vendredi 24 août 2012

You've got mail

Les murs des stations de metro parisiennes sont emailes de publicites pour des sites de rencontre, comme si la rentree des classes rimait cette annee avec la saison des amours.
Paris a l'automne est certainement romantique, les feuilles mortes ramassees a la pelle, etc, a condition qu'il ne pleuve pas des cordes... mais ne nous emballons pas, on est encore en aout et c'est encore l'ete pour un mois. Si seulement je pouvais arreter le temps a cette saison et passer l'automne - hiver en avance rapide... Oh well

Quid d'une rencontre virtuelle, de transformer l'essai en chair ? Quid, en effet. Je m'interroge distraitement sur l'utilite de ces sites ou on trouve surtout du male tres marie en quete de fantasmes que Madame ne veut (plus) assouvir, du male mort de faim pret a tout, considerant la chose comme un vivier facon etal du boucher.

J'ai envie d'un jeu d'amour et de hasard. Au 21eme siecle, est ce que ca passe forcement par la toile, au meme titre qu'un journal (un peu) intime se retrouve propulse au rang de blog et devoila a des milliers d'inconnus qui vous lisent comme d'autres attendent le prochain episode d'un soap opera, pour savoir ce qu'il va enfin se passer (ou pas) a l'episode numero 378, apres la pub ?

J'ai envie qu'on s'occupe de moi. Pas de materner encore. J'ai envie d'etre portee aux nues, pas de ramasser (encore) un chien battu. 

J'ai envie d'un modele de sigisbee a l'italienne, de partager quelques moments  sans me demander ou est ce qu'on ira passer Noel - avec tes parents ou les miens ? Pas necessairement d'une nuit sans lendemain qui ne m'a jamais vraiment fait du bien a l'ego passe le delai des 48 heures post-coitales, quand les endorphines retombent. Mais envie de legerete, oui. Faut il en passer par Internet pour en arriver la, dans une ville ou les gens n'osent se regarder dans le metro que pour se cracher des insultes au visage ?

jeudi 23 août 2012

Call me maybe

Comme dans la chanson...
I just met you... here is my number, so call me maybe...

J'ai rencontre quelqu'un qui est parti entre temps pour la ville que je viens de quitter et discuter de cet ailleurs qui m'est si familier et pourtant déjà si loin m'a rendue nostalgique de ce que j'ai quitte pour le grand inconnu.

Je continue a rever d'A... Ses petites phrases, sa facon de me regarder qui en disait plus long que les plus beaux discours et les dessins les plus fins. Il m'a appelee hier, voila qu'il passera ici dans deux semaines et, je cite, essaiera de me voir. Quoi ? Un moment vole entre deux portes, un cafe, une fraise tagada ? Je suis deconcertee, interdite. Que dois je attendre ? Les grandes envolees lyriques ? Venant d'un vieux loup de mer solitaire, je dois en douter, pourtant...

J'ai dine hier soir avec une amie de longue date dans un petit restaurant thailandais ou nous avons (un peu) refait le monde, depuis qu'on ne s'etait pas vues (2007). Elle m'a raconte ses derniers cabossages amoureux et je lui ai un peu raconte S. Je progresse : j'ai reussi a en rire, c'est bon signe non ?

Je dine avec S samedi. Il est de passage dans la capitale pour cause de deplacement professionnel. Soit. Il m'a propose un resto et un theatre, mais qu'allons nous faire au theatre, moi qui n'ai plus la force, pas envie de me battre pour une relation qui bat de l'aile et n'ira qu'en empirant, puisqu'il faut bien avouer que nos caracteres ne feront que se rigidifier de concert avec nos articulations au fil du temps. Donc, restaurant. Je tends le dos et... je m'en fous, aussi.

J'ai envie de douceur et de legerete, de magie... Pas de chaussettes a laver. Pas de passer mes soirees assise sur le telephone en faisant des noeuds avec mes doigts.
Je reve d'une comedie romantique toute tracee ou S disparaitrait tragiquement histoire que je ne passe pas pour la derniere des s... moi aussi, et ou A aurait une epiphanie quatre minutes trente avant la fin du film...

mardi 21 août 2012

Etrangeté

Comme la vie est étrange. Je suis sortie manger une glace hier en fin d'après midi et je suis tombée sur des gens tellement chouettes que je suis allée boire un verre avec eux sur les quais de Seine. Je les ai quittés à presque 22 heures pour rentrer chez moi dans un état second - pas à cause de la boisson (on ne grimpe pas aux rideaux à coup de coca light) mais pour l'étrangeté de la soirée que j'ai passée. A 18 heures j'étais seule avec ma glace, à 22 heures j'avais trois nouvelles connaissances à mon actif (quand à savoir s'ils deviendront des amis il est trop tôt pour le dire). 
Je mets sur le compte de la touffeur parisienne ces élans d'amitié qui nous ont fait bavarder un long moment alors que s'il avait plu j'aurais passé la soirée seule chez moi... A croire que l'été délie les langues et les êtres, en général. 
J'ai passé une partie de mon week-end à me dire que tout irait bien, qu'être toute seule dans cette grande ville qui ne m'émeut pas est une bonne idée, que je vais y arriver. 
Quitter le cocon douillet familial pour me catapulter ici est loin de m'amuser et je fais contre mauvaise fortune bon coeur. J'ai cette impression persistante que je vis un rêve éveillé et que j'évolue dans ce qui n'est pas la vraie vie puisque jusqu'à mon soudain revirement géographique du mois dernier je n'avais pas changé de ville pendant plus de cinq ans. Je me sens un peu comme une touriste à Paris, en stage, en transit, mais une touriste qui n'y a pas vraiment sa place, pas encore...

vendredi 17 août 2012

Reprise

Je repars demain pour la capitale. Repue de soleil et de mer, reposée physiquement et psychologiquement. Chouchoutée à mort, pas beaucoup plus légère sur la balance qu'à l'arrivée, c'est la faute au jambon du pays, entre autres, et probablement aux siestes à rallonge, mais qu'importe.
La promeneuse de seins a dû elle aussi quitter le rivage, l'histoire ne dit pas si elle est ou non partie de son propre chef ? Elle m'a en tout cas permis d'augmenter significativement mon trafic blogesque ce mois ci, même si je doute que les curieux y aient trouvé leur compte. Je tâcherai à l'avenir de ne pas donner de fausses idées aux perdus sur la toile... 
J'ai échangé quelques messages texte et itou quelques appels avec l'amant (appelons le A, ce sera plus simple) et évité beaucoup d'appels interrogateurs de l'homme stable mais perdu (désormais S). Après une petite mise au point qui m'a coûté autant qu'à lui je suppose, S doit bien comprendre que c'est fini là tout de suite mais continue à m'appeler pour me dire qu'il a petit déjeuné et eu un rendez-vous client. Ca me fait braire, moi qui ai envie mais surtout besoin de me reconstruire autrement, et je lui ai dit. Depuis, c'est plus calme dans ma tête et sur ma ligne téléphonique. 
Je rêve d'A. Littéralement, je me réveille la nuit parce que j'ai rêvé de lui. On s'est un peu parlé pendant ces vacances, et j'aimerais à la fois qu'il soit là maintenant pour moi mais ne pas en faire un sparadrap. Du coup, le retrouver un jour où j'irai mieux (s'il me donne toujours envie). Bref j'ai envie de lui maintenant et demain mais sans réussir à comprendre mon cœur ni mon cerveau surchauffé... . On n'a parlé que du temps qui passe, de ce qu'on fait là tout de suite, des livres qu'on lit mais pas du sujet brûlant entre nous... Je n'ai pas osé. Peur de casser le fil ténu qui nous relie ou de le faire fuir. Peur de sa réponse, en somme, quelle qu'elle soit. Je préfère laisser filer et attendre que ça se tasse, d'une manière ou d'une autre. Politique de l'autruche qui me rend les journées calmes, à défaut des nuits paisibles. Moi qui pensait me faire silence radio et paix sur la terre, je repasserai.
Malgré tout, je me suis reposée et je pense réussir à repartir sur de meilleures bases... Demain, pas d'homme et pas de jambon de pays. L'avenir m'appartient.

vendredi 3 août 2012

Naïve

Je regardais ce matin les statistiques du blog (frêles), et l'article d'hier a fait un pic d'audiance mais j'oublie trop souvent que certains mots clés à conotation font monter en flèche la visibilité d'un blog qui fait espérer à certain(e)s ce qu'il n'est pas. 
A tous ceux qui hier ont espéré des photos ou descriptions plus salaces qu'elles n'étaient, j'en suis désolée et vous souhaite malgré tout une bonne promenade sur la toile. 
A tous les curieux : la promeneuse de seins est toujours là, et personne n'a moufté jusqu'ici.

jeudi 2 août 2012

Madame promène ses seins

Sur la plage tous les matins, il y a cette dame plutôt bien faite qui ne nage pas mais qui marche dans l'eau. Sur une plage calme où tout le monde bronze sous parasol et en maillot voire en famille, madame expose en monokini sa poitrine en marchant dans la mer, en faisant bien attention à ce que l'eau arrive rasante, juste au dessous, pour qu'ils profitent du soleil. 
Sous les parasols, ça bave un peu, côté chromosomes Y. Et côté chromosomes X, pour l'instant, ça ne dit rien mais les regards parlent d'eux mêmes. 
La promeneuse de seins semble s'en contre foutre, et continue tous les matins d'entrer dans l'eau en bombant le torse et à promener ses coquins pendant une demi heure avant de sortir les faire sécher. 
Étrange...

Tout au fond de moi je lui envie cette aisance à se dévoiler sans s'interroger du qu'en dira t-on.

mercredi 1 août 2012

Pause estivale

Comme j'ai enchaîné mon précédent travail avec celui ci parce que je suis une chouette fille qui en veut, ma chef m'a accordé un congé pour août. Sans solde, certes, mais de quoi me reposer malgré tout et de ne pas ressembler à une limace d'ici mi septembre, ce que mes futurs clients apprécieront sans nul doute.
Du coup, vacances. 
Premier jour: malade. Comme un chien. J'ai frisé l'évanouissement à l'aéroport, et les quelques clampins qui ont croisé ma route ont bien fait attention à regarder ailleurs pendant que j'essayais de soulever mon sac pourtant léger et le mettre sur le tapis du scanner à la sécurité, ce qui n'a pas arrangé mon état - je me voyais déjà tomber dans les pommes au milieu de la salle d'embarquement et les gens me galoper dessus pour aller embarquer sans moi. Je me suis reprise à la dernière minute et tant mieux pour moi, sinon je suis sûre qu'Air France aurait refusé de m'embarquer si je leur avais tourné de l’œil sur les chaussures.
Depuis dimanche, vacances. Plage à petites doses, le matin pour préserver son capital soleil, déjeuner léger (en tout cas relativement sain), temps calme comme en colo quand j'étais petite, parfait pour écrire un peu ou bien simplement faire une sieste, et en fin d'après midi, je glandouille aussi. Je lis, un livre, un magazine, un blog. Je me balade sur des petits chemins et je profite du moment avant de dîner en terrasse. Bref je me repose le corps et l'âme, aussi. 
J'ai vu lundi que j'avais reçu un email de l'amant avec quelques photos et un gentil petit mot, pendant probable à son appel de fin de semaine. Je n'ai pas encore répondu - je ne sais pas trop comment. Hier soir, par contre j'ai craqué (bêtement ?) et lui ai envoyé un petit texto pour lui souhaiter de bonnes vacances. Je dis bien un Texto et non pas un Sexto comme c'est visiblement devenu la mode à en croire la presse féminine. Hier soir en l'envoyant je me trouvais très bien de lui écrire son petit mot et ce matin je me suis trouvée cruche. Tant pis, c'est envoyé. Je me ferai silence radio et paix sur ma terre pour la suite de mes vacances. 
So long.