mardi 24 décembre 2013

(Don't) Look back

La fin de l'année sonne l'heure des petits bilans et de la remise à zéro des comptes et décomptes personnels. Un peu plus de 150 posts nombrilistes plus tard, je peux dire que j'ai, sur mon petit compteur à moua, une année 2013 haute en couleurs. 

Des ouacances de malade, des ouacances de pas malade du tout mais c'est des vacances quand même, un changement de boulot parce que sinon ma vie serait trop simple, un cambriolage dont je me serais passée, des tas de bouquins lus, des copines virtuelles qui me font rire aux larmes quand je lis leurs blogs, des copines en chair et en os qui me font rire aux larmes aussi (quand je lis leurs emails ou qu'on refait le monde jusque trop tard le soir), des soirées théâtre, des soirées bain moussant, des soirées complètement fadas que nan, même ici je n'en parlerais pas, et je ne dirai rien même sous la torture absolue, des soirées calme, et bien sûr beaucoup trop de tablettes de chocolat boulottées à mon actif. 

Je pourrais dire aussi, assez haute en testostérone, en fait, même si le bilan de fin d'année fait assez peu rêver si je l'étale comme ça. Ou alors si ? J'sais pas mais hop, j'y vais, puisqu'on y est. En vrac. 
C'ui qui cherchait une dame à épousailler avec la pièce montée et tout.
Le péteux qui était mort de faim mais pas de bol, ce soir là, pas moi.
Le modèle soufflé sorti du four. Une bonne idée dans l'absolu, mais un grand vide en vrai. 
L'essai de retour de A. soldé pour lui par un échec cuisant et pour moi une petite victoire personnelle, avec option danse de la pluie dans mon salon. 
Le modèle J'y crois à mort (dommage : moi, non). 
Dans la catégorie Et si (également appelée catégorie gniiiiiiiiiiiii), le grand brun. Soupir entendu. 
Dans la catégorie Cougar, le coach de natation (25 ans bordel de merde, 25 ans. Je savais coller des gommettes et faire des additions qu'il savait pas encore boulotter sa purée proprement)
Mais l'oscar du retournement d'estomac va au Viking, qui m'a fait courir dans tout Paris dès qu'il claquait des doigts, avec mention spéciale Houdini pour avoir disparu sans laisser de trace.

Un grand merci à ma machine à laver qui fait tourner mes draps plus souvent qu'il ne faut, et sans faire de caprices. 

En somme, je trouve que j'ai pas mal réussi à tenir mes envies de 2013 gentiment listées en début d'année. et je suis contente de revoir mon bilan de fin 2012, je trouve que globalement, je m'en sors plutôt bien (et sans avoir chopé de saloperie au passage parce que je suis une fille qui prend soin d'elle). 
Pour 2014 ? On verra... Si je pouvais avoir un meilleur karma que fin 2013, puisqu'on y est, ce serait sympa. Merci beaucoup. 

vendredi 20 décembre 2013

Karma gives back (ou pas)

Le karma, c'est comme les montagnes russes, plus tu montes haut, plus tu redescends bas.
Donc les ouacances, très bien. Le dépaysement, le soleil, le calme et la zénitude aussi. Si à l'hôtel en bord de plage j'avais pu éviter de me coltiner des petits couples amoureux-on-est-mariés-depuis-36-heures ça aurait même été carrément parfait mais tant pis, et, non, je ne les ai pas noyés dans la mer (trop transparente pour que ça passe incognito) ni dans la piscine (dont je souhaitais pouvoir me resservir après). 

C'est en rentrant que les choses se sont carrément gâtées : faisait froid dans mon appartement quand je suis rentrée et pour cause, la porte fenêtre de ma cuisine était ouverte. Genre ouverte en grand. Genre boîtes à bijoux ouvertes en grand aussi sur le comptoir de la cuisine. Comme 1 + 1 = 2 mon cerveau a fini par comprendre, avec réticence certes, mais à comprendre que c'était pas normal et qu'on appelle ça, en français correct, un cambriolage. 
Donc à 18 heures je rentre chez moi, à 18h05 j'appelle la police (qui décroche directement, sisi) et à 18h15 une patrouille se pointe chez moi. Qui me dit, Madame, pas d'effraction; donc c'est quelqu'un qui avait les clés, qui avait les clés ? Ben, la promeneuse du chien (qui savait fatalement que j'étais en ouacances) et mon agence (qui ne savait pas puisque je suis une fille moderne et organisée qui paie son loyer par virement bancaire). Et qui me dit aussi, une équipe viendra pour les empreintes ce soir, ne touchez à rien. 
A minuit et demi, morte de fatigue, je touche le bordel que les cambrioleurs ont foutu sur mon lit avec les boites à bijoux pour pouvoir me coucher en attendant qu'on vienne me dire que c'était mal de toucher aux affaires tripotées par les méchants. 
Le lendemain, à 8h30, je vais au commissariat de mon quartier, armée d'une bouteille d'eau et d'un livre, déposer plainte. J'en sors avant 10 heures avec la copie du procès verbal (une équipe efficace, dans le 9-3, un truc de dingue). Des empreintes, que dalle. 
Le lundi (je vous fais grâce de l'horaire) j'appelle l'assurance qui me dit Ma petite dame, sans effraction, abattement de 30% (je saute de joie). 
Jeudi, m'inquiétant sacrément que l'équipe des empreintes se soit perdue dans la pampa, je rappelle. J'ai bien fait de rappeler, parce que personne ne leur avait passé la commission, hein (pas si efficace que ça la patrouille de samedi soir, au final). 
Vendredi matin, à 6h30, driiiiinnnng ! Voilà les loulous pour les empreintes. Je titube jusqu'à la porte, ils regardent, ils me couvrent la moitié de l'appartement de poudre noire (mais ils ont la délicatesse de nettoyer avant de partir) pour ne trouver que dalle MAIS décélent un point d'effraction sur ma porte fenêtre de cuisine, qui a visiblement été forcée ouverte avec un tournevis au niveau des charnières (exit l'abattement, y'a au moins une justice dans ce bas monde). 

Pour résumer, je me suis fait barboter tous mes bijoux, l'ordinateur portable de mon boulot (que j'avais apporté chez moi pour travailler, good girl que je suis) (et que j'aimais, il avait le format et le poids du mac book air mais en plus performant, bordel de merde) (et dans les bijoux, bien sûr, ceux des grands parents, les machins qu'on ne retrouvera jamais, tous ces souvenirs qui vont être fondus dans une arrière boutique pour que des crétins fêtent Nöel avec du cash) et j'ai passé toutes les soirées de ma semaine à rechercher dans les photos de ma vie commune avec S. des clichés où on voyait mes bijoux, et donc à passer en revue tous les moments sympatiques de nos années. Ajoutant à ça le froid polaire parisien et la grisaille des gens qui vous galopent dessus dans le métro et on a une bonne grosse déprime bien ficelée et empaquetée avant Noël. 

Aujourd'hui, ça commence à aller mieux, mais honnêtement, j'ai vu de meilleures semaines. 
Jusqu'ici je trouvais que 2013 avait été pas mal (avec des hauts et des bas, certes, mais pas mal) mais le karma de fin 2013, je suis pas ultra fan. 
En 2014, je devrais peut-être me mettre à jouer au loto. Au cas où mon karma change d'avis (ou pas). 

jeudi 28 novembre 2013

Prête ?

Fin de journée au bureau, j'écoute un peu de musique de la Noyelle pour me changer les idées. 
Je pars demain soir en ouacances. Encore ? Oui, encore. Cette année, c'est l'année des vacances (c'est beau la France). 
Je me suis, un peu comme d'habitude, mis la pression toute seule avant de partir, des rendez-vous pas urgents faits quand même, des trucs à fignoler, etc. Du coup j'ai la tête qui commence à exploser doucement, par ricochet du on est presque vendredi, plus qu'une grosse journée à tenir avant les vacances. En mode yes you can, je suis très efficace, mais je m'effiloche plus vite. 
Je me suis octroyé une petite cure de Tagada cette semaine, avant de partir en vacances, justement. C'est bon pour le moral, c'est bon pour la peau, c'est bon tout court... 
Et ce soir, dans un autre registre, je me fais une petite cure de saucisson. Un peu de charcutaille bien franchouillarde avant de manger des machins exotiques qui rampent et qui croustillent sous la dent, mmmm.... Ca, avec un ou deux petits épisodes de Castle, et ma soirée sera très très bien. 
J'ai papoté cette après midi avec le grand brun, au bureau. Projets obligent. Une petite demi heure partie calmement sur les projets et finie sur les envies du week-end, et des petits silences qui en disent (de mon côté en tout cas) beaucoup plus qu'un roman fleuve. Comme à chaque fois, quand je raccroche, je plane sur mon petit nuage en mode chuis trop chouette, j'adore ma vie, et puis après ça, flablblblblb (oui, c'est le bruit du ballon de baudruche qui se dégonfle comme mon moral), bouhouhou la vie est tropinjuste (oui, en un seul mot) et c'est reparti mon kiki, je suis dans une boucle d'interrogation sur le sens de la vie, la hauteur des vagues en mer Baltique et la probabilité que je finisse vieille fille à élever des dogues allemands (ou pas allemands, tiens, justement).

Pour celles qui me diraient que je n'ai qu'à retourner à la pêche au mâle, en ce moment, je répondrais comme le ballon :  flablblblblbl, je suis pas motivée. Pis salut, tu as l'air sympa mais attends que je rentre de vacances pour qu'on prenne un verre, tu veux bien ? Donc mouif. On verra ça en 2014. Ca approche de toute façon. 
Pour celles que ça motive là tout de suite maintenant ou qui s'interrogent sur ce sens là de la vie, je ne saurais que trop vous conseiller d'aller lire le très bon billet de Caroline à ce sujet (et de vous faire une soirée avec tout son blog, parce que ça s'arrose). L'infographie émane de son site ouèbe et je me suis traînée virtuellement sur les genoux jusqu'à elle pour que dans sa grande mansuétude elle me permette de la reproduire ici (non ça n'est pas cochon) et donc la voici. 
Sur ces douces paroles, je m'en vais donc acheter des piles de la crème solaire pour les vacances.

mardi 26 novembre 2013

Gniiiii

Oui, je sais, on n'est encore en Novembre. 
Oui, je sais, il neige même pas. 
Oui, je sais, j'ai pas vu un sapin à l'horizon. 

Mais j'aime bien me mettre dans l'ambiance, alors voila, j'écoute la radio de la Noyelle. Na. 

Et comme samedi je pars en ouacances au soleil, loin de tout, je me fais une petite semaine de l'Avant, avant la Noyelle, justement. 
And I like it

vendredi 22 novembre 2013

Jamais contente

Quand je passe à autre chose, ben je passe à autre chose. Donc cet ex, avec qui je suis allée au ciné, ben c'est un ex, hein. Je n'ai pas envie de remettre le couvert (sinon j'aurais proposé un dessert sans l'option cinéma et j'aurai rendu la chose très claire), on est amis, etc. 

On passe une soirée sympatoche, on mange vite fait avant d'aller au ciné, on papote de tout, le boulot, ça va, le week-end, les prochaines vacances, le film qu'on va voir. On se marre pendant le film, (Malavita, vraiment déjanté à souhait même si De Niro n'a pas trop à se forcer, et que le bouquin de Benaquista est cent fois mieux mais on ne va pas chipoter), on discute quelques minutes après, et chacun rentre tranquillement chez soi. 

Ce matin, je relève mes emails (perso) (oui parce que les emails pro c'est normal au bureau donc je me sens obligée de préciser mais bref, je m'égare). Et là, hop, un email du loulou, une ligne simple et efficace. 
Je crois que je t'aime. 
Bon. Preuve criante qu'on n'est jamais contentes, la seule chose que j'ai trouvé à penser dans la foulée c'était merde, merde, merde. Ou putain bordel de merde, je ne sais plus bien, mais sur le sens, on reste sur le même ton. 
Donc, je reprends. Merde, merde, et re-merde. Je suis donc si parfaite que ça ? 
Mouahaha. 
Dans d'autres circonstances, que devrais-je dire, venant d'une autre personne, pour être claire, c'eut pu être fantastique. Genre, la déclaration du viking, trois mois après, en mode tu es la femme de ma vie. J'aurais aimé. Pour l'égo, en tout cas, avant de me rouler par terre sur le délai de réflexion qui ne devrait légalement pas dépasser trente jours pour les articles achetés par correspondance et qui commencerait du coup à sentir un peu le moisi. 
Mais là. Non. Non. Et re-non. J'ai pas envie. Je ne suis pas amoureuse. Ni de lui. Ni d'un autre, d'ailleurs. C'est d'ailleurs étrange de me dire que ma petite personne qui a toujours globalement fonctionné comme un petit coeur d'artichaud peut soudainement être en hibernation et ne se concentrer que sur les sensations. Lust, versus love
Et de l'avoir mis, visiblement, dans tous ses états, m'emmerdifie profondément.
J'aurais aimé recevoir un email du grand brun de l'autre côté de la frontière me proposant un week-end sous la couette, sans option pour visiter Paris. 
J'aurais aimé recevoir un texto aux heures bleues où seul le booty call fait sens, me proposant sans équivoque un plan bouilotte pour un soir.
J'aurais aimé recevoir un appel de mon chef m'annonçant trois semaines de vacances en plus. 
Mais pas ça, pas ça. 
Jamais contente. 

mercredi 20 novembre 2013

Je suis parfaite

Les femmes, on a quand même une capacité à se prendre la tête et à faire des nœuds à partir de rien qui me dépasse. Et je m'inclue dedans. 
J'ai cette propension à déduire d'un pouêt envoyé par texto la hauteur des vagues en mer Baltique, le temps qu'il fera dans 37 heures, et si la personne portait des chaussettes bleues au moment de l'envoi. 
Déduire est, évidemment, un bien grand mot. En général, je reste plantée devant le téléphone, je relis trois quatre fois le message envoyé (c'est pas très long de lire pouêt, même douze fois, ça doit bien me prendre treize secondes), je factorise l'heure de l'envoi, le sens du vent, depuis combien de jours je me suis lavé les cheveux et hop, j'arrive exactement à ça : bleu. La couleur des chaussettes de l'expéditeur. 
Ouais, parce qu'avec une expéditrice, j'ai pas besoin de décodeur. Elle me dit on peut se parler, et je m'installe dans le canapé, chargeur de portable déjà enquillé sur le bidule, on en a pour deux heures et trois thés, une balade de petit chien, et quelques grattages de tempe au passage, mais je sais ce qui va se passer, toussa, toussa. Ça s'arrose. 
Ouais. Alors qu'avec un expéditeur, j'ai déjà plus de mal. 
Exemple numéro 1, reçus récemment, d'un prétendant qui avait l'air pas mal, qui envisageait potentiellement de m'emmener aussi au resto et pas seulement sous sa couette (parce que c'est pas gentil de piquer le travail des dames qui en ont besoin pour payer leur loyer, et en plus de faire ça gratos, c'est de la concurrence déloyale, ça casse le marché, etc.), j'ai eu droit à cette merveille, et c'est une merveille, en détail : 
J'ai passé une très bonne soirée avec toi. [blablabla] Tu es belle rigolote et cultivée. Néanmoins j'ai globalement peu de motivation en ce moment et après quelques jours d'hésitation j'ai la sensation de ne pas avoir une motivation suffisante [blablabla].
Oui, je suis magnifique et merveilleuse, mais en fait non. En décodé c'est pas toi c'est moi. J'attends encore celui qui me dira je me concentre sur ma carrière, en fait. Alors que c'est lui qui a commencé à me dragouiller quand j'avais rien demandé à personne en Harley Davidson. 

Et sinon, dans un style beaucoup plus concis, j'ai aussi droit à ça comme message : 


Comment ça, rien ne s'affiche ? Mais oui, c'est normal. Sur mon téléphone non plus, d'ailleurs. L'intéressé pensant bien évidemment que s'il n'y a pas soirée bouillotte, ça ne sert à rien de me dire qu'il est vivant, puisqu'il fait autre chose, donc quand il sera dispo pour faire des choses avec moi, il me le fera savoir. Et comme je ne compte pas attendre assise sur mon téléphone, moi aussi je fais des choses, ce qui fait qu'on ne fait pas nécessairement grand chose ensemble à force de faire trop de choses dans notre coin, mais je m'égare et ce n'est pas le cœur du débat, puisque quand la chose le taraudera, il m'écrira bien quelque chose pour qu'on se bricole une chose. Je ne sais pas si vous avez compris grand chose mais je me comprends. 
La discussion préliminaire avec ce môssieur là incluait également la phrase magique tu es magnifique et merveilleuse mais je n'ai pas envie de construire une histoire en ce moment, ce qui se traduit de nos jours, pour ceux du fond qui ont encore du mal à suivre par on baise ? (expression du XXème siècle, en version intérimaire pour la nuit seulement) et tant qu'on y est, on va pas se prendre la tête, on y reviendra > mode PQR on, par soyons sex friends (expression du XXIème siècle qui veut dire à peu près la même chose, en version intérimaire à durée indéterminée). Le booty call ayant le gros avantage de zapper les préliminaires de rigueur (apéro, resto, ciné sont balayés, on passe directement au dessert, c'est plus pratique, et on a pas à se creuser la tête pour choisir un sujet de conversation) (si on a besoin de chercher un sujet de conversation c'est qu'il faut revisiter la liste des invités) (ou qu'on n'a pas compris le concept). 

Mais bon. Il parait que je suis parfaite et que j'ai un grain de peau sublime, alors, pourquoi est ce que je continue à faire des nœuds avec mes neurones, hein ? 

mardi 19 novembre 2013

Je suis vivante... non ?

Je viens de finir un livre de Delphine de Vigan, Un soir de décembre, et comme d'habitude, j'en sors un peu retournée. 
Cette idée que l'amour laisse des cicatrices, l'amour attaque, et que le choix qu'on a n'est pas de savoir si l'amour est supportable ou non, mais si l'on se protège ou si l'on s'expose. J'ai envie de hurler A la vie ! Je suis vivante, non ? 
Je sens mes veines qui palpitent, je respire, je ressens. Le froid, un parfum, un grain de peau, un soupir. J'aime ces sensations, du froid mordant, de la douceur d'une épaule, qui me font ressentir la vie. 
Et pourtant, une carapace. Celle de ne pas me laisser, en ce moment, complètement porter par la vie. Un laisser aller qui n'est peut-être pas complet. Dans l’alanguissement des corps, la retenue de mon esprit. Amoureuse ? Non. C'est bien de cela qu'il s'agit. Dans ma vie tout palpite, but it is not love, it is lust
Pour combien de temps ? 
Combien de temps est ce que cela va encore m'amuser de papillonner ? Vais je retomber et me prendre les pieds dans le tapis un jour, vais je regarder en arrière et me demander et si ? 
Demain, un autre jour, tout ira mieux. A l'instant le livre bouillonne encore à mon esprit, à mes oreilles, j'ai envie de hurler et à la fois de me pelotonner au fond de mon lit, coupée du monde. J'ai envie d'être seule et envie d'être entourée, mon esprit comme un lion en cage à cet instant T. Je m'énerve pour des broutilles que je me crée seule et je m'empêtre l'esprit dans mes pensées, je me décide à 17h08 et je change d'avis à 17h09. Pour la spontanéité, je passe mon tour aujourd'hui, et je vais plutôt viser la soirée en tête à tête avec moi même histoire de me calmer plutôt que la sortie en troupeau d'où je risque ce soir de ressortir acide à souhait. 
Ce soir, tant pis pour la vie. 

vendredi 15 novembre 2013

Tagada (tsoin tsoin)

Le début de semaine, pas si terrible. Tellement que le mardi matin, j'avais l'impression qu'on était encore lundi, et ça, c'est vraiment pas bon signe. 
Pourtant, le week-end fut parfait. Je l'ai passé au fond de mon lit, entre autres. Je me suis appliquée à ne pas sortir plus que de raison de mon appartement (en général) et de mon lit (en particulier) et j'ai plutôt réussi mon histoire. 
Nan, j'ai passé le début de la semaine à tergiverser sur le sens de la vie. Les jolis moments qui auraient pu être, que l'on peut ranger dans son petit panthéon personnel des occasions perdues. Les jolis moments qu'on a vécus, et qui nous font hocher la tête avec satisfaction en regardant en arrière, et que l'on peut épingler sur son tableau de chasse personnel. Les moments WTF dont on ne sait pas trop quoi faire, aussi. A la cérémonie des oscars de mes moments WTF de cette fin de semaine, je présente les nominés de la semaine. 
 
Catégorie dialogue : annoncer au détour d'une conversation à son PQR que l'on tient un blog sur lequel on parle (entre autres) de lui. Et lui expliquer le concept de la fraise Tagada. Et le voir rire (jaune ?). 

Catégorie paracétamol : chuis balade (schnurf <- bruit de ta narine gauche, summun de la sexitude au téléphone) mais viens donc me border, que je puisse te ronfler dans l'oreille. 

Catégorie double jeu : maintenant qu'on a passé une nuit à se ronfler dans l'oreille l'un de l'autre (torride je vous dis, enfin surtout à cause du grog qui fait transpirer) si on se tentait l'expérience deviens-mon-PQR[toi-aussi]. Ouais, ok. Mais han, sortons couverts, et surtout si tu vas voir ailleurs, ma santé, toussa, toussa. Mais ne t'inquiète pas, moi, entre vous deux, je changerai les draps. Fais attention au chien en claquant la porte demain matin, tu seras gentil. 

Quand je raconte ma vie à ma maman en ce moment (et encore, pas tout), elle se marre. 
Moi aussi j'aimerais bien me marrer, mais des fois, je me trouve juste pathétique. 
Heureusement que je vais passer un week-end entre copines, ça s'arrose, hein. 

mardi 12 novembre 2013

Ca va passer

Il flotte, il fait froid, j'ai du boulot, j'ai pas envie, j'ai PAS ENVIE, et on est lundi. 
On est loin du billet de loto gagnant, en somme. 

Un igloo sous la couette, anyone

vendredi 8 novembre 2013

(En)Fin de semaine

1. Ca faisait longtemps que je n'ai pas pondu un "en(fin) de semaine". Un peu de flemmingite aigüe, je dois avouer. 

2. Le grog quand on est malade, c'est pas mal, à condition d'être, au moment où on l'ingurgite, déjà sur un canapé, ou à proximité d'un lit. Et tant qu'à faire, seul. Parce que quand on sue comme une grosse truie, on est au summum de la sexitude...

3. Je suis un peu à l'ouest au bureau avec le paracétamol que je prends. J'ai envie de sieste, de calme, de rien du tout, à la rigueur j'ai envie qu'on s'occupe de moi, mais globalement, j'ai envie qu'on me foute la paix.... 

4. Je suis concentrée au bureau mais pas complètement. Je fais ce que je peux, hein. Rhooo ça va hein. Si on peut plus baver tranquillement, où va le monde. 

5. J'ai dîné avec mon équipe mardi soir, et avec des copines mercredi soir. Moralité : si je bouffe pas de la soupe dans les trois prochaines semaines, me mettre en maillot de bain à la piscine va commencer à être beaucoup moins fun. 

6.  Ai découvert et confirmé que l'entraîneur de natation n'avait pas de chérie. N'ai pas osé lui donner un questionnaire de santé (et votre cancer, ça va mieux ?). M'interroge sincèrement sur le pouvoir de glamouritude de mon petit être sanglé dans un maillot de bain une pièce, bonnet et lunettes vissés sur la tête, et de fait, du bien fondé de l'intérêt du môssieur. 

7. Il pleut, il fait froid. J'ai remis le chauffage. J'ai envie d'une bouillotte. Humaine. 

8. J'ai flemme aussi (cf point 1) et je vous laisse, je file sous la couette... 

mercredi 6 novembre 2013

Ici maintenant

Rentrée de mon petit week-end bien ressourcée, et, entre temps, ai subi une attaque vraiment pas glop de la part d'un truc qu'on appelle communément une crève. 
Ai le degré de sexitude des grosses chaussettes en laine, et je ne parle même pas de ma douce voix, option nez bouché qu'on entend à 5 kilomètres à la ronde. 
Ai découvert qu'au club de natation où je me suis inscrite, on me donne 27 ans (sweet). Ai découvert qu'au club de natation où je me suis inscrite, si je glandouille un peu dans les vestiaires et que je prends mon temps pour me sécher les cheveux, l'entraîneur traîne nonchalemment dans les couloirs et tombe sur moi par hasard pour me proposer de me ramener chez moi. N'ai pas encore découvert s'il avait le cancer du sida en phase terminale, une addition au Guatemala galopante, et/ou une chérie dans chaque port. 
Ai eu au téléphone le charmant collègue allemand avec des envies de me taper la tête contre les murs et de grimper au mur en question. Ai malgré tout réussi à avoir une conversation professionnelle sans baver partout sur mon ordinateur. 
Ai du mal à me concentrer longtemps sur mes dossiers avec ce mal de tête et ce nez bouché, mais bizarrement, n'ai aucun mal à penser au grand brun toute la journée.
Ai de fait confirmé que la concentration est aussi une question d'intérêt. 

samedi 2 novembre 2013

Ailleurs

Un téléphone éteint, sagement rangé au fond d'un sac. 
Un ciel bleu éclatant, comme on peut seulement l'avoir dans les journées d'automne. Le crissement des feuilles mortes et leur odeur de terre humide dans un sous-bois.
Une couette épaisse, moelleuse, dans une chambre au calme olympien, où il fait juste assez frais pour se lover avec délices et regarder au travers des volets, quelques rayons du soleil commencer doucement à filtrer, au petit matin. 
Un bon livre, sans imbroglio amoureux si possible, et un canapé confortable pour aller avec. 
Un peu de jazz, effet cocon, un plaid. 
Une flambée dans la cheminée, à regarder, hypnotisé par la danse des flammèches sur les bûches incandescantes.

Plus que quelques jours, j'aurais du mal à tenir, mais pour qulques moments, c'est simplement le bonheur, my darlings.

mercredi 30 octobre 2013

Moral(ité)

Porter une jolie robe en soie (avec des collants Uniqlo générateurs de chaleur) et se sentir jolie : bonne idée. 
Déjeuner des tagliatelles à la carbonara sans aller nager après : très mauvaise idée. 
Aller voir un spectacle de tango au Châtelet : pas sûre. J'en suis sortie borderline morte de faim mais c'était très beau. 
Partir trois jours chez ses parents pour se faire chouchouter et raccrocher son téléphone pour ne surtout pas être en lien avec le reste du monde : excellente idée. 

So long, my darlings. 

lundi 28 octobre 2013

La loque

J'ai passé le week-end à me traîner comme une loque entre mon lit et mon canapé, à y sombrer pour en émerger 2 heures plus tard avec la marque d'un coussin sur la joue, pour me traîner jusqu'à la cuisine, et retourner dans le canapé, etc. 
Ce fut un week-end de repos, je n'ai mis le nez dehors que pour m'oxygéner (et promener le chien, pauvre bête) et ça fait un bien fou de ne rien faire, encore faut il bien le faire, ce qui n'est pas donné à tout le monde (l'histoire du mime de Devos qui doit ne rien faire mais bien le faire, etc.). 
Il s'est passé des millards de choses, j'ai vu trois cent mille clients, j'ai pris un peu le soleil dans le Sud de la France pour le salon qui m'a fait m'y déplacer, etc. 
Et pourtant, je n'arrive pas à me sortir le grand brun de la tête et ça m'énerve, ça m'énerve à m'en taper la tête contre les murs. Je me demande vraiment si j'aurai une réponse à ma vraie question, à savoir si un week-end sous la couette s'organisait par un miraculeux miracle, est ce que je passerais à autre chose, ou est ce que je continuerais à m'exciter comme une puce de mon côté ? 
Et enfin, il y a les copines qui raisonnent pour moi : ce crush soudain, c'est exactement ce que mon esprit, mon corps, me réclament à ce moment T. C'est à dire un homme bien fait de sa personne, charmant et charmeur, avec qui je peux discuter mais que je verrais bien me plaquer au mur sans qu'il ne me plaque dans son agenda pour les 12 années à venir, la disponibilité au moment idoine étant la clé, et l'impossibilité d'envisager une disponibilité au long cours son corollaire. Mais le coeur, la raison, tout ça, parfois, ça n'a simplement pas le sens qu'on voudrait, si jamais ça a eu un sens, un jour. 
Mais si je pouvais éviter de me réveiller dans 10 ans et de me dire, bordel de merde, si j'avais pu, si j'avais su, ça m'arrangerait, merci beaucoup. 
Donc, pour la Noyelle, je souhaiterais une boule de cristal, siouplé. Merki. Bon si le grand brun se pointe sous mon sapin vêtu seulement d'un gros noeud-noeud à l'endroit idoine, je tâcherai de lui faire honneur. (Note : penser au sapin). 

jeudi 24 octobre 2013

L'amûûûr

Midinette forever. De l'amûr qu'on rate, celui qu'on aurait mieux fait de rater, celui qui n'était pas de l'amûr (lust at first sight, anyone ?)

mercredi 23 octobre 2013

Invitation au voyage

Je fantasme les yeux ouverts en pleine journée de travail, je suis là mais une partie de mon esprit est ailleurs. 
Une partie de mon esprit est en Patagonie, rêve de luxe, calme et volupté, d’alcôve feutrée, de vêtements qui sans un bruit tombent au sol, d'un grain de peau à découvrir, de motifs à dessiner, de continent à découvrir, de respiration qui s'accélère soudain, du bruit des vagues.
Je suis là mais je suis ailleurs, bercée par le fantasme d'une fraise Tagada à déguster ad libitum. 

mardi 22 octobre 2013

Les guerrières

J'ai terminé hier soir un livre de Véronique Olmi, Cet Ete Là. Que je conseille, au passage, de lire, mais pas un soir de déprime parce que c'est un coup à aller se trancher les veines dans sa salle de bains.
Et j'ai lu, relu plusieurs fois ce petit passage.
[Elle] n'était pas, il le savait, le genre de fille à faire des scènes. A s'accroche ou à supplier. C'était une fille qui connaissait le revers de la médaille : elle était forte, donc souvent seule. Elle faisait partie de ces êtres qui se cachent pour pleurer et chassent leurs idées noires avec des remèdes aussi bêtes qu'infaillibles : alcool, séries télé, nourriture excessive, shopping, travail, et toujours le sourire aux lèvres. Ce sont des guerrières. De celles qui ont appris la tendresse en colo et la survie dans leur chambre d'enfant. Elles ne lâchent jamais.
Et je repense aussi à cette foutue semaine en Allemagne qui semble maintenant être à des années lumières d'ici alors que c'était la semaine dernière seulement. Et j'ai envie d'hurler à pleins poumons pour voir ce que ça fait, j'ai envie de me rouler par terre, j'ai envie de repartir en arrière et de recommencer les mêmes bêtises avec la même personne et à la fois de faire une petite avance rapide pour que mon cerveau arrête de turbiner, que je puisse passer à autre chose.
J'ai envie d'appeler pour entendre le son de sa voix et savoir si ça me fait le même effet ou si c'est passé. Bon, fausse explication, je sais à ce stade que ça n'est pas passé. J'ai envie. Je pourrais, même, puisque j'ai son numéro de téléphone portable (bureau oblige).
Et je regarde mon téléphone où j'ai toutes les équipes dûment enregistrées, emails et téléphones.
Et le téléphone me renvoie mon envie, ma petite folie, mes doigts me brûlent et je résiste, il n'y a rien à envoyer, il n'y a qu'à s'abrutir d'une autre manière pour faire passer, comme une petite entaille sur la pulpe d'un doigt, qui agace, qui s'installe, et qui semble ne jamais vouloir disparaître, mais pourtant, disparaît.
Je fantasme sur l'idée d'un week-end sous la couette qui n'existera que dans mes rêves les plus fous. Il n'y a rien à voir, rien à dessiner, pourtant.
Simplement laisser le temps recouvrir de dossiers, de soucis, de feuilles mortes cette envie qui me taraude ces jours ci avec tant d'insistance et qui disparaîtra pourtant, comme tant d'autres avant.

Et j'ai relu encore ce passage, en me disant, c'est pas vrai, c'est pas possible, et pourtant. Je dois être de ces guerrières qui ne lâchent jamais, pas en public en tout cas, et qui se retirent dans leur tanière pour panser leurs plaies, en attendant des jours meilleurs. Et qui ont pour défouloir un espace sur la Toile où elles se racontent dans l’anonymat, entre deux séries télé.

lundi 21 octobre 2013

When life gives you lemons

J'ai beau me dire que c'était déjà assez chouette cette petite distraction la semaine dernière en Allemagne, je ne peux pas m'empêche de penser au grand brun.
En souriant : ouais, c'était top.
En râlant : mèkelconne.
En pleurnichant : lavieètropinjustebouhouhou.
Je gamberge autour d'une idée simple, le fait que la vie est mal foutue. Paris est plein d'hommes dont je me contrefous et qui ne lèvent pas même un sourcil pour me regarder passer (bon d'accord, certains le font, en général les vieux libidineux, mais jamais le beau brun ténébreux, nan, lui, il regarde la pétasse aux gros seins qui a à peine 20 ans et qui porte ce que j'appelle une tunique et qu'elle considère comme une jupe, la bougresse).
Pour trouver le modèle de grand brun avec lequel j'ai vraiment envie de faire un bout de chemin (une nuit ou plusieurs, peu importe, c'est l'envie primaire qui importe à ce stade) et qui cadre pas mal avec le fameux syndrôme du violoncelliste il a fallu que je traverse la frontière. Il a fallu, parce que je dois foncièrement aimer me compliquer la vie et que je dégote le spécimen qui ne cause que pouic le francais, c'est à dire aussi bien que moi l'allemand, c'est tellement plus marrant, et tant qu'à faire qui travaille dans la même boîte que moi, donc avec qui je vais quand même échanger pas mal par téléphone ou email à la longue. Je sens d'ailleurs d'ici le bonheur des conversations téléphoniques de suivi de projet, en mode youkaidi youkaida, de mon côté en tout cas, quand j'entendrai sa voix à l'autre bout du fil et que j'aurai envie de dire I want you, here, now, rrrrr et pas Let's talk about that project that is sooooo urgent.
En bref, putain bordel de merde.
En bref, mon pool de prétendants parisiens me fait beaucoup moins rêver là tout de suite maintenant, et en termes de potentiel de musique de chambre, je me sens pas spécialement gâtée ni in ze mood.
En bref, ouais je sais, ca va hein, ca aurait pu être pire. J'aurais pu me pêter la jambe, me prendre un rateau, choper des mycoses à la piscine, etc.
When life gives you lemons, make lemonade.
Autrement dit, ma vie c'est de la merde, je l'échangerais bien contre celle du roi du Maroc. Parce qu'au moins je pourrais décider d'aller vivre deux jours ou trois mois à l'autre bout de la planète avec la donzelle qui me plaît à un moment donné et revenir ensuite saluer mes sujets sans avoir à me préoccuper d'autre chose que de ma manucure.
(Bon, en vrai, je préfèrerais être reine ou au moins très très riche, du genre avec un jet privé et des problèmes de robineterie en or qui ne fuient pas pour qu'on me foute cette paix royale qu'on ne réserve qu'aux grands nantis qui vivent à l'abri de leur colossale fortune, et être aussi incognito que possible, ca simplifierai la gestion de mes frasques nocturnes ou diurnes mais je m'égare)

La question qui me fait gamberger : Si on se rencontrait à nouveau en d'autres circonstances, est ce que l'on retrouverait cet instant un peu fou, un peu magique du premier pas, du premier moment ?

La vraie question que je devrais me poser : si on s'était lâchés, est ce que je serais calmée et je pourrais passer à autre chose au lieu de cristalliser sur l'idée que je me fais de sa personne ?

La question subsidiaire qui recadre le débat : est ce que ce spécimen là existe aussi de mon côté de la frontière, en version sans femme ni monospace en banlieue s'il vous plaît ? Est ce que c'est livrable par Fedex ? Et tant qu'à faire, il peut être livré avec des croissants le week-end ?

vendredi 18 octobre 2013

La Patagonie


Journée de boulot, normale, toussa, toussa.
Et pis en discutant, le grand brun sus-mentionné* se rend compte que du coin d'Allemagne où nous sommes, je n'ai vu que pouic, et me propose (par pitié ?) d'aller voir un peu Downtown le soir. Je réfléchis longuement (au mois trois secondes et deux centièmes) avant d'accepter sa proposition (décente**). 
Le soir, il vient me tirer de mon donjon pour me faire un peu visiter la ville. On discute de la soirée de la veille (très sympatoche, tout le monde il est d'accord), je fais de gentilles petites allusions au fait que je lui dois une fière chandelle (l'alternative étant d'aller dîner seule avec mon chef ou en tête à tête avec ma téloche, ouèèèèè) et que je lui suis redevable. Genre très, très redevable. (clin d'oeil***) 
Il ne répond rien, ce qui est soit le signe d'un assentiment (hypothèse haute) ou d'un refus polis (hypothèse basse). 
La soirée se passe à se taquiner gentiment, au restaurant, puis dans le bar où on continue à papoter. 
A la sortie du bar, bien émue par le mojito (il faut vraiment que j'arrête le mojito. En fait non, le problème n'est pas LE mojito mais LES mojitos parce que quand j'en bois un seul je suis très classe et c'est au delà du second verre que les choses commencent à se gâter, donc il faut vraiment que j'arrête les mojitos), je pose des questions, je parle, je me lâche. Je suis capable, après deux mojitos, d'expliquer que j'ai une envie folle d'arracher une chemise, là, sur un trottoir allemand en plein milieu d'une ville que je ne connais pas beaucoup plus qu'il y a deux heures, et sans ciller. Je suis capable de dire que la vie est faite d'options et que j'ai cette envie qui vient d'expédier tout ce qui me restait de raison jusqu'au fin fond de la Patagonie. 
J'écoute les arguments, pourtant, qui ne viennent pas vraiment. Une vague manière de me dire poliment qu'on est collègues, tout de même, bien qu'on ne travaille pas dans les mêmes bureaux. Que ça va être bordélisant. 
Je suis lancée, je dis calmement que je ne risque pas de revenir ici avant l'année prochaine, que je ne compte pas me marier et faire plein de petits enfants franco-allemands (moi je suis intéressée par le procédé, pas pas le résultat seul). 
Il oppose un refus rapport aux chefs, toussa toussa. 
A court d'argument, je m'approche un peu plus, je me hausse sur la pointe des pieds. Je me tends, et je l'embrasse. 
Plus de refus. 
Et soudainement, il fait un peu moins froid, l'endroit importe un peu moins.
Une petite fuite en avant, un arrêt sur image dans le temps, et cette envie persistante de chemise à arracher, mais on est toujours dans les rues allemandes en plein mois d'octobre, il est 1 heure du matin.
Et pourtant, la raison revient, un revers du vent, on se détache et on réalise que ça va vraiment être un bordel intersidéral, on s'ajuste, on se souhaite un bon courage et on reprend chacun son chemin en se demandant et si...
_____
* non ça n'est pas cochon
** vraiment pas cochon
*** maintenant c'est connoté, ok

jeudi 17 octobre 2013

Un grand brun on ze rocks (2)

D'abord : Youhouuuuu !!!
Puis : hihihihihiiiiiiiiiiii...
Et enfin : mèkelconnemèkelconnemèkelconnemèkelconne...

J'ai dîné hier soir avec le môssieur, en tête à tête, j'ai bavé toute la soirée (discrètement) (?) et j'ai eu une envie folle de l'embrasser (pas discrètement du tout) (?) mais je ne l'ai pas fait. 

mèkelconnemèkelconnemèkelconnemèkelconnemèkelconne. 

Bon. C'est toujours un râteau de plus en moins, hein. 
Je vais m'entailler les veines et je reviens. 

mardi 15 octobre 2013

Un grand brun on ze rocks ?

Pour la vodka je passe mon tour mais pour le grand brun, je suis lààààààààà, ici, youuuuhouuuuu....

J'ai trouvé le grand brun. 1,80 à peu près, brun aux yeux bruns un peu plissés quand il sourit, un joli sourire à tomber, une chemise fraîche au col à peine ouvert qui crie arrache moi (en tout cas c'est ce que j'entends d'où je suis), un jean qui laisse apparaître la courbe prometteuse de jolies petites fesses, une belle voix... 
...quand il parle allemand. 

Oui, c'est un collègue. Ehhh ouais. Sinon, ma vie serait simple comme un épisode de Martine à la Ferme

Ze question is the suivante. No zob in job, c'est très entendu. Quand on est une toute petite équipe à fortiori, pass'que vous imaginez même pas la bordélisation si tout le monde se met à fricoter sur la photocopieuse dans un bureau de 100 m², même si dans l'idée, c'est très cozy. 
Mais là, on n'est pas dans les mêmes bureaux. On travaille pas dans la même équipe. Il n'y a pas de relation de subordination. Il y a une très belle photocopieuse. Et un scanner. Et une salle d'échantillons qui ferme à clés. 
C'est quand même rédhibitoire ? Vraiment ? 

Me voilà en pleine réunion à fantasmer sur une relation de subordination qui prendrait forme là tout de suite maintenant sur la table de la salle de réunion. 

Je vous laisse, je vais me passer de l'eau froide sur le visage. Avec quelques glaçons pour faire effet plus rapidement. 

lundi 14 octobre 2013

Ma vie, mon petit bordel personnel

Je ne sais plus où donner de la tête mais avant que tu te déchires l'occiput en espérant que ce soit séssouel, je suis désolée, c'est pas séssouel du tout (moi aussi je suis déçue). 

Je travaille comme une grande fifille en ce moment; j'étais en déplacement toute la semaine dernière, je rempile cette semaine et idem la semaine suivante, ce qui, pour ceux qui suivent, fait que ma vie sociale se résume à peu près à ça :
lundi soir : je dîne avec mon chef au resto de l'hôtel parce qu'on est trop crevés pour sortir.
mardi soir : on dîne avec le reste de l'équipe nomade dans un resto en centre ville parce que, merde, on va pas non plus dîner à l'hôtel tous les soirs.
mercredi soir : après une après midi à faire les zouaves dans le but (réussi je dois dire) d'améliorer la cohésion d'équipe, on dîne tous ensemble parce que maintenant on est une grande famille, et hop, on festouille et on rentre tard. 
jeudi soir : je dîne avec mon chef au resto de l'hôtel parce qu'on est trop crevés pour sortir. 
vendredi soir : je dîne avec le chien parce que je suis rentrée tard chez moi et je suis trop crevée pour sortir. 
samedi soir : je sors dîner ! Le resto ferme à 22h et je rentre me coucher parce que je suis trop crevée pour sortir tard. 
dimanche midi : j'invite de la famille à déjeuner qui se pointe avec deux petites tornades de 3 et 5 ans respectivement (je crois qu'on appelle ça des enfants mais je ne suis pas sûre, ça bougeait trop vite pour que je puisse me rendre compte).
dimanche soir : après une sieste j'ai une patate d'enfer mais le reste de la planète est trop crevée pour sortir
lundi matin : je reprends l'avion.
lundi soir : je dîne avec on chef au resto de l'hôtel parce qu'on est trop crevés pour sortir. 

Comme si la vie était trop simple, j'avais déjà du mal ces temps ci à faire miraculeusement coïncider mon agenda avec celui de mon PQR mais en plus voilà qu'il a des problèmes existentiels et familiaux, ce qui fait que je ferais mieux d'aller une bouillotte en pharmacie pour la coller au fond de mon lit si je veux éviter d'avoir les pieds froids cet hiver. Pour le reste du corps tant pis mais au moins j'aurai les pieds chauds. 

Quelques grammes de douceur dans un monde de brutes, ouiiiiiiiiiiiiiiii, je signe où ? Merci beaucoup. 

lundi 7 octobre 2013

Ne quittez pas, un opérateur va vous répondre

Je suis vivante. 
Faut pas croire comme ça mais j'ai repris le boulot, et ça m'occupe bien l'esprit et les journées. 

Et comme je trouve que travailler 8 heures par jour dans une journée de 24 heures c'est trop facile, je suis allée m'inscrire au club de natation à côté de chez moi. Pas pour barboter trois brasses, donc, mais pour des entraînements qui rigolent pas. Le premier ? Jeudi dernier. 1h30 dans l'eau dont je suis sortie lessivée, sans trop savoir comment je m'appelais... Fière, parce que j'ai tenu jusqu'au bout, mais sortie de l'eau, limite avec les larmes aux yeux, façon marathonienne qui achève ses 40 bornes et quelques avec douze ampoules. Par orteil. Bouhouhouhou. 

Voui, je suis une petite chose fragile et j'aime qu'on me plaigne, tout ça c'est rien que pour trouver des grands bras musclés accueillants pour me faire consoler, si possible 1,80 m, assortis à de jolis yeux merci beaucoup, écrire à la rédaction qui transmettra. 

Et comme je ne suis jamais contente, j'ai donc éconduit le loulou à qui je manquais beaucoup, beaucoup, beaucoup et qui ne me manquait pas du tout, du tout, du tout. L'a été un peu long à la comprenette, mais l'a finalement bien pris, étonnement, sans se rouler par Terre alors que ses messages prédisaient qu'il allait se trancher les veines, mais non. 

Bon, je te bisoute et je te laisse, faut que j'aille m'entraîner pour mon triathlon*. Faudrait pas perdre la forme, non plus. 

_____
* Entrée, plat, dessert, c'est pas un triathlon ? Ah bon ?

mardi 1 octobre 2013

Rentree des classes

Bien sagement, une chemise au col a peine ouvert et une queue de cheval sans petit cheveu fou. 
Sous la chemise, la peau delicatement halee et si l'on cherche un peu, a la naissance de la clavicule, une marque de maillot de bain encore visible.
Dans les cheveux, quelques traces de sel a peine perceptibles, et dans la tete, aucun nuage, un ciel d'un bleu eclatant, etincellant comme le miroitement du soleil a la surface de l'eau. 
Un tableau blanc a couvrir, un parapluie a ne pas oublier, des talons a enfiler. 
Mais pour l'instant, rien, meme pas le parisien grognon dans le wagon du metro, ne me detournera de mon petit ciel sans nuages.

vendredi 27 septembre 2013

Nan mais oh!

L'autre zouave qu'a pas compris m'a envoyé un message hier pour me dire qu'il m'avait vue online sur un site ouebe de pêche à l'homme. Nanmaisohcavahein. On n'est pas mariés que je sache. 
Pis tu devrais comprendre, nan ? 
Nan. 
Bon. Je retourne faire la morte sur la plage, faire crâmer la face A puis la face B. 
Replay.

jeudi 26 septembre 2013

Du courage

Bon. Il a pas compris, va falloir passer la seconde. Par seconde j'entends la première option, je sais pas si c'est clair mais je me comprends.

La vie est dure mais un peu moins quand on passe l'après midi dans une chaise longue. 
Seul souci, la chaise longue est aussi propice aux questionnements existentiels.

Bonus point : en septembre, je fais baisser la moyenne d'âge rien qu'en me baladant à la plage. Et quand je vois le vieux môssieur de 75 ans draguer la minette de 72 ans, je me dis qu'il y a de l'espoir. Il me reste quarante ans pour trouver l'âme soeur, me voilà ragaillardie.

Bon, je vous laisse, je vais me tresser une corde.

mardi 24 septembre 2013

Vacances

J'ecoute les tapette-boys* en buvant du the, je me leve tot, je me recouche. Je me leve tard, je m'etire comme un chat, et j'erre en me disant que je ne sais pas quoi faire, a part me gratter la fesse gauche en me trainant d'une piece a l'autre. Je lis, des choses futiles comme des bons romans, je promene le chien, je fais des siestes a rallonge comme elle, et je me fais chouchouter aussi. Je sais pas quoi faire mais c'est le but, c'est des petites vacances improvisees et c'est top.
Soyez sages, je reviens bientot.
_____
* ouais, ils savaient pas nager et ils avaient visiblement un manager avec un sens de l'humour grincant pour les laisser devenir celebres avec un nom de groupe pareil mais je m'egare.

dimanche 22 septembre 2013

J'aime pas le dimanche soir

L'energie du week-end retombe doucement, lenteur du dimanche soir quand tout est fini, et toute la semaine a recommencer... 
J'execre toujours autant le dimanche soir qui avec ses airs de ne pas y toucher me signifie clairmement que le week-end est fini.
Une absence qui se dessine en forme de creux dans mes draps, sur ma peau... mais pas dans mon coeur (all is safe there). 

De l'autre cote de la ligne, un homme qui me fait une declaration magnifique et merveilleuse d'amour absolu et qui me donne envie de rentrer sous terre. De partir au Guatemala, tiens. Pourquoi c'est toujours c'ui qu'on veut pas qui nous galope apres ? Comme je suis malgre tout une gentille fille (meme si trop naive certains jours) je sais qu'il va falloir que je reponde et j'hesite entre les deux options suivantes (en substance) :

1. je suis tres touchee par ton message, je suis ravie que tu me trouves fantastique et je trouve que tu es tres bien aussi, mais n'ayant pas ressenti de petits papillons me traversant la peau avec l'envie irresistible de t'appeler a la minute ou tu disparais au coin de la rue ni de me trancher les veines en attendant de tes nouvelles, veuillez agreer, monsieur, l'expression de mes meilleurs sentiments et mon courage pour la suite de vos aventures sans moi. En bref, j'y ai bien songe, mais tu ne resiste pas a l'analyse. Sorry.

> Et donc la normalement, il se remet a fumer, il va se jeter du haut d'un pont, s'electrocuter dans un bain, etc. (oui je suis la modestie incarnee).

2. je suis tres touchee par ton message, je suis ravie que tu me trouves fantastique, mais il faut qu'on parle. En direct live si tu le souhaites histoire de. 

> Et donc la, normalement, soit il comprend le message et il se debrouille pour me dire nan mais c'est pas la peine qu'on se voie pour que tu me dises ca, soit il comprend pas et je suis obligee de me carer le rendez vous de la mort. 

Donc, en toute bonne foi, j'hesite. 
J'aime pas le dimanche soir...

samedi 21 septembre 2013

Melanges

A l'heure du the, quand tout est calme, le froissement de vetements echoues sur le sol, la douceur des corps qui se retrouvent. Une montagne d'absence a gravir dans les prochaines semaines, mais la n'est pas la question. La, seul existe cet instant, ici et maintenant, l'empressement soudain, une respiration qui s'accelere deja, un territoire a explorer encore et encore, une ligne de frisson a dessiner du bout des doigts, dans la lumiere de fin d'apres-midi, au dela des mots, une bulle de sensations, le centre du monde. Tout crepite, instant electrique, happes par le moment, tes yeux dans les miens, quand le monde, autour, disparait pour ne laisser que le desir nous guider. 

Prenez un homme, prenez une femme. Melangez.

vendredi 20 septembre 2013

(En)fin de semaine

1. Comme d'habitude, j'ai cligne des yeux et nous voila vendredi... Pas que j'ai particulierement glandouille cette semaine, j'avais meme un programme d'enfer, sisi.

2. J'ai petit dejeune du fromage blanc avec de la creme de marrons ce matin. Oui, je sais, tout le monde s'en fout de mon petit dej. Mais la creme de marrons, c'est bon. Donc j'ai la patate (et trois kilos de plus dans chaque fesse). 

3. Le bolide a passe la barre des 1000 kilometres ! Yihhhaaaaa ! Et le voila pare d'un tablier des plus seyants pour la cuisine les sorties en hiver histoire de pas mourir de froid. Bon evidemment ca oblige a faire un peu d'acrobaties pour monter dessus vu qu'avec le tablier j'ai grosso modo la jambe dans le vide a l'aveuglette, je tiens le guidon et j'espere ne pas me renverser avec le scooter en essayant de l'enjamber. Toute tentative pour rendre l'operation glamour s'est pour l'instant soldee par un echec cuisant. Petit bonus : si je suis en jupe par contre, fini le petit con au feu rouge avec son sourire insistant, paf, les gambettes sont sous le tablier. Et toc.

4. Apres des annees dans un open space, je vais avoir d'ici la fin de l'annee un bureau a moi avec une porte. Qui ferme. Pas en verre. Mouahahahahaaaaa mon chef ne sait pas a quoi il s'expose... 

5. Je prends de l'avance sur les saisons, j'ai fait cette semaine du shopping d'hiver, et notamment des collants generateurs de chaleur chez Uniqlo (et aussi deux robes en soie mais c'est un detail) parce que je veux bien avoir chaud l'hiver mais si je pouvais eviter d'etre moche au passage ca serait pas mal, merci. 

6. La semaine prochaine je vais glander chez mes parents. Des jours a recuperer avant la fin de l'annee, avant une grosse formation + un salon en octobre, donc, hop, c'est un peu last minute mais c'est pas mal. J'aurai un peu l'impression de changer d'hemisphere, en passant de 12 a 24 degres, je pense que ca va etre tres tres bien.

7. J'etais a Lyon le week-end dernier, chez une copine, et on a passe deux jours a arpenter la ville, en s'arretant devant toutes les patisseries comme des momes de 5 ans, et a traverser les marches pour humer les produits frais... Rien qu'a respirer l'air lyonnais j'ai l'impression d'avoir pris 5 kilos mais je me soigne.

8. Je suis allee voir l'exposition Ron Mueck a la Fondation Cartier. Le travail de l'artiste est pour le moins... derangeant. Le film (50 minutes, faut s'asseoir, hein, pardon, faut lutter comme en rentrant dans le metro pour se precipiter sur un siege libre en bousculant trois petites vieilles au passage) propose aussi au gentil visiteur est pas mal, on voit l'artiste dans son atelier et tout le, je cite, procede creatif. Mais en 50 minutes de film, il y a probablement 12 paroles echangees, bref on s'accroche un peu... 

9. J'ai trouve un nouveau coussin au chien (oui je sais c'est comme le fromage blanc, tout le monde s'en fout mais c'est mon blog je fais ce que je veux) et la bestiole se vautre dessus comme si sa vie en dependait pour des siestes des le matin qui me donnent envie de replonger sous la couette en regardant tomber les feuilles mortes. 

10. Dating life ? Pas grand chose a dire. Un peu de flemme, un peu de mouif, un peu pas envie de retomber sur une poche qui envoie des messages codes, j'attends que ca se passe au cas ou a l'automne les princes charmants viendraient s'echouer a mes pieds comme les feuilles mortes. On peut rever.

lundi 16 septembre 2013

Tout passe

Il y a des pages qui se tournent dans la vie dans un calme olympien, sans qu'on s'en rende compte, tout à coup on a un cheveu blanc et on a passé la barre des 30 ans, un collègue vous quitte au bureau, ou,  plus simplement mais tout aussi soudainement dans mon esprit, c'est l'automne. 
J'ai cligné des yeux et les choses avaient légèrement changé, écharpes ressorties, un peu moins de glaçons et un peu plus de thé dans les verres, quelques feuilles mortes plus tard, on patauge dans une flaque. Je conserve dans mon sac, à côté de mon parapluie encore humide, ma paire de lunettes de soleil de pétasse, histoire de continuer à crâner au premier rayon de soleil qui osera filtrer à travers les nuages, et je vais les traquer, histoire de ne pas virer couleur endive trop vite. 
Comme tout le monde, je préfère quand le changement se fait de l'hiver vers le printemps, il n'y a rien qui me déprime plus que de voir les jours qui raccourcissent, et de me lever vers 7h du matin quand il fait encore nuit dehors. 
Promener un chien l'hiver est aussi d'un héroïsme sans borne. Le matin, à 7h il fait nuit, le chien veut pas sortir, il était bien au chaud, il comprend pas pourquoi on l'a tiré de sa nuit douillette. On rentre, on se fait un thé pour enchaîner sur une journée de boulot trop longue et la bestiole baille en nous regardant droit dans les yeux avant d'aller entamer sa première sieste de la journée. Moi aussi, j'aimerais faire une sieste après mon petit déj, et me rouler dans la couette au lieu d'aller affronter les parisiens dans le métro. Et le soir, quand je rentre bien fourbue, il fait déjà / encore nuit, et rebelotte. Le seul moment où le pitou et moi, on balade de jour, c'est le week-end, et là, en général, il flotte. Elle veut pas promener, elle me regarde comme si j'étais une demeurée à vouloir sortir par ce temps à ne pas mettre un chien dehors, et on rentre toutes les deux stressées comme des poux, et trempées. 
Rien que d'y penser, brrr... 
Mais bon, je respire, restons zen, pour l'instant on n'y est pas encore. Je vais juste me préparer un coupe vent à capuche et des bottes de pluie, au cas où. 

samedi 14 septembre 2013

(En)Fin de semaine

1. Je suis à Lyon chez une copine. C'est chouette. J'aime bien me faire des petits week-ends entre filles, à raconter des bêtises, réfléchir au sens de la vie, arpenter une ville en flânant, et glandouiller en terrasse, weather permitted

2. J'ai pas mal râlé cette semaine, mais j'ai aussi eu de belles crises de fou rire, et là aussi. Ouf que parce que sinon bof. 

3. Où est passé l'été qu'on doit avoir, par arrêté préfectoral, encore une bonne semaine, hum ? On m'aurait menti ? J'ai ressorti des vestes et rangé mes petons dans des chaussures un peu plus fermées. Et repris un parapluie dans mon sac (ouiiiiinnnnnn).

4. J'ai pas foutu un pied à la gym cette semaine. Flemmingite aiguë. Grave-euh. Bon à la fois je suis pas non plus restée toute la semaine vautrée dans mon canapé, donc... 

5. J'ai découvert la grande halle de la Villette, pour un concert d'Antibalas + Nile Rodgers qui était juste toppissime. C'était pas un concert, c'était une piste de danse gigantissime, avec une ambiance de folaïe. Je suis rentrée en beuglant Like a Virgiiiiiin sur mon scooter, la classe intégrale. 

6. Je fais une crise de vernis en ce moment. J'ai envie de me vernir les ongles avec des couleurs étranges. Les dernières date : un bronze-khahi légèrement irisé (mais où la nacre te pique pas les yeux, merci beaucoup), un vert canard qui a un bon potentiel de pétassitude associé à un tee shirt fuchsia, un bleu glacier (faites pas chier je suis une career woman), un mauve pâle (gentille petite fille mais pas trop quand même) et un vert sapin légèrement irisé aussi (rock ze world, you can do it). Étonnamment, je trouve qu'ils tiennent plutôt bien, et qu'ils s'enlèvent sans donner l'impression qu'on a une peau de zombie. 

7. Je suis encore vaguement hâlée. Je ne peux plus dire bronzée depuis un moment (au revoir les jolies marques du maillot de bain, bouhouhouhouhou) mais j'ai pas encore retrouvé le teint d'endive qui me sied si bien au cœur de l'hiver. Je croise les doigts et je m'hydrate. 

8. J'ai repéré plein d'expos sympa dans Paris à faire dans les semaines qui viennent mais je ne sais pas si j'aurai le temps de tout faire. Je reformule. En fait je suis sûre que je n'aurai pas le temps de tout faire, et le choix va être cornélien... Je vais au moins aller au centre Pompidou pour l'expo Roy Lichtenstein, et pour le reste, on verra...

vendredi 13 septembre 2013

Bring it on

J'aime bien lire mon horoscope, des fois. 
Tant que la MST ne me guette pas, tout va bien. 
On est vendredi 13, mais j'y crois. Na. 

Pour le grand brun canon qui me lirait, je serai ce soir dans un train direction Lyon. Si tu vois une jeune femme éblouissante avec un livre et une tablette à couverture rouge, tu peux lui donner ton 06.
Et au cas où tu me rates ce soir, je rentre dimanche. 
Bisous, bisous. 

jeudi 12 septembre 2013

Jamais contente

Forte du constat qu'un homme c'est bien mais plusieurs c'est mieux, surtout si on tend à rechercher la perfection, et qu'en cas de disette, il faut savoir sur qui ont peut compter, j'ai donc dans mon panier en ce moment (roulement de tambours) :

1. Un homme qui me fait divinement l'amour. En moyenne une nuit toutes les deux semaines, ce qui est déjà pas mal, puisqu'il me fait un teint de nymphe même si je suis fourbue le lendemain (méga bénéfice à court terme). Mais avec qui je n'ai pas envie de vivre sinon je pense que je lui arracherais les yeux d'énervement au bout de deux jours et je finirais en prison) et qui ne le souhaite pas non plus (sinon je pense qu'il m'arracherait les yeux d'énervement au bout de deux jours et on se retrouverait tous les deux en prison) (zéro bénéfice à long terme), j'ai donc nommé mon PQR. Quel cliché, je sais, mais ainsi va la vie, et j'aime ça. C'est zéro prise de tête et que des bons moments sans les chaussettes sales à laver, faut juste qu'on prenne le temps de croiser nos agendas respectifs, parce qu'avec nos plannings de ministre on a du mal à se croiser in real life
Question bonux : est ce que c'est normal de déjeuner avec son PQR ? A cette question la réponse est probablement non, tu es bien conne, un PQR, le but, c'est pas de le retrouver au restaurant, je vais te faire un dessin. Mais ouais, à petites doses, on aime bien se voir *aussi* pour discuter du sens de la vie, donc. Mais tout mon être est d'accord sur ce point : cette relation ne m'amènera jamais ailleurs que dans un lit et c'est très bien comme ça.

2. Un homme pendu à mes basques à qui je manque beaucoup beaucoup beaucoup (et qui me manque beaucoup beaucoup beaucoup moins), qui me traite comme la Reine de Saba, que je reverrai avec plaisir à l'occasion mais je vais pas me trancher les veines dans l'intervalle, hein. Bon, chuis gentille, je lui donne des nouvelles, sisi, et puis je lui ai dit avec des vrais mots dans des vrais phrases que j'étais pas exactement in-love-courrons-a-la-mairie-tout-de-suite. J'adore discuter avec lui, on se complète niveau culture, on s'est même déjà complété sous la couette, mais. Il me manque la petite colonie de grenouilles qui va bien, et qui du coup me ferait tourner la tête. Ce modèle là communique à outrance, et peut réussir le miracle de compenser tous les Houdinis de la Terre en m'envoyant 36 textos dans l'espace d'une demi heure. Ce qui fait qu'en représailles, j'ai envie de me cacher derrière mon bureau, au cas où il me voie. Il n'a pas mon adresse, c'est tant mieux, parce que j'aurais peur de me faire kidnapper un soir de pleine lune. Mais comme j'ai la hantise de finir seule dévorée par des bergers allemands, et que foncièrement je l'apprécie, je ne lui ai pas non plus clairement fermé la porte au nez. Pis se faire traiter comme une divinité c'est toujours chouette alors, hum, oui, bref, il est toujours dans le paysage...

3. Un homme pas mal, musicien mais pas que (je sens le warning arriver, à suivre) que j'ai rencontré il y a peu et qui peut avoir du potentiel, mais là encore, j'attends la colonie de grenouilles, les papillons, tout ça, tout ça. La dernière fois qu'on s'est vus, c'était sympatoche, on a définitivement des atomes crochus, mais je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que le serveur était très craquant, tout à fait mon style, le grand brun avec un petit sourire à tomber, ce qui est probablement mauvais signe, j'aurais dû être sous le charme de ma date et non sous l'emprise du serveur ? Oui ? Non ? Dans l'absolu, il me plaît, il est drôle, il sait communiquer sans disparaître (pour l'instant, ne nous emballons pas) ni sans m'étouffer, ce qui est plutôt bon signe, non ? Bref, je ne sais pas. Manquerait peut-être le syndrôme du violoncelliste à son arc ? 

Je voudrais avoir un mix des trois, m'assurer que le numéro trois est renversant, avec les qualités sous la couette du numéro un, une admiration sans borne pour la Reine que je suis, qu'il soit violoncelliste à ses heures perdues. 

Homme célibataire, grand brun, bien fait de ta personne, intelligent mais pas imbus de toua même, culturé sans trop étaler, galant, doux, romantique mais viril aussi, si tu habites Paris et que tu me lis, je te donnerai mon 06 avec plaisir. 

En attendant, je gamberge. 

mercredi 11 septembre 2013

Je me gausse

Les copines m'ont envoyé deux liens chronophages (comment procrastiner au bureau en une leçon) et qui valent leur pesant de cacahuètes. Que celle qui n'a jamais eu une date foireuse lève le doigt ? Ouais, c'est bien ce que je pensais. 
En tout cas, preuve que dans la jungle urbaine je suis loin d'être la seule à me heurter au grand mur du mâle en détresse, et elles ont une plume qui vaut le détour. 

Donc, si vous avez du temps à tuer (au bureau, pendant une manucure, le soir au coin du feu), allez-y donc lire Vogue Ma Galère et Des Hommes.Com.
Une prédilection, si vous devez commencer quelque part, pour les oscars de la drague sur Internet, et un petit florilège de messages masculins (mais au moins ces modèles communiquent. Enfin, avant la communion des corps, en tout cas)

Amour et fraises Tagada sur la Terre. 
De rien. 

mardi 10 septembre 2013

Un éléphant, ça trompe, ça trompe...

Ca trompe énormément, et ça a même un cimetière tellement mytique que j'en ai déjà parlé deux fois (pour les courageux de la toile, ou les procrastinateurs, lire Le Cimetière des Elephants et Le Cimetière des Elephants, part 2).

Donc, nous avons un modèle d'homme qui savait communiquer (épisode 1) puis s'est emmêlé les pattes dans le fil de son téléphone portable (épisode 2, 3, 4....). 
Eh bien, oui, mesdames et messieurs, dans ce nouvel épisode, le spécimen m'a APPELÉE. 
J'en vois dans le fond qui sont dubitatifs, et je vais donc me faire un plaisir de détailler le pourquoi du comment je me suis roulée par terre. 
Donc, mon téléphone sonne et comme de bien entendu, je l'entends pas. Parce que je suis en réunion, aux toilettes, ou simplement que je n'ai pas la tête au fond de mon sac, I don't know, mais bref, je décroche pas. 
Je retrouve le téléphone en question quelques instants plus tard et, stupeur et tremblements, HE CALLED. Nan. J'en tombe presque de ma chaise, il aurait retrouvé l'usage de ses mimines ??? J'en suis toute chose... 
Me voilà donc assise, la tête me tourne un peu, j'appelle mon répondeur, j'ai un nouveau message. 

(mode blondasse activé > hihihihihi).

Donc, j'écoute le message du messie. Et là, re-stupeur et tremblements. 
Ouais. 
Je te fais le message : 
> bruits de fond. 
> bruits de quelqu'un qui marche.
> bruits de fond. 
> brouhaha indistinct.
Etc. J'ai tenu trente secondes en écoute et j'ai coupé, et donc effacé cette oeuvre d'art, merveille de communication téléphonique de l'an 2013, Sans Titre

(Mode blondasse définitivement off)

Ouais. C'est sa SALOPERIE DE POCHE qui m'a rappelée. Pas lui. 
Non seulement il est pas capable de prendre son courage à deux mains pour me dire merci mais non merci, je déménage au Guatemala, mais en plus il est pas foutu de verrouiller son téléphone. 
Pour quelqu'un qui se proclame geek je trouve ça à mourir de rire. Sisi. 

Excusez moi, je retourne me rouler par terre et acheter un fusil mitrailleur. 

vendredi 6 septembre 2013

(En)Fin de semaine

1. C'est la rentrée, c'est officiel. Les parisiens sont revenus, avec leurs gueules cassées dans le métro dès le matin, la dame qui renifle avec un petit air chafouin, la midinette qui raconte les frasques de sa dernière nuit au téléphone à sa copine et qui fait retenir son souffle à tout le wagon, qui attend de savoir comment l'histoire va se finir. 

2. Je pars en week-end. Oui, je sais, encore. J'aime bien partir en week-end. D'ailleurs je n'ai qu'un week-end prévu à Paris pour tout le mois de septembre, ce qui est assez fou et plutôt pas mal. Jet-set forever

3. J'ai repris les cours de gym. Aïe-euh. J'ai beau être matinale, j'ai mal. Je roule pour sortir de mon lit, et ça pique un peu les yeux, mais je suis fière (re-aïe-euh). 

4. J'ai fêté mon anniversaire cette semaine. Je me sens en forme, ce qui est bien, et je suis encore loin du fauteuil roulant et du sonotone, merci beaucoup de vous inquiéter pour moi. 

5. Les clients m'ont usée cette semaine, particulièrement usée, même. J'ai hâte d'être à ce soir et de tout envoyer valser pour buller à l'ombre d'un arbre, lunettes de soleil vissées sur mon visage. Livre optionnel. 

6. Grâce à mon lien de la semaine dernière des Princesses qui se grattent là où ça gratouille, j'ai fait explosé mes stats sur l'article en question. Mais pas sur le reste. J'en déduis finement qu'on n'a pas le même lectorat et que les gens ont été décus en mode eeerk mais c'est quoi ce blog rose, et sont partis fouiner ailleurs des trucs plus croustillants. Vous m'en voyez fort contrite. 

7. Je suis toujours en pleine interrogation existentielle sur la recherche de l'homme ou des hommes parfaits et pour l'instant j'en suis à l'échec un peu cuisant mais je me soigne quand même, thérapie à coup de déjeuners dans l'herbe, happy hours, balades sous les arcades un peu sombres et bonnes nuit de sommeil pour compenser... 

8. Je me suis offert de la jolie lingerie pour la rentrée, parce que je m'aime, parce que c'était mon anniversaire, parce que j'avais envie, pour moi. On a vraiment besoin d'excuses pour faire du shopping ? Vraiment ? 

9. Il a flotté vilainement ce matin et bien sûr c'est le seul jour de la semaine où je n'ai pas pris la peine de vérifier le temps qu'il allait faire. Normal. Mes sandales en daim et moi, on est un peu emmerdifiées mais on croise les doigts (de pieds) pour qu'il fasse beau le reste de la journée... 

10. Envie de sushis aujourd'hui... C'est toujours mieux qu'une envie de se taper un kilo de chocolat, hein... 

jeudi 5 septembre 2013

Ze deal breaker

C'est quoi, au fond le deal breaker ? Parce que le fait que l'homme porte ou non sa chemise fermée jusqu'au dernier bouton ou qu'il vote trop à droite ou trop à gauche à notre goût, est ce que ça compte vraiment sous la couette ? 
Ouais, ok, si on a décidé de faire un bout de chemin avec l'homme plus que pour aller de la porte d'entrée à la chambre (au canapé / dans le lave vaiselle), s'entend, il serait peut-être judicieux de savoir si on va s'arracher les yeux au saut du lit en se traitant de vieux réac' ou parce qu'on n'a pas mis ses chaussettes sales dans le panier qui va bien. 
Mais si c'est juste parce que, c'est quoi ? 
Je suis toujours émue par de jolies mains, la courbe d'une épaule, un sourire...
Et définitivement rebutée par une haleine de hyène (je me dis que si au dîner le specimen devant moi a une haleine de poney, je veux même pas savoir l'odeur de ses gencives à l'aube), et des ongles sales. Oui, comme je regarde les mains des gens, les ongles en deuil me donnent envie de fuir (nan mais tu comptais les mettre où tes mains sales pleines de doigts ??). Un parfum trop fort envie de m'évanouir (littéralement, quoique ça me donne aussi envie de disparaître au passage). Un gros lourdingue qui sent le pastaga à trente mètres et je ressors la technique du crabe (s'éloigner latéralement), un qui me fume ses mégots dans le visage et je me bouche le nez (Vas y Robert, j'ai toujours rêvé de lécher un cendrier).
J'ai pas dit que je voulais absolument un prix de beauté, quoique si c'est une offre éphémère valable seulement une nuit, je ferai un effort. 
Mais bon, un petit effort aussi, Messieurs, si vous voulez une déesse et pas juste une pétasse morte de faim. Moi je dis ça...

mercredi 4 septembre 2013

Ne pas oublier de râler

Un petit mot en passant, pour celles qui en ont et celles qui en veulent, une raison de râler en plus, une petite leçon de sexisme ordinaire, ça faisait longtemps. 

Amour et fraises tagada sur la Terre.

mardi 3 septembre 2013

Happy Birthday to Me (+1)

J'ai officiellement arrêté de compter les ans qui passent et les cheveux blancs qui restent, et décidé de m'octroyer un Alzheimer précoce qui me permet d'oublier quel age j'ai et quels nazes ont traverse mon lit ma vie, et je decrete donc que j'ai trente ans. A la fois, l'an dernier, j'avais décrété avoir 15 ans, alors cette année, je prends 15 ans d'un coup, ce qui explique la maturité et la sagesse (je vais me rouler par terre et je reviens).

Bon anniversaire, toi. 

Ouaip, bon anniversaire moua. 

C'est l'année de mon bon plaisir, de mon plaisir tout court, de mon égoïsme assumé.
C'est la rentrée des classes après un été torride a repousser les limites de ce que je pensais faire (et savoir faire) de mes dix doigts and I like it. Meme si a y repenser, je me demande si je n'ai pas rêvé tout ca, et je me demande aussi si je réussirai a tout écrire ou pas, ou seulement a mots couverts.
Je ne sais pas ce que la rentrée me réserve, ce que cette nouvelle année sur la planète me réserve, mais si elle est au moins aussi chouette que celle qui s'achève, je signe tout de suite en bas de la page. 

Un bon pour ne pas être sage ?  
Hell, Yes.
You're welcome.

lundi 2 septembre 2013

La beauté intérieure

(mais oui bien sur)

La beauté dans son acception primaire, la beaugossitude, fadaises, on sait bien que toute fille normalement constituée s'en fout, elle voit l'homme beau quand il lui fait une déclaration d'amour, un risotto aux truffes, une invitation au voyage ou juste un sourire.
Ouais c'est ca. 
Sauf que, quand tu te balades dans la rue, fatalement, il y a le facteur erk, celui qui fait dire le merlu la bas ? Même pas en rêve. Celui qui dormirait dans la baignoire meme si j'etais morte de faim parce que eeeerrrrk, s'pa'possible. 
Celui qu'on a ramené a la maison un soir de pleine lune, un peu émue, et qu'on trouvait si chouette a la lueur d'un cocktail tamise, et qu'au point du jour on trouve un peu moins, hum, charmant. Pour un peu qu'il ronfle la bouche ouverte et que son haleine de hyène matinale soit délicatement soufflée vers nos narines, le conte de fées se prend les pieds dans le tapis (je ne dis pas que la fille, dans son sommeil profond, ressemble a la belle au bois dormant et sent seulement le bouton de rose, je dis juste que la n'est pas le cœur du débat donc passons).
Si on a seulement alors un vague souvenir des heures passées ensemble (pitié dites moi qu'on n'a rien fait et que sinon on a bien mis du plastique entre lui et moi, siouplé siouplé siouplé), on lui demande gentiment de s'extirper du lit sus-cite illico, genre, bon, je vais promener le chien, fais toi plaisir, va finir ta nuit chez toi, surtout ne me dérange pas plus longtemps, claque la porte, on s'appelle et on se fait un cours de macramé.
Si on a le souvenir ému d'une nuit de débauche qui nous fait encore monter le rouge aux joues, au cou, voire ailleurs, c'est plus délicat. Qu'est ce que je fais ? Comment j'assume ? Je l'exhibe aux copines parce que c'est un super coup au risque de les voir ricaner ouvertement ou je lui demande de venir chez moi seulement après la tombée de la nuit pour pas faire peur aux enfants des voisins ? 
La beauté intérieure, ouais, c'est chouette pour les longues soirées d'hiver, quand j'ai envie de me pelotonner contre quelqu'un qui n'est ni le chien ni ma maman. Mais quand j'ai eu une journée particulièrement chiante au bureau, j'ai envie de rentrer et de regarder des jolies choses. Pas seulement ma chouette table en verre. Nan, j'ai envie éventuellement de déshabiller un modèle masculin pourvu d'une libido en parfait état et d'aller voir sous la couette si j'y suis (mais je suis pas sectaire a ce moment la, sur la couette ca me va aussi). Mais si en rentrant chez moi je ne peux pas m'empêcher de dire eeeerrrrk éteins la lumière s'il te plait, et fissa, j'ai un peu perdu l'effet et l'envie d'aller voir sous la couette (et sur la couette aussi) si j'y suis (en général d'ailleurs, j'y suis pas, ou alors pour oublier)
Donc la beauté intérieure, oui. Mais la beauté extérieure un peu quand même, merci.

dimanche 1 septembre 2013

Vas y Robert, fais moi rêver

Ah, Robert, quand tu me parles d'amour et de Pastis, j'en pousse des râles de plaisir. Vas y, vends moi du rêve. 

1. Ma petite descente de lit. 
Ouais. C'est ça. Je m'allonge nue sur la moquette et j'ouvre la gueule. Et des fois, je mords.

2. Pousse toi Josiane, t'es au milieu. 
C'est mon lit. MON lit. Pis tu pourrais demander plus gentiment, nanmaisoh.

3. [ronflements à en faire trembler les murs]
Bon, ben j'vais dormir dans l'canapé, hein.

4. Bon, c'est pas tout ça mais y'a foot à la télé. 
Bon, c'est pas tout ça mais y'a un nase au fond de mon lit.

5. T'as la clim chez toi ? 
T'es mort de faim à ce point là, mon loulou ?

6. T'es trop bonne. 
La faim te tenaille tant que tu en deviens poète, poûet poûet.

7. J'aime combler les vides de ta vie (clin d’œil concupiscent) 
Enfin là, tu combles surtout un vide tout à fait relatif, et avec application (ça dépoussière ?)

8. Rhaaaa Josiane, ouiiiiiiiiiiiiiiiii.
(Buuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut ???)
Vas y grand fauve, tu es le roi de la savane.

Allez Robert, un pastis et tu repars (de chez moi)...