou je ne serai pas prête de retourner une fois le déménagement fini... Larme émue. 

Entre le parc botanique et la pâtisserie, je me suis retrouvée dans les transports en commun assise en face d'un homme dont la silhouette m'a émue car elle m'en a rappelé un autre. Il avait de longues mains comme je les aime, les bras fins mais muscles, un pull bleu marine et un pantalon clair, des chaussures en daim de bonne facture et pas de chaussettes. Rien sous le pull mis a part une peau délicatement halée, qui faisait ressortir des yeux d'un noisette très clair et s'accordait a merveille avec ses cheveux poivre et sel. Il avait le nez aquilin et les lèvres fines, et j'ai passe le court trajet a avoir envie de l'embrasser a la base du cou, et lorsqu'il est sorti, de mordre sa peau, juste a la lisière des cheveux et de la nuque. J'étais troublée derrière mes lunettes de soleil mais il n'a, évidemment, pas eu un regard pour moi - dans les transports en commun il n'y a que les vieux libidineux qui se penchent sur mon cas avec un peu trop d'empressement.

vendredi 22 juin 2012

(en)fin de semaine

Il pleut, il pleut bergère... (dehors).
  1. J'ai choisi la société de déménagement. Un truc de plus (en moins) a cocher avec un soupir d'aise.(bien). J'ose a peine evaluer combien de cartons de bouquins ca va faire et ou je vais les stocker une fois qu'ils seront faits (moins bien).
  2. J'ai bouclé cette semaine mes derniers rendez-vous clients (ou presque). (bien tout court)
  3. Je suis allée a la gym quatre fois (bien) et j'ai les abdos qui pleurent a chaque fois que j’éternue (moins bien)
  4. J'ai fait une manucure très simple mais très bien juste a cote de chez moi pour trois clopinettes. (bien) C'est évidemment seulement maintenant que je découvre ce petit bout de boutique de rien du tout mais tant pis (moins bien)
  5. J'ai passé mon vendredi a boire du thé vert (bien) en grignotant des shortbreads (moins bien) (mais très bons). 
  6. Un ex m'a propose de l'aide pour déménager quand j'arriverai a Paris (bien) mais il est désormais marié (moins bien).
  7. J'ai repéré un super appartement a Paris de 50m2 (bien), a plus de 1000 Euros (moins bien) et qui risque d’être déjà loue le temps que j'attrape mon téléphone vu qu'il avait l'air carrément top.
  8. J'ai prepare mon dossier de location (bien) sauf que je vais être en CDI mais en période d'essai (moins bien) et que, nouvelle loi, les agences ne sont plus censées prendre de garants pour se prévenir de gens comme moi qui ne parviennent pas a montrer patte complètement blanche (moins bien). Mais il parait que j'ai une bonne tête a qui on fait confiance et que donc ça devrait aller (bien).
  9. Je me suis pesée ce matin et j'ai pris cinq kilos depuis janvier et c'est pas le point numéro 4 qui va nous aider la tout de suite (pas bien du tout).
  10. Je lis le Journal A Quatre Mains de Benoite et Flora Groult (bien) et je me désole d'avoir une vie si lisse (moins bien), quand je lis les exaltations des deux demoiselles qui faisaient fi de l’adversité et mangeaient quand même de la confiture sur leurs tartines en 1940 a Paris.
Je me dis que ce format de 10 points est un truc a reprendre pour les prochaines semaines si j'y pense, pour faire un petit état des lieux rapide (très bien).

mercredi 20 juin 2012

Les dernières heures

Les dernières semaines, les dernières heures a compter dans ce bureau sont étranges. C'est comme d'habitude mais en fait non.
Mes collègues n'ont pas changé d'un iota, mes clients non plus. Je continue a être la, a tenir boutique en quelque sorte, contre vents et marées, comme si de rien n’était. Je suis la vers 8h30 le matin et je pars après 18 heures - un peu avant souvent, certes, mais le fait est que je suis la. 
Je regarde autour de moi et je me dis, dans moins d'un mois, tout ça, c'est fini. Tout ce que j'ai construit ici, tout ce pour quoi je me suis battue ici, c'est un peu aujourd'hui comme si je donnais un grand coup de pied dans un château de cartes que j'aurais mis des mois a peaufiner, et que je détruirais en un souffle. Une sculpture de beurre fondue au soleil, une pile de dominos dans laquelle je donnerais une pichenette sans un regard en arrière.
Je me rends compte avec une acuité qui semble accroitre avec l'approche de ma date de déménagement de tout ce que je laisse derrière moi.
J'ai beau savoir pourquoi je le fais, la nécessité d'avancer, de me reconstruire ailleurs, mieux, en somme je troque un peu une vie bien rangée et sécurisante contre la promesse faite a moi même d'une vie meilleure sans avoir de garanties.

mardi 19 juin 2012

Je déménage dans... moins d'un mois maintenant. Le 15 juillet, tout sera bouclé. Ça me fait tout bizarre. C'est tellement proche, et tellement loin en même temps. Remonte en moi, de plus en plus intensément, cette impression douce amère. Douce, parce que le changement, c'est l'aventure, des tas de choses nouvelles auxquelles penser pour effacer doucement les cicatrices d'avant. Amère, parce que j'abandonne un travail que j'aime bien (malgré les pimbêches de mon bureau) pour aller voir ailleurs si un ancien amoureux n'y est pas et réorganiser ma vie un peu bancale aujourd'hui.
Je regarde l'appartement dans lequel je vis, les gens avec qui j’évolue et je me dis que dans moins de trente jours, je les verrai a peine. 
Quelque fois, j'ai l'impression qu'on va me couper un bras. Que j'ai rendez-vous dans un hôpital aux allures post staliniennes, et qu'un chirurgien dont les mains tremblent un peu va m'estropier a coup de scie rouillée et de vodka pour pas souffrir (trop). J'ai une peur panique.
A d'autres moments, je m'envole un peu, je rêve d'un nouvel espace a meubler et je m'imagine ma nouvelle vie, ce que je ferai, c'est sur, et ce que je refuserai de faire a nouveau. Les soirées a danser la salsa, et les grasses matinées lovée sous ma couette. J'ai hâte.
Bref, les montagnes russes, c'est pas encore fini.

lundi 18 juin 2012

Signature

J'ai signé. Ça m'a fait un bien fou... Enfin, pouvoir cocher une case et de me dire "ça, c'est fait".
J'ai signé avec la société numéro 1 que je faisais mariner en attendant la réponse potentielle de la numéro 2. D'ailleurs la numéro 2, ça fait désormais officiellement 4 semaines pleines que j'ai passe l'entretien, et j'en ai repassé un la semaine dernière. Oui, parce qu'ils étaient pas bien surs. Et ils m'ont dit, croix de bois croix de fer, si je mens je vais en enfer, que d'ici vendredi (15) j'aurai la réponse, au pire du pire du pire, lundi (18). Nous sommes officiellement lundi 18, et si je reçois une réponse maintenant a 11h du soir passées, ça voudrait dire qu'ils travaillent beaucoup trop tard pour que ça soit raisonnable, ou bien que je me fourre le doigt dans l’œil jusqu’à l'omoplate.
Je me dis aussi qu'une société qui met plus d'un mois a prendre une décision d'embauche pour un poste qui, soyons francs, n'est pas celui de maitre du monde, ça commence a être louche. Louche, genre, et le jour ou le client il demande un truc urgent, il attend un mois aussi que l'alignement des planètes soit idoine et que la hauteur de l'herbe dans le Parc Monceau soit exactement a 13 centimètres partout ?
Donc, j'ai signé. C’était libérateur, en somme, de ne plus avoir a rester scotchée a mon téléphone, et aussi de passer a autre chose. J'ai reçu des devis de sociétés de déménagement, j'ai a peu près dix mètres cubes a déménager, ce qui est loin d’être la mer a boire, sauf le tri préliminaire. Oui parce que ce vieux tee shirt, je vais peut etre pas l’emmener avec moi. Il est tout moche et abimé. Oui mais je l'aimeeeuuuuh. Bon. Suivant. Ahhh celui ci... Soupir. Bon, il vient aussi. Je me retrouve avec une pile de peut-être ridicule, une pile bye-bye microscopique, et une pile a garder qui n'a pas bouge d'un iota.
J'ai trié du courrier. J'ai retrouvé des cartes postales magnifiques, des lettres insignifiantes, et un grand vide a l'endroit ou j'aurais aimé pouvoir dire tout ce tas la, c'est lui qui me les a envoyées. Ce n’était pas le cas puisqu'il ne m'a jamais écrit de lettres enflammées. Je lis en ce moment Le Club des Incorrigibles Optimistes et je me régale, certes, mais je vis aussi du coup au milieu des poèmes du petit Michel a sa dulcinée... Je devrais peut-être du coup me remettre a lire de la science fiction, ça fait moins mal.
Les livres en tout cas c'est sur, ils partent avec moi. Qu'ils fassent mal ou pas.

lundi 11 juin 2012

Jarnicoton

Complètement addict. 
Je campe sur mes emails, je les regarde depuis mon blackberry de travail (j'ai pas le droit normalement), je vérifie dix fois par jour sur mon ordinateur au bureau, pareil a la maison, j'attends BORDEL j'attends ces foutus papiers pour signer mon contrat de travail. Je les ai fait attendre dix jours, j’espère qu'ils ne me feront pas attendre dix jours dans la foulée mais je ne peux pas grogner parce que ça se fait pas et que sinon ça me me retomber dessus...

Je confirme par la présente que je ne veux pas d'I-phone, le concept de l'email au bout du doigt, c'est pas pour moi, je serai complètement scotchée au machin et c'est pas bon pour la sante ni pour parler aux gens. Déjà que je grogne quand ca traine dans les escaliers parce que tout ce petit monde en train de répondre a un texto ça lambine, c'est pas pour faire comme eux. Nan mais. 

Mais BORDEL, j'attends toujours ! Je dirais même plus, JARNICOTON. Voila.

Ça y est, j'ai râlé, ça va un peu mieux. Merci. 

vendredi 8 juin 2012

Mes premières fois

Sur une idée de la demoiselle qui écrit Hilarity in Shoes, en anglais dans le texte.

La première fois que j'ai invite un garçon a la maison, j’étais en maternelle. Il s'appelait Benjamin, il avait des yeux bleus terribles, et ce jour la, je l'attendais sur la balançoire. Je portais des lunettes de soleil dont les verres étaient en forme de cœur. Elles étaient blanches a petits motifs. J’étais un peu amoureuse. 

Mon vrai premier amoureux s'appelait Brice. J’étais en primaire. Il était très gentil mais un peu maladroit. Sur la photo de classe de cette année la, il rigole et il a un gros pansement sur le genou droit. L’année suivante, il décide que je suis moche et se moque de moi dans la cour de récré, mais comme il est nul en classe et pas moi, je décide que je m'en fous.

Le premier garçon que j'ai fait pleurer s'appelait Raphaël. Comme il me tirait les cheveux je me suis retournée et lui ai mis un coup de pied qui a atterri dans son genou et l'a fait hurler de douleur et pleurer. Je le revois a 18 ans et je le trouve très mignon. Je fais une fête a la maison pour honorer les grandes vacances et il vient, mais comme il s'imbibe un peu trop vite, et qu'il trouve que se coucher sur la route pour regarder les étoiles c'est bien, je m'accroche a lui mais seulement pour qu'il revienne dans le jardin de mes parents. On ne se revoit pas ensuite.

Le premier vrai, long crush sera pour Benoit, au collège, et marque aussi la première fois ou je me suis affirmée. Il a les yeux bleu très clair, et je tombe aussi sous le charme de sa gentillesse. Quand au bout d'une dizaine de mois j'arrive enfin a balbutier qu'il me plait bien, il hausse un sourcil et ne m'adresse plus la parole, disant a une copine commune que je l'ai déçu. Je n'ai toujours pas bien compris pourquoi et je ressors un peu échaudée de l’expérience.

J'attends le lycée pour embrasser un garçon pour la première fois. Un vrai bisou avec la langue et tout. Il s'appelle Patrice, il a un an de plus que moi, le teint mat et les yeux verts, et c'est aussi sa première fois. Il a beaucoup d'entrain mais pas beaucoup de délicatesse. L’idée d'avoir un copain me plait bien mais la réalité n’excède pas la fiction. On se sépare avec soulagement, je crois.

Le premier qui brise vraiment mon cœur, c'est Pierre. Il me fait une cour constante pendant près de six mois. On sort ensemble pendant cinq mois puis il décide que sa meilleure copine est en fait la femme de sa vie et me plante du jour au lendemain avec un je ne t'aime plus que je n'avais pas vu venir. Je pers trois kilos en une semaine et je réussis mes concours haut la main, faute d'avoir autre chose a faire que d’étudier.

Le premier qui avait l'air d’être normalement constitue, de me respecter, d’être gentil et réfléchi m'a aussi permis de me poser, d’être plus calme et plus épanouie... et m'a également fait faire un nombre incroyable de concessions, petit a petit, via notre style de vie. Parce que j’étais loin de tout, et que je me suis fait un petit cocon, que j'ai arrête d’écouter la petite voix en moi. 

Le premier qui a révolutionné ma vie était un homme sensible et troublé, aussi. Il m'a fait (re)découvrir la passion, l’émoi des premiers jours, et tout ce que j'avais laisse de cote pour l'homme normal et stable... Je mene une vie double et j'ai un amant... J'aime l'homme pour ce qu'il est, et aussi pour ce qu'il represente. Je brise le cadre. Il me quitte quelques mois plus tard pour faire un break sans points de suspension, moi qui voudrais bien que cette histoire ait encore beaucoup d’épisodes.

Je l'ai quitte, l'homme normal. Ça me fait encore très peur, d’être seule, mais je crois que c'est une bonne décision pour moi. C'est la première fois que je réalise ça, et j'avance un tout petit peu.

jeudi 7 juin 2012

J'attends (plus)

Comme j'ai vu la société numéro 2 le 21 mai et que nous sommes aujourd'hui le 7 juin, ils ont eu presque trois semaines depuis l'entretien pour se décider sur le sens de la vie et la jouer a pile ou face entre deux candidats. Ça n'est pas fait - ils veulent me revoir la semaine prochaine. Mardi. Pour une décision a prendre après ça.
La société numéro 1 m'a gentiment fait comprendre que eux, en tant que gens normaux, ils n'allaient pas attendre que j'aille tranquillement jusqu’à Mars a vélo en se tournant les pouces, assis sur leur téléphone.
Je leur ai dit oui. Tant pis pour l'offre de la numero 2 qui avait l'air pas mal, mais qui ne vient pas. J'ai besoin d'avancer, et avancer passe par se décider donc hop, advienne que pourra. J'ai donc dit oui par email hier, et j'attends le contrat a signer.

J'ai contacté des sociétés de déménagement parce que je vais m'occuper de ça toute seule. J'ai reçu un premier devis, d'une boite qui trouve visiblement normal de ne pas se déplacer pour faire une offre de prix avant de voir le montant de choses que je compte trimbaler dans ma nouvelle vie ? Étrange. Je suis un peu sceptique et je compte bien faire jouer la concurrence. 

Je rêvasse des heures sur les sites d'annonces de location d'appartements, et j’espère trouver la perle pour pas cher avec un balcon, au calme si possible. Il faut croire que j'aime bien me faire un peu peur et penser que je vis (un peu / beaucoup) encore dans un conte de fées ou l'appartement de mes rêves existe, a défaut de l'homme parfait.

Finalement, j'attends encore... mais complètement pour les mêmes raisons... C'est déjà ça.

dimanche 3 juin 2012

(R)Appelle moi

(R)appelle moi. Parce que... 

1. Je t'ai laisse mon 06. C'est pas pour décorer ton salon, surtout qu'il m'a fallu tout mon courage pour te le donner. Et que j'ai réussi sans bafouiller. 
2. J'adorerais te voir nu. Et que si tu m'appelles pas, c'est pas prêt d'arriver et ça serait quand même dommage. Mon corps a moi attendra a cote du téléphone.
3. J'ai envie de tapas avec toi. D'une glace, peut-être. De regarder la téloche avec toi. On se connait pas bien, mais si tu appelles, avec un peu de chance, je saurai vite si ça va être chouette de regarder un film contre toi. 
4. Je suis une être humaine mais j'ai besoin que tu me rappelles que je suis vivante. Que je peux interagir avec d'autres humains et ressentir la vie, les papillons dans le bidon, tout ça.
5. Je suis une chouette personne et j'embrasse très bien, entre autres, mais si tu rappelle pas... 
6. Parce que l’équation est simple. Tu me plais. Je te plais. Qu'a t-on besoin de savoir d'autre ? Peu m'importe de savoir si tu es le Saint Graal, amusons nous ça sera déjà pas mal.

Je me fous de savoir si c'est trois jours le résultat de leurs calculs. Mais décide toi. Tends le bras vers ce machin a boutons et compose mon numéro. On trouvera bien quelque chose a faire a partir de la...

Voila tout ce que j'aimerais dire a l'homme dont j'attends l'appel qui ne viendra pas. Et peut-être un jour a d'autres si j'en ai le courage, quand j'aurai pansé mes blessures. 

vendredi 1 juin 2012

J'attends (bis)

La décision de la société numéro 2, j'attends. Qui devait être prise aujourd'hui, dernier carat, et qui sera finalement prise d'ici mercredi prochain, au mieux. J'en ai un peu marre d'attendre, bientôt si ça continue je n'aurai plus d'ongles a ronger, ça va faire désordre. 
L'homme m'a rappelée (le recruteur, hein), pour me dire d'attendre encore un peu et qu'il n'en savait pas plus. Ça me fait de belles gambettes, tiens.
J'ai fait une contre-offre a la société numéro 1 parce que je suis vénale j'ai besoin de gagner un peu de temps. Même si l'offre en question était déjà plutôt chouette. J'ai (un peu) honte, du coup.

Quand a l'autre homme, celui dont je rêve encore la nuit, pas de nouvelles. On s'emaile, on s'appelle, on se fait une bourre bouffe ? Il a du partir a Tombouctou en urgence, et perdre mon numéro de téléphone ET mon email ET mon adresse dans le déménagement, voilaaaa, c'est ça. J'ai beau me dire que je suis au dessus de ça, que j'ai pas besoin de ce souci supplémentaire, de tout ce doute en plus dans ma vie qui part en vrille en ce moment, j'ai mal. J'ai MAL. J’espère encore, quand mon téléphone sonne, voir son nom s'afficher. Je me moque de moi, aussi, pour espérer naïvement que mon prince charmant vienne un jour, façon comédie romantique américaine. Qu'il ait une épiphanie et se dise "mais oui!" en galopant vers moi. Voila voila... Je sais bien que ça n'arrivera pas, qu'il a disparu de la circulation et que le break qu'il a voulu est une forme déguisée de me dire plus ou moins gentiment que c'est fini, lui et moi. Je me love dans l’idée qu'il a eu la décence de me le dire en direct live plutôt qu'en disparaissant de la surface de la terre et me dis du coup que je suis importante, pour lui, sinon il aurait disparu, alors je peux espérer, hein ? Mais de plus en plus, une petite voix au fond de moi me dit que non. Que c'est la fin, qu'il n'a pas eu le courage de me le dire, qu'il s'est cache derrière l’idée de break et de réflexion métaphysique pour faire le ménage dans sa vie. J'ai MAL. 

J'attends, donc. Je me raccroche a l’idée de ce nouveau boulot qui me fera changer d'air, changer de ville, changer de vie, en somme. Mais la aussi, j'attends (encore) qu'un homme me rappelle.