mercredi 24 décembre 2014

Road to nowhere

J'aime les jalons de l'année, petits sommets personnels qu'on a gravi avec plus ou moins d'entrain, pour regarder avec satisfaction, la main en visière et la respiration plus ou moins sifflante, tout ce qu'on a bricolé depuis la dernière introspection tout à fait intimiste, sur Internet (eh ouais, vive les blogs). 

Donc, en 2012, j'ai fait un petit bilan de fin d'année en me souhaitant pour 2013 une année hédoniste. M'en suis pas trop mal sortie : En 2013, un bilan de fin d'année aussi avec des attentes pour 2014 qui auront été étudiées avec application - la recherche, entre autres, de l'homme(s) parfait(s).

Il serait donc logique et légitime de faire tout pareil cette année, car l'homme est un animal de routine et que ça donne une bonne excuse pour procrastiner au bureau en attendant de partir, parce qu'on est quand même le 24 décembre et qu'il faudrait pas déconner en usant trop de neurones, merdel de borde. 
C'est un exercice assez amusant à faire, et au fil des articles que je relis, je me dis ah ouais, quand même, je revis un instant l'état d'esprit dans lequel j'étais au moment de la bafouille. Certains moment me font toujours sourire, d'autres, je me dis qu'en fait, le temps qui passe, c'est pas mal, des fois. 

Nous disions donc. 
Une soixantaine de blablas plus tard, voici que sonnent les derniers jours de 2014. 

En 2014, je me suis souhaité au mois de janvier, une année Tagada, avec option Prince et romantisme, si possible. 
J'ai testé pour voir le pianiste de jazz complètement barré. Fail. J'ai repris ma liberté officielle. Comme les deux loulous étaient du même coin, je me suis posé plein de questions sur la régionologie
Le romantisme n'était pas bien présent au printemps, on sentait l'attaque des hormones qui titillent. Et pourtant, pourtant j'ai réussi, j'ai coupé le cordon, la source de vitamine douceur à laquelle je me perfusais. Ca m'a pris plus longtemps que je ne pensais. Ca m'a fait plus mal que je ne l'imaginais. 
J'ai testé, pour voir autre chose, le banquier d'affaires. Fail
Je me suis (re)mise à dater, pour voir autre chose. J'ai testé plein de prénoms plus ou moins réussis
Je l'ai pas écrit à l'époque, mais j'ai dangereusement replongé à coup de vitamine S, parce que c'était si facile, si bien, si évident. Avant d'arrêter pour de vrai, et de me prendre la main comme une grande. J'ai été polyandre à quelques moments, aussi, cette année. 
Puis il s'est passé un truc un peu fou qui me laisse encore sonnée quand j'y pense. Je suis tombée sur un prince un tant soit peu charmant qui a décidé me faire confiance. Et depuis, je plane, doucement, mais sûrement. Alors, non, je ne sais toujours pas où tout ça va m'amener, mais j'ai envie d'y aller, pour voir. Je bocalise.  

J'ai regardé derrière, j'ai aimé ce que j'ai vu, c'était pas toujours fun, mais c'était moi, vivant à pleine vitesse, et maintenant, du haut de mon petit sommet personnel, j'ai envie de galoper dans la descente, ce sera peut-être encore les montagnes russes, 2015, on verra, j'y vais, je descends, les bras en l'air, le sourire aux lèvres. 

samedi 20 décembre 2014

Au bout de chaque rue il y a la mer

A l'heure où le tout Paris se presse dans les boutiques pour la dernière ligne droite des cadeaux à amonceler sous un sapin, je bois un Lapsang Souchong en traînant sur Internet. 

Cette petite procrastination de fin d'après midi me sied au teint. 
Je n'aurai rien fait d'autre aujourd'hui que me rendre devant la porte de la piscine pour y lire "Fermé du 19 décembre au 5 janvier pour vidange annuelle. Joyeuses Fêtes". 
Plutôt que de pester contre la mairie et l'univers, j'ai décrété que moi aussi je faisais ma vidange annuelle, en l’occurrence la vacuité de mon cerveau pour la journée, et c'est pas mal. 
Bien sûr il faut laisser quelques neurones en veille histoire de réussir à faire chauffer de l'eau en y mettant des carottes à cuire pendant qu'on enfile une paire de chaussettes - faire cuire des chaussettes tout en essayant d'enfiler une carotte à ses pieds étant un exercice tout à fait passionnant, si tant est qu'un chien s'y intéresse autant que vous. Je suis pourvue d'un modèle de chien sympa qui aime les carottes plus que les chaussettes parce que ça fait des confettis quand on les mâchouille sur un tapis (c'est meilleur sur un tapis). Et qui, aussi, aime chouiner le matin pour me réveiller vers 7 heures de la nuit, et qui part se rendormir dès qu'elle a mangé et promené, alors que moi, non. Et qui aime manger des carottes. Alors je garde quelques neurones en veille, c'est plus simple. 

Je suis sereine et zen aujourd'hui, c'est si rare finalement. Je me suis bricolé une après midi avec sieste comme le chien, dans le canapé entre les coussins, lecture, chocolat noir et thé fumé. 
(Mon objectif de la journée étant de réussir à distinguer une carotte d'une chaussette, je suis sortie victorieuse de cette épreuve) (c'était très stimulant, sisi).

Et de ma lecture du jour je retiens une phrase lumineuse, une phrase importante, une phrase qui me plaît et que je devrais répéter comme un mantra les jours de pluie : Au bout de chaque rue il y a la mer.

mercredi 17 décembre 2014

Mais-euh-bordel-euh

Mais qu'est ce qu'ils ont tous, aujourd'hui ? Sont tous grognons ! A une semaine de Noël, au lieu d'être zen, sont tous à cran, grognent et font la gueule, les collègues, on dirait un concentré de crétins sur la ligne 13 à l'heure de pointe. 
Et que je gueule dans le couloir alors que moi je suis au téléphone avec un gentil client. Et que je t'envoie bouler alors que je demande quelque chose de gentil. Sont tous au bord de l'implosion, z'ont pas fait leurs cadeaux de la Noyelle ? C'est quoi le problème ? Berdel de morde. 
J'ai l'impression qu'ils sont tous aux aguets pour me sauter à la gorge, comme les meubles qui se jettent sur mes pieds quand j'ai retiré mes chaussures alors que quand je porte des bottes, il se passe rien du tout. 
Ou alors c'est moi. Ouais, c'est peut-être moi qui me sens persécutée. Ca doit être l'étincelle qui fait déborder le vase, un besoin de vacances qui se fait sentir avec une absolue nécessité. 

mardi 16 décembre 2014

All I want for Christmas

Je suis sortie de mon lit depuis le 25 novembre, en fait. J'ai même fait des tas de choses dans l'intervalle. Mais pas tant de choses qui m'ont tenue en haleine devant un ordinateur. Travail mis à part, parce que, hein, même le plus épanouissant des jobs implique d'avoir des choses qu'il faut faire, alors qu'en vrai j'ai surtout envie de buller en comptant mes doigts de pieds et m'émerveiller d'en avoir toujours dix, avec exactement cinq à chaque peton. La vie est bien faite, des fois. 

J'ai fait un choli sapin de la Noyelle et je me perfuse aux chants de Noël depuis le 1er décembre. Ouais, j'ai quand même attendu le 1er décembre pour m'y mettre, histoire de respecter les traditions, tout ça. Et au moment où j'écris, (au bureau) (oui je sais c'est mal), j'écoute encore des chants de Noël. Je suis tout à fait consciente d'avoir 12 ans 1/2 d'âge mental au mois de décembre, et je l'assume. Je gambade sous la pluie (vive Paris), je ne vais pas beaucoup à la piscine (j'arrête pas d'être malade. Ou d'avoir flemme, en fait.) et je chantonne bêtement Rudolf the red nose reindeer. En boucle, si j'insiste. 
Et comme je suis magnanime voici un lien vers une petite vidéo de All I want for Christmas qui vaut son pesant d'or. 

Ce que je veux pour la Noyelle, moi ? Hum. Let me think about it for 1 second and a half
Je pourrais dire la paix et l'amour universel sur la Terre, Mais en fait, ce que je veux, c'est de la bocalisation pour parsemer cette fin d'année et 2015 aussi, siouplé. Le reste, m'en fiche. Bon, d'accord, s'il pouvait faire beau, ce serait mieux. Et si mon chef pouvait être moins chiant, ce serait mieux. Et si je pouvais avoir plus de ouacances, ce serait mieux. Et dormir plus longtemps le matin, aussi, ce serait mieux. 
Mais en vrai, en vrai de vrai, je veux que ça continue comme ça. 
Sauf pour le chef chiant, bien sûr. 
Alors pour Noël 2014, je vous souhaite des jolis bocaux dans vos Christmas stockings
Cheers, people