vendredi 28 septembre 2012

(En)fin de semaine

1. Je pars en Corse pour le week-end ! Deux jours loin de la capitale, et j'ai envie de dire déjà ? Je n'ai pas tellement vu le temps filer et c'est déjà l'automne. 

2. C'est déjà l'automne. Cette semaine aura été placée sous le signe des giboulées. Des grandes plages de ciel d'un bleu immaculé comme seul l'automne sait nous les offrir, et qui contrasteront bientôt avec les arbres rougissants, suivies d'averses diluviennes et mes pieds qui font floc-floc. Stupéfiante découverte : des ballerines, quand il pleut, c'est pas tellement étanche. 

3. Mardi soir je suis allée à une soirée des anciens de mon école. C'était sur une péniche. C'était un open bar au champagne. C'était étrange de s'y retrouver 10 ans après dans une ambiance petits cadres dynamiques en costume cravate et raie sur le côté qui va bien. Façon requins de la finance aux dents qui rayent le parquet et boivent leur champagne à petites gorgées... 

4. J'ai dîné avec un copain pas revu depuis des lustres. En ce moment je marche sur mes souvenirs avec les amis que je prends enfin le temps de revoir car ils sont devenus parisiens il y a un moment et j'en avais perdu de vue une bonne partie... On remonte un peu le temps et mine de rien on cherche à voir qui vieillit le mieux. Lui s'en tire pas mal. Il a perdu ce côté poupin et son visage se dessine de plus en plus en lame de couteau dans cet élan généreux de la nature qui fait qu'un homme de 20 ans est parfois mouif, bof, et se bonnifie en vieillissant alors que la gente féminine fonce sur tout ce qui peut approcher de Photoshop, vendu en pot à 3000 Euros le gramme au moins, et frémit à la moindre ride qui s'accentue. 

5. Mardi et mercredi, j'ai eu des courbatures un peu partout suite à mon cours de swiss ball, qui était plus intense que ce que j'imaginais ! Mais 12 personnes par cours seulement quand le prof est motivé, c'est très bien. Ce qui explique aussi probablement que ce soit très cher... Aïe. 

6. Je ne me suis pas encore assise sur mon canapé en m'interrogeant sur le sens de la vie, mouchoir à la main, et en regrettant. Je suis dans la phase descente du toboggan, un peu grisée par la vitesse de la vie...

mardi 25 septembre 2012

De la possibilité d'un canari

Envie d'y croire, dur comme fer, et pourtant parfois on devrait se méfier. 

En avril dernier A m'avait promis jure crache qu'il viendrait me voir chez moi et a la dernière minute son canari s'est casse la patte droite. Du coup, paf, plus de visite car pauvre canari, sinon, qui lui aurait tenu l'aile a l'hôpital des petits canaris ?
C'est comme ca qu'on commence a se méfier, un peu, beaucoup. 

Je fais partie de ces gens qui n'ont qu'une parole et pour qui une promesse est gravée dans le marbre... Je crois naïvement que tout le monde fonctionne comme ca et je me casse souvent les dents au mur des promesses qui n'engagent que ceux comme moi, qui y croient.

Aujourd'hui je vis sans promesse, au jour le jour et je trouve ca plus juste. Les promesses que je voudrais qu'on me fasse relèvent plus du fantasme que de la réalité différée et cette lucidité, finalement, me donne une certaine sérénité et un regard moins implorant sur ceux qui comptent pour mon petit cœur d'artichaut.

Je vis aujourd'hui quelque chose de fort, sans A ni S, et surtout sans promesse. Une zone de zénitude déployée par petites touches, une sorte de parenthèse hors du temps. Sans canari. Je me sens vivante et je dors beaucoup mieux la nuit...

samedi 22 septembre 2012

Puisque

Life is a game that can never be won, only played.

Alors jouons...

vendredi 21 septembre 2012

(En)fin de semaine

1. Il fait toujours beau à Paris. Il a même fait si bon qu'en début de semaine je me suis octroyé le luxe de porter une petite robe vaporeuse avec quand même une petite veste. Résultat : à l'heure de pointe, les hommes se levaient pour me laisser m'asseoir dans le métro - c'est bon à savoir pour les jours de flemmingite aigüe mais c'est plus joli avec des talons, donc à considérer les jours de flemme modérée.

2. Je commence à respirer au bureau et à réussir à avancer toute seule sur certains dossiers. Ca fait un peu plus de deux mois que j'ai commencé et je me sens au moins à l'aise en évoluant dans le bureau et avec mes collègues. Oui, il y en a des bizarres comme partout. Non je n'ai pas vu de serial killer. 

3. Il faut absolument que je teste sushishop. Recommandé par un sushi addict de la capitale et en plus j'ai zéro excuse, il y en a un juste à côté de mon bureau. 

4. J'ai eu des nouvelles de A. Qui devrait me faire l'honneur de son auguste présence le soir de ma pendaison de crémaillère. Je me roule par terre et je reviens. L'imaginer évoluant au milieu de gens pas revus depuis des lustres et de gens qui connaissent S m'amuse beaucoup. C'est mon petit coté provoc'.

5. Je suis en mode 'yes man'. Quand on me propose de sortir prendre un verre, aller me balader sur un marché à l'autre bout de Paris ou faire du vélo au bois de Vincennes je dis oui. Je sors, et ça me fait du bien. 

6. J'ai enfin commencé à tester un club de gym. Pas une usine Club Med mais, je cite un centre de pratiques douces où je teste doucement yoga, pilates et compagnie. C'est hors de prix mais c'est très bien, j'irai moins et c'est tout. 

7. Du coup je fais un peu de gym à la maison quand je sors pas (donc en moyenne deux soirs par semaine mais c'est déjà ça). Le chien trouve ça marrant de me voir m'étirer sur un tapis de sol et en profite pour essayer de me lécher le visage si je fais pas gaffe (je fais gaffe). 

8. Mardi soir j'ai fait du risotto aux truffes. C'est bon, le risotto aux truffes, avec des copeaux de parmesan ajoutés juste avant de servir et un filet d'huile d'olive truffée dessus...

9. Je n'ai pas fait de plaque d'eczéma monumentale ni pleuré depuis que je suis arrivée à Paris pour travailler. Signe que pour l'instant, c'est plutôt une bonne décision. Mais on en reparle en novembre quand les jours feront 4 heures 32 minutes et qu'il flottera en continu...

mercredi 19 septembre 2012

Je suis vivante

Note aux trois lecteurs qui me suivent assidûment : je n'ai pas disparu de la surface de la Terre. Pas de panique... Il m'arrive même pas mal de choses que j'aimerais organiser un petit peu dans ma tête avant de les balancer ici. Donc ça viendra en fin de semaine. Normalement. 

mardi 11 septembre 2012

Promenade

Promenade du petit chien, hier soir, dans mon nouveau quartier où, comme il faisait chaud, les badauds s'étaient étalés sur les bancs publics. 
L'homme, assis sur un banc, avec son copaing, me regarde passer. 
"J'aimerais bien être à la place du chien."
D'habitude, je me serais contentée de passer mon chemin, en me concentrant sur la laisse du chien et en priant pour que ledit chien se débrouille pour ne pas poser, là, tout de suite maintenant. 
Hier soir, j'étais d'humeur joueuse il faut croire puisque j'ai répondu
"Ah oui ? En laisse ?"
Sur le banc, les loulous estomaqués m'ont regardé continuer ma promenade, nonchalante, sans savoir quoi répondre à cela... 

lundi 10 septembre 2012

Going on 16

15 ans, les premiers émois, la découverte, les écueils, le stress des débuts, les interrogations existentielles, la peur de mal faire, les me plaira t-il ?
15 ans, les pourquoi, peut-être, tâtonnements et tremblements, saut dans l'inconnu, on se cherche et on essaie de s'adapter, on ne sait pas vraiment si ça va passer.

16 ans, alors, l'intensité, la passion, et cette certitude qu'on est invulnérable, tel un croiseur filant sur l'océan. Mettre son doigt dans un pot de confiture avec un petit sourire gourmand, entendu.
16 ans, croire que tout est possible avec cette assurance d'être déjà beaucoup plus vieux en fait, de connaître la vie, vraiment, et sous toutes ces facettes alors que non.

30+ going on 16, cette impression de tout recommencer, de revivre une adolescence puissance quatre, branché sur du 220 volts à longueur de journée, et cette certitude aujourd'hui qu'à 16 ans on ne savait pas grand chose mais qu'aujourd'hui, on vit intensément comme on ne l'aurait à peine rêvé dans nos rêves les plus fous, bien calé au fond des draps sages de nos 16 ans.

On n'est pas sérieux quand on a 17 ans et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.
On n'est pas sérieux quand on a 30 ans et qu'on attend un homme sous une porte cochère... 

vendredi 7 septembre 2012

(En)fin de semaine

1. Il faut que j'arrête de déjeuner et dîner dehors sinon je vais soit être obligée de vraiment faire de la gym ou alors je vais vraiment prendre du poids. Aujourd'hui l'un comme l'autre me débectent. 

2. J'ai déjeuné avec S mercredi midi. Je suis d'une zénitude improbable face à lui, comme si je regardais des fourmis évoluer derrière la vitre d'un bocal. L'indifférence s'est réincarnée dans notre déjeuner, de mon côté en tout cas. Je manque à l'homme et il m'aime, mais il me le dit sur le ton du "je prendrai le tartare s'il vous plaît madame" et "passe moi le sel". J'en déduis soit que a) il a aujourd'hui le quotient émotionnel d'une huître ou que b) il s'en fout aussi. J'hésite. 

3. J'ai eu un déjeuner très intéressant mardi midi (oui, aujourd'hui je remonte le temps, c'est comme ça) sur lequel je m'interroge et dont je vous parlerai peut-être mais pas tout de suite. J'ai besoin de digérer pour l'instant. 

4. Ce soir, une copine vient pour passer le week-end chez moi à Paris. On ne s'est pas vues depuis un an, et il y a un an elle vivait avec son mari et son petit garçon dont elle vient de se séparer. Karma is a bitch et cette année, c'est en promo. Je pense que ce petit week-end loin de nos soucis quotidiens va nous faire du bien mais risque d'être un peu fatal à nos neurones (surtout s'ils sont soudainement imbibés, ce qui est un risque fort probable). 

5. J'écoute Nouvelle Vague, Tryo et Fréquence Jazz en alternance, et si possible bien calée dans mon canapé. Le chien trouve que c'est une bonne idée aussi. 

6. Demain soir je suis invitée à une soirée avec la copine dont le thème est british. J'hésite entre assurer le petit salut royal toute la soirée ou venir avec des chaussettes arborant l'Union Jack, si je trouve. J'aimerais bien trouver des stickers d'ongles avec l'Union Jack en guise de vernis mais je doute de réussir à dégoter ça à temps... 

7. Ce soir, sauf tremblement de terre et patte de canari cassée, je rentre chez moi en scooter. Une idée un peu folle dans les rues de Paris où il commence à faire un frais quand la vitesse monte.

8. Je relis pour la 150ème fois L'odeur de l'homme de Marie-Ange Guillaume et j'aime toujours autant. Ce livre est mon doudou pour la vie. A tel point qu'il commence à tomber en ruine tellement je l'ai trituré. Si dans ces moments là je croisais la dame, je crois bien que je lui baiserais les pieds, pour la justesse et la délicatesse de sa prose. 

mercredi 5 septembre 2012

Petit bilan post-anniversaire

J'ai fêté mon anniversaire gentiment, avec des amis, lundi soir... Dont certains que je n'avais pas vus depuis quelques années. Coup de vieux autour de la table, premiers cheveux blancs, rides légèrement marquées et calvitie qui se dessine... Le temps n'épargne personne. 
A ma gauche, un ami qui vient tout juste de se fiancer et se mariera l'an prochain... A qui j'ai souhaité toutes mes félicitations avec aussi peu d'ironie que possible. 
Je suis encore au fond la midinette qui veut croire au grand amour mais qui en surface, sent en ce moment que ce ne sont que des fadaises. 

Dimanche, j'ai vu A. Au son des retrouvailles lyriques, de gros points d'interrogation se dessinent toujours dans le ciel de notre histoire. Je l'attendais à en crever mais en surface j'ai gardé un semblant de retenue et j'ai réussi à lui demander ce qu'il attendait de notre relation et quand on allait se revoir. Faut il préciser que je n'ai pas eu de réponse à ces questions ? 

Tout ça me fait braire, mais pas autant que ce qui m'est arrivé lundi après midi. 

S, qui était en visite à Paris, a débarqué *dans mon bureau* avec un bouquet de fleurs... J'ai changé de couleur, à moitié mortifiée, et j'ai filé vite fait hors du bureau avec lui pour parler cinq minutes? Je me suis surprise à ne pas décroiser les bras, protection risible s'il en est mais c'est ainsi. Le voir débarquer la bouche en coeur en de pareilles circonstances m'a envie de hululuer et de disparaître sous terre... Mes collègues ont eut la délicatesse de ne rien dire et c'est tant mieux : je ne veux pas rouvrir ce débat là. 

Donc, pour mon anniversaire, S m'a offert des fleurs, et A. un livre. On a vu plus glamour, je pense... Dois je y voir un signe qu'il est temps de changer ?

mardi 4 septembre 2012

Ionesco

Et tout à coup cette joie dont je ne peux rien dire sinon qu'elle est incensée, admettre que tout bonheur ne peut être qu'incensé mais le vivre intensément... 

Ionesco met le doigt dessus avec toute l'impertinence qu'on lui connaît. 

lundi 3 septembre 2012

Happy Birthday to me

En 2012 j'ai eu 15 ans. J'ai surfé sur une vague d'adrenaline adolescente comme jamais je ne l'avais fait il y a un peu plus de 15 ans justement... En 2012 j'ai revé, j'ai esperé, j'ai recu des coups de telephone qui ont duré des heures et raccordée au fil, je faisais des bouclettes a mes cheveux en souriant dans le vague... 
En 2012 je me suis pris les pieds dans le tapis, en 2012 j'ai beaucoup pleuré, mais 2012 n'est pas terminé et je reprends les rennes, j'espère, pour faire de la fin 2012 un souvenir qui me fera sourire, j'espère, quand j'y repenserai plus tard.

En 2012 j'ai eu 15 ans et on n'est pas sérieux quand on a 15 ans, on est solennel pour deux jours puis on volète ailleurs. En cette fin 2012, happy birthday to me, a mes 15 ans retrouvés.