vendredi 28 juin 2013

(En)Fin de semaine

1. Vendrediiiiiiiiiiiiiiiiiiiii. 'Nough said

2. Il pleut sur la ville comme si on habitait Londres, un bonheur, vraiment. Un petit crachin insidieux qui fait se demander si on devrait pas tout de suite réfléchir à nos cadeaux de Noël au lieu d'aller s'acheter un maillot de bain en grelottant. 

3. On risque pas d'attraper un cancer galopant de la peau avec ce temps, c'est bien. On mourra en forme, blancs comme des cachets d'aspirine, déprimés par la pluie... 

4. J'ai passé une semaine pas mal du tout, surtout en comparaison de la précédente

5. Vatican II, c'est pour la plèbe. 1965, pour les intégristes, c'est après demain, donc tout le monde s'en fout, et la messe en latin, c'est tellement in, t'façon, pour donner envie aux roturiers mécréants d'aller gambader dans les allées du seigneur. 

6. On fait très bien illusion dans ce milieu là avec un rang de perles, une capeline, et une robe en soie. Suffit de parler proprement et de ne pas se prendre les pieds dans le tapis après sa douzième coupe de champagne. 

7. C'est quand on l'ouvre pour dire que nan, on n'est pas amie avec la demoiselle Du Manoir Du Fond De La Forêt mais avec le damoiseau Duschmoll qu'on perd des points. Et qu'on peut penser intérieurement avec un petit sourire je vous emmerde

8. J'ai découvert le bar de l'hôtel Raphaël, où en terrasse, on voit tout Paris, et que regarder Paris se distordre au travers d'une coupe de champagne alors que les bulles attaquent finement mais définitivement les neurones, est une activité parfaite pour un jeudi soir. 

9. Ca se gâte en vérité vers 7h30 le vendredi matin quand on se rend compte qu'on a dormi moins de 6 heures et que les bulles sont encore à l'attaque des neurones survivants (des neurones survivants, huhuhu... Je.... bon.)

10. Je pensais me concoter un week-end calme et j'ai fini par dire oui à un peu tout, mais faut que j'arrête, là c'est plus possible du tout, faut que je dorme, c'est plus de mon âge ces bêtises. 

lundi 24 juin 2013

Au rapport

J'étais donc à un mariage ce week-end. Messe en latin avec prêtre de rigueur tourné vers l'autel (le frère de la mariée), bénédicité chanté et petits fours à tomber par terre, j'imagine une réussite version intégriste, je l'espère pour les rois de la fête. 
A ma table, deux couples, un perdu sans sa moitié et trois éclopés de la vie, dont moi. Un brun ténébreux, enfin qui a dû être brun quand il avait encore des cheveux, une gentille fille rigolote, et moi, sous mon joli chapeau. 
En somme, des gens charmants, mais bordel, les hommes, c'est vraiment pas gagné. Entre celui venu sans sa douce qui me coulait des regards appuyés et qui m'a proposé trois fois un massage (mais qu'est ce que tu fous avec ta copine, alors, hein, pour être si mort de faim que ça ?) et le rigolo qui mange pas de saumon, ni de salade, ni de canard, surtout pas d'asperges, le pain est bon, tu veux pas me filer le tien ? Je continue à honnêtement m'interroger sur l'état d'esprit de l'Homme avec un grand ou un petit h. 

vendredi 21 juin 2013

(En)Fin de semaine

1. Je passe une semaine magnifique et merveilleuse à mettre au panthéon des semaines à ne pas revivre. Je suis grognon, j'ai pas envie, tout m'énerve, mais alors tout. Les cheveux qui s'ébouriffent avec le temps humide (Jackson Five Forever), fait moche, j'ai trop de boulot, y'a pas assez de sel, y'a trop de sel, j'ai pas assez dormi, j'ai trop dormi, tout est prétexte à raler cette semaine. Mais-euh. 

2. La vie est donc tropinjuste, même si c'est l'été aujourd'hui. C'est l'été, youhou ! Je descends dans les entrailles de la Terre pour deux jours de salon (aujourd'hui, c'est le dernier jour) et je ne ressors que des heures plus tard, blanche comme le plâtre des murs, et même si le Carrousel du Louvre est un endroit plus glam' que Villepinthe, ça reste un salon, debout toute la journée perchée sur des talons, m'énerve. 

3. Je suis de mariage demain, je suis contente et à la fois, ça me gonfle, tiens, c'est jamais qu'une addition supplémentaire à ma source de râlerie mais je me soigne. 

4. Je me soigne à coup de saucisson et de radis frais. Ouais, en ce moment étrangement j'ai pas envie de chocolat (en même temps il fait trente degrés et tellement humide qu'on se croirait à Cayenne) mais de fromage et de saucisson. Une poussée de testostérone peut-être ? Faut que je m'épile, ça va passer (ou pas). 

5. Répète après moi : la communication, bordel de merde. Quand l'homme (pas un modèle particulier, nan, je parle de l'homme avec un grand H et des petites C en général) aura fini d'aller chasser le mammouth, ça sera cool qu'il fasse le 20h sur TF1 pour l'annoncer, ou a moins de faire sonner mon téléphone siouplé. Enfin si entre temps je ne me suis pas desséchée sur place mais c'est un autre débat. 

6. Bon j'ai quand même passé un bon dernier week-end, faut pas non plus pousser mamie et son fauteuil roulant le long des falaises d'Etretat. 

7. J'étais chez le coiffeur samedi (preuve que même deux centimètres de tignasse en moins, c'est une accroche en moins pour la gravité du cheveu, vu sa capacité à essayer d'être plus grand que moi, mais je devrais être contente j'ai pris quelques centimètres en hauteur du coup).

8. J'ai vu Dirty Dancing au Grand Palais avec une copine samedi soir et on a fait les groupies comme il fallait, rhaaa trop bien.

9. Comme j'aime pas gaspiller et que j'avais une bouteille de lait dans le frigo, j'ai fait des cannelés dimanche. Ouais parce que une bouteille de lait vs le four qui tourne à fond pendant 4 heures, pour la planète, c'est mieux de pas gâcher le lait (je, euh...) surtout quand il fait 30 degrès dehors (hum, je vais m'enterrer et je reviens). 

10. Bon. Je vais aller râler avec mes clients, c'est pas tout ça mais j'ai des clients sur la planche à découper à la tronçonneuse avant ce soir. Soyez sages, vous. 

mercredi 19 juin 2013

Le téléphone, ce truc de Satan...

Il sonne quand je suis sous la douche. J'ai un double appel d'une target quand je suis déjà en ligne avec mes parents. Il beugle au fond de mon sac quand je suis dans la rue mais comme je possède un modèle de sac où promener ma vie, le temps que je l'entende, y sonne plus. Ou alors je l'entends pas, et là, je pourrais changer mon message de répondeur pour dire Salut, c'est moi, vous êtes au fond de mon sac. Mais quand je reste sagement à côté de lui, cette sale bête n'émet même pas le moindre bip. Même pas pour me dire qu'il a plus de batterie, nan, pour ça, il attend que je sois au bureau sans mon chargeur, et à 10h48, biiiiiiiiiiip, t'avais qu'à me recharger hier soir. 
J'attends un appel, j'attends, j'attends, j'attends mais j'ai envie d'aller aux toilettes ou juste de me lever trente secondes, je craque, j'me lève, paf, ce fourbe a sonné dans l'intervalle.
Quand il sonne alors que je suis juste à côté, je me jette dessus comme une boutonneuse sur Justin Bieber mais je prends ma respiration avant de décrocher et j'attends au moins deux sonneries, parce que, tout de même, je ne campe pas à côté de mon téléphone, j'ai une vie (ouarf ouarf ouarf) et je réponds d'une voix suave (le premier qui rigole prend une baffe).

Mais ça doit me travailler. C'est mon côté ragoût de mammouth. En attente du pigeon voyageur qui doit revenir ? Call me. Not Maybe.
Et si possible démerde toi pour rappeler quand je suis pas sous la douche, ni déjà en ligne avec mes parents, ni loin de mon sac, ni sans mon chargeur. C'est quand même pas compliqué, bordel, si ? 

mardi 18 juin 2013

Je suis de mariage

Je suis invitée samedi à un mariage. Pas un petit mariage sans prétention, nan, là, c'est le tralala qui va bien. Château loué pour l'occasion, et obligation pour ces dames de porter un chapeau. Je fais péter la capeline blanc cassé et le collier de perles histoire d'être raccord et je vais essayer de ne pas me vautrer du haut de mes escarpins avant le douzième verre de champagne si c'est possible (vu que je conduis pas, je peux m'émouvoir à coup de bulle fraîche, à condition d'arrêter avant que ça tangue). J'espère qu'il va pas flotter, c'est surtout ça. Pas seulement pour la mariée, hein, mais pour moi. Ouaip, une vraie égoïste qui n'a pas envie de rapetisser à vue d’œil alors que ses talons s'enfonçent dans l'herbe mouillée aussi facilement qu'un éléphant dans des sables mouvants. 
J'apréhende aussi. Je retrouve des copaings pour aller au fameux mariage, mais foncièrement, j'y vais seule. Je ne suis jamais allée seule à un mariage. Soit j'étais petiote et j'y allais avec mes parents, et pendant que les adultes mangeaient, on passait probablement notre temps à hurler en courant ou à courir en hurlant, je me souviens pas bien, mais bref, on passait la soirée entre cousins, on était trop énervés pour dormir, et si on avait de la chance, le marié ou la mariée nous faisait un bisou et prenait des photos juste avec nous. Bref, c'était chouette. 
Aujourd'hui j'ai le sourire un peu moins assuré, je me demande à la table de qui je vais être placée, si je ne vais pas m'ennuyer, si je vais tomber sur un ex, si mon eyeliner va tenir la route, si les moustiques vont m'épargner dans la douceur du soir, si on m'invitera à danser, si les mariés seront beaux, et s'ils vont réussir leur vie. C'était plus simple quand j'étais petite. 

lundi 17 juin 2013

Communique, bordel !

Je suis toujours effarée par la capacité de l'homme à communiquer, ou pas, justement. 
La fille, dans toute sa complexité, envoie parfois des messages très simples : 
Quand est ce qu'on se voit ? 
Tu me manques. 
etc.

L'homme de Cromagnon qui va chasser le mammouth laineux avec beaucoup d'application a du mal à envoyer des signaux clairs, ou bien il voit pas l'intérêt. Il va chasser le mammouth, il va revenir. 
Ouais, mais quand ? C'est à dire que j'ai un ragoût de rutabaga sur le feu, moi. Merde ! 
Ouais, oh, ça va hein. 

Voire : l'homme tout à coup nous fait une petite poussée émotionnelle, ça lui fait bizarre, il se sent tout chose, il a besoin de réfléchir au sens de la vie, perché sur son rocher au milieu de rien, ou tapi au fond de sa caverne, et qu'on lui foute la paix. 
Moi j'aimerais bien savoir combien c'est exactement j'ai besoin d'être un peu seul, j'en prends pour deux heures, trois jours, deux mois ou l'équivalent de me rappelle pas, en fait ce serait plus simple

Quant à celui qui trouve trop marrant de faire deviner quel âge il a, en vrai, et à la jouer en version charade, si tu divises par 456,97 la distance entre la Terre et Jupiter et que tu ajoutes le nombre de cheveux que j'ai sur la tête, eh bien la racine carrée de ce résultat te donnera mon âge, tu as trois minutes pour trouver, il me fait marrer exactement une minute, douze secondes et trois centièmes mais plus du tout après. 

Putain, c'est trop compliqué de dire en fait j'ai plus envie, ou d'énoncer clairement je viens de fêter mes 39 ans ? L'homme courageux par essence (courag... ? attends, je vais me rouler par terre et je reviens) pense sûrement que ça lui simplifie la vie de se terrer comme ça. Alors que ça serait tellement plus simple s'il disait merci mais non merci, et qu'on puisse tous passer à autre chose. Je pourrais retourner à mon ragoût de rutabaga et le bouffer avant qu'il crâme, et lui, aller chasser trente quatre mammouths si ça lui chante. 

Quelqu'un sait où on peut trouver un décodeur ? 

vendredi 14 juin 2013

(En)Fin de semaine

1. Ahhh le vendredi. Le plaisir de savoir que demain, il ne se passe rien. Que le réveil ne va pas me faire tomber du lit au bout de quelques heures de sommeil à peine. Que mes clients pourront aller se brosser pendant que je bulle. Petit bonheur. 

2. Est ce qu'on a légalement le droit de boire du coca avant 11h du matin quand on a l'impression qu'on va s'évanouir de fatigue dans les 10 minutes qui suivent ? Nan parce que j'aime pas le café et là, sinon, je vais avoir du mal à tenir jusqu'à ce soir. 

3. Ce soir, rien. Nada, niente, que dalle. Peut-être un bain de soleil sur la terrasse ou un bain tout court, selon le temps. Et un dodo très tôt. Peut-être même une tisane, soyons fous... 

4. J'étais cette semaine sous la verrière du Grand Palais et j'y retourne samedi soir. Voir Dirty Dancing, avec une copine. En mode pintade, hiiiiiiiiiiiii, attention les oreilles. 

5. J'ai passé un super week-end à Genève en fin de semaine dernière. J'ai même réussi à le prolonger un peu, presque volontairement (ahem). 

6. J'ai pris des couleurs à Genève, oui, il a fait beau, mais toujours sans cramer. 

7. Et j'ai réussi à ne pas me mutiler cette semaine, ni me brûler, bref je suis hyper fière de moi. En même temps j'aurais eu du mal, vu que le seul soir où j'ai dîné chez moi cette semaine c'était lundi, et comme je n'avais pas mis un pied chez moi depuis le vendredi matin avant de partir à Genève justement, j'ai pas mal minimisé les risques de ce côté là... 

8. J'ai rapporté avec moi 1,5 kg de chocolat (pas sur les hanches, encore emballé pour l'instant) suisse. Et on entame avec la copine un trafic de denrées. Au lieu des valises de billets ou de diamants attendus, on va s'échanger avec délectation saucisson contre chocolat. 

9. Demain je vais me faire poupouner chez le coiffeur. Pas mis les pieds depuis février et vu la tignasse, ça commence à être n'importe quoi, je vois les fourches à vue d’œil. Merci d'insister sur le massage du cuir chevelu, please. 

10. Ah, il est 11h ! A moi le coca ! Oui je sais. Je suis faible. Si vous saviez comme la chair est faible... 

jeudi 13 juin 2013

Il paradiso

Sous la verrière du Grand Palais, un univers onirique tout droit sorti des studios américains ou presque, un croisement entre le cinoche drive-in avec son diner associé, émaillé de petites Fiat 500 pour faire comme si on allait décapoter la bête et rouler à toute blinde dans le Sud de l'Italie, lunettes de soleil et foulard en soie de rigueur. 
C'est un peu fou, c'est complètement décalé, ça donne envie, c'est drôle, c'est mal organisé mais on s'en fout. (C'est juste dommage de n'avoir évidemment pas mis à l'affiche le fameux Cinema Paradiso éponyme de l'évèvement)
Et quand la pénombre se fait dans la salle pour suivre ce qui se passe sur l'écran, sur un transat les pieds en évantail ou allongé sur un matelas dans la salle, tête contre tête à regarder le film, c'est un petit coin de paradis qu'on se dessine pour quelques instants, le temps d'un effleurement. 

mardi 11 juin 2013

Chère vache,

Tu as vécu ta vie de vache, paissant paisiblement en regardant passer les trains, sans te poser de questions, jusqu'à un dimanche après midi où tu t'es dit que l'herbe avait l'air plus verte de l'autre côté des rails. Ce besoin inhérent d'amélioration dans ta vie est tout à fait louable. Ce qui l'est moins, chère vache, c'est d'avoir rameuté deux de tes copines pour prendre votre courage à 12 sabots pour traverser les voies du TGV vers Bellegarde ce dimanche après midi. Fortes de votre envie d'herbe folle, vous n'avez pas entendu le doux son du train arrivant à pleine vitesse sur les voies que vous étiez en train de traverser, et c'est avec un déterminisme affolant que le train est venu te pulvériser sans pouvoir freiner. Tes copines auraient pu se sauver, mais elles ont préféré être solidaires dans la démolition de la locomotive. 
Quelques heures plus tard, il a fallu rameuter, un dimanche après midi, tu te rends pas compte, une équipe de la SNCF et quelques experts en os, pour récupérer tes clavicules, compter les petits bouts, et faire deux tas bien distincts : les morceaux de loco, à gauche, les pièces pour le boucher, à droite siouplé. 
Grâce à toi, j'ai passé deux heures sur le quai de la gare Cornavin à me demander pourquoi notre chère société des transports ferrovières ne balisait pas plus ses voies pour t'empêcher pour de vrai d'aller brouter entre les solives ce brin d'herbe particulièrement affriolant. 
Grâce à toi, j'aurais pu monter dans un TGV qui serait parti à peu près 4 heures après le mien, et qui aurait regroupé les passagers de quatre trains d'un coup, histoire de transbahuter jusqu'à Paname des humains comme du bétail (c'eut été ta petite vengeance posthume) et j'ai préféré vendre un rein pour racheter un billet de train et partir lundi matin, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne.
Grâce à toi j'ai passé une soirée de plus à Genève et je ne suis pas prête de me faire rembourser mon billet de la SNCF (à quoi je ne peux que me demander comment elle compte me faire préférer le train).
J'ai eu, depuis, des envies de massage, de bain brûlant et d'entrecôte grillée. 

dimanche 9 juin 2013

Le viking

C'est un viking perdu dans la jungle parisienne, il a le regard bleu délavé des grands aventuriers, les cheveux d'un blond presque blanc et un sourire à décrocher la lune. Il me regarde, un peu timide derrière son verre et nous voilà partis dans une discussion qui arpente la vie. Sa chemise au col à peine ouvert me donne envie de poser ma main juste là, à la naissance des clavicules. Là où d'autres diraient un truc de gue-din, il dit inénarrable comme si cela allait de soi et je tends le bras par dessus la petite table qui nous sépare pour vérifier que ce n'est pas un mirage. 

vendredi 7 juin 2013

(En)Fin de semaine

1. Pour celles qui couinent à la vue d'une paire de Louboutins, Sex and the City a eu officiellement 15 ans hier. Ca fait mal rien qu'à l'écrire. 15 ans, putain. 15 ans de Manolos, de robes magnifiquement improbables, de oh my god haut perchés. C'est le 6 juin 1998 (à peu près quand je passais le bac de français, donc) que l'on a vu pour la première fois Carrie se balader dans les rues de New York. Pour la peine, belle gosse, je t'engage à aller lire quelques citations par ici. La première qui m'a plu, bien sûr : 
What if Prince Charming had never showed up? Would Snow White have slept in that glass coffin forever? Or would she have eventually woke up, spit out the apple, gotten a job, a health-care package and a baby from her local neighborhood sperm bank? I couldn’t help but wonder… inside every confident, driven, single woman, is there a delicate, fragile princess just waiting to be saved?
Ah, le charme de ces petites phrases des chroniques de Carrie. Larme émue. Me sens moins seule

2. Pour les keupines qui s'assument grave en emmerdeuses de coccinelles, maintenant on peut l'afficher haut et fort autour du cou. Je ne sais pas si c'est une bonne chose. Pitêtre ça fait rire les filles, pitêtre ça fait fuire les mâles ? Hum. 

3. C'est l'été. Je suis au bureau en sandales, en pantacourt et en petit top en crèpe de soie. So chic. So summer. So good, ça faisait so longtemps que j'en pleure de joie ou presque. 

4. Je pars à Genève ce soir ! Je vais y découvrir la ville auprès d'une copine pas vue depuis longtemps, cela promet du piapiatage de qualité autour du lac, option lunettes de soleil siouplé, il devrait faire beau au moins demain si les orages nous épargnent. Croisage de doigts de pieds manucurés. 

5. J'ai trouvé un spot parfait pas très loin du bureau pour aller pilonner mes petits neurones à coup de menthe fraîche, de glaçons, et d'un peu d'alcool aussi. J'y suis allée mardi soir, mais je suis restée digne et je suis rentrée à peine émue. Mais j'admets, j'ai fait la fermeture du bar. Douceur du moment, un instant hors du temps. 

6. Je vous déconseille l'expo Chagall. C'est noir de monde dans un espace microscopique, on se bouscule pour voir 12 tableaux par petit pan de mur, j'en suis sortie frustrée à souhait. Du coup je me suis octroyé une petite sieste sur un fauteuil dans le jardin du Luxembourg, pour compenser un petit peu.

7. Le brunch de dimanche dernier s'est déroulé à merveille, sauf que j'ai eu des restes dans mon frigo jusqu'à hier soir. Sisi, jusqu'à hier soir où j'ai fini le jambon cru. Et mes collègues ont aimé le gâteau au chocolat comme les cookies. Je suis trop bonne.

8. Je n'ai pas pris de coup de soleil (na) mais j'ai pris quelques couleurs. C'est bien.

9. J'ai pris quelques couleurs non voulues sur la face interne de l'avant bras, là où le plat à tarte sorti du four est entré en contact avec la peau. Hurlement et bordée de jurons bien sentis. Résultat : un petit motif éclair de bord de plat qui a des airs de tatouage raté. Crème solaire pour éviter que ça ne reste trop.

10. Je me suis cramée deux jours plus tard l'autre avant bras avec de l'eau bouillante, en me faisant un thé au bureau. Depuis, je bois de l'eau plate. Sinon on va finir par croire que je suis trop à fond dans un trip SM, ça va faire désordre. 

jeudi 6 juin 2013

Voilà l'été

L'été, enfin ! Les pantalons de toile fine, les jolies jupes, les premiers coups de soleil dont on est fier, en quelque sorte, tant que ça ne nous fait pas de marque stupide en travers des jambes pour s'être endormi en plein cagnard en croisant les jambes... 
L'été, ces premiers jours de chaleur où l'on ouvre les fenêtres au bureau en criant grâce parce que les climatiseurs de l'immeuble ne fonctionnent pas vraiment mais c'est pas grave, lunettes de soleil visées sur le visage, on part en quête d'une petite salade à brouter pour le déjeuner, c'été l'été, sus aux cassoulets, je voudrais ce petit maillot de bain improbable là bas et puis une tomate cerise à grignoter en minaudant j'ai pas très faim
L'été, ses apéros à rallonge en terrasse, le cliquetis délicat des glaçons dans un verre, le goût de la menthe fraîche, les cigarettes des voisins qui t'enfument sur les terrasses. Le serveur mignon qu'on regarde évoluer par dessus ses lunettes de soleil en gloussant comme des pintades avec les copines, qui nous a bien dit que si on voulait cette super table sur le patio il faudrait aussi dîner, pas seulement prendre un verre et qui deux heures plus tard nous laisse encore attablées avec nos verres et à qui on demande, un peu penaudes, si on peut partager une planche de charcuterie, ça compte ? Ça compte, il repart le sourire aux lèvres et on continue à glousser en le regardant s'éloigner. 
L'été, ma terrasse accueillante pour bruncher avec quinze copains et le chien qui se fait gratouiller par tout le monde entre deux siestes dans l'herbe. Ma chilienne en toile bleu roi où je fais des siestes magnifiques en fin d'après midi, en rentrant du bureau, le nez au vent avec juste un soupçon de crème solaire pour ne pas virer homard. 
L'été, qui est là depuis à peine une semaine, et dont je ne me lasse jamais. 

mardi 4 juin 2013

Ce qui ne se sait pas n'existe pas

Sans aucune corrélation avec un évènement récent ou moins récent, je m'interroge à la suite d'un article dans un magazine à pubs sur le bénéfice de tout savoir et de le payer (ou pas). 

Le téléphone, ce bidule sacré qui contient un peu toute notre vie et qu'on balade partout, voire qu'on oublie négligemment sur son bureau. Et sur la table basse en allant se coucher. 
Le téléphone, ce bidule où le +1 avec qui on partage potentiellement sa paire de draps, devient tout à coup une tentation un peu folle, et si j'allais fouillasser là dedans pour voir ce qui s'y passe ? 
Avant on avait l'agenda papier avec ses petites annotations sténo, et ses petits signes cabalistiques. Aujourd'hui, on a la tentation à portée de doigt, surtout qu'avec la majorité des smartphones (smart my ass...) un texto reçu apparaît sur l'écran de veille, au vu et su de tout oeil baladeur. 
Tss tss. C'est un peu comme si le téléphone en lui même criait regarde moi, prends moi, épluche moi
Ou pas. 
Libre arbitre : est ce que j'ai envie de savoir ce qui s'y passe ? 

J'ai le choix. 
Politique de l'autruche, ou volonté d'aller remuer sous la cuvette des chiottes. Et comme disent les amerloques, that's when the shit hits the fan. De cette idée émane une interrogation sous jacente : pourquoi t'as regardé, alors ? 

Ouaip. 
Ce qui ne se sait pas n'existe pas. 

Je continue à m'interroger sur ces gens pour qui tout s'effondre parce que loulou a laissé traîner sa vie sur le coin d'une table et que chouchou a jeté un oeil dessus (et une pelle, et trois seaux plus tard, a passé deux heures à retourner le machin). Au delà de l'idée de confiance vient le libre arbitre. De celui (ou celle) qui laisse traîner ses secrets (volontairement ou non, l'émotion de fin de soirée tenant souvent du désastre) et qui ne sait pas nécessairement les contingenter (ce texto oléolé qui ferait mieux d'être effacé) et de l'autre côté du lit, de celui (ou celle, d'ailleurs) qui pris d'un zèle de non-confiance, se jette sur l'électronique comme la vérole sur le bas clergé. 

Alors, plutôt pour le je t'aime, dis moi tout, ou bien pour louer les zones d'ombre mystérieuses ?