vendredi 27 février 2015

La zénitude à son apogée

Après trois jours de salon accompagnée de mon chef fantastique et merveilleux que j'adore, me voilà rentrée à Paris. 
J'ai eu l'impression d'avoir un môme à traîner avec moi, qui a failli me faire rater mon avion, qui s'est perdu dans un aéroport, qui se plantait les bras ballants au milieu d'une allée du salon en mode ah ben non, là je sais pas comment on va faire et au lieu de lever les yeux au ciel en l'envoyant se promener à Triffoullis-lès-Oies, j'ai sorti mon sourire commercial (le numéro 42) à chaque fois, et j'ai réglé ses petits problèmes apparemment insurmontables mais en vrai pas tant que ça. J'ai vu le moment où il aurait presque fallu que je lui tienne quand il allait aux toilettes (amis de la poésie, au revoir). et j'ai pesté intérieurement mais j'en suis sortie vivante, et fière. 
C'est finalement dommage que, sur un CV, on ne puisse pas mettre, sous l'onglet de ses compétences, qu'on est capable de ne pas noyer son chef ni de l'empoisonner au dîner. 
Parce que franchement, je suis sûre que ça doit pouvoir servir. 

Je reste zen et calme, ce soir c'est week-end, j'oublie touuuuut et je vais d'ailleurs voir ce soir au théâtre La Fin du monde est pour dimanche, ce qui est tout à fait approprié, vu que lundi, j'ai entretien annuel avec le chef sus-mentionné*. Finalement, il aurait peut-être fallu que je l'accompagne aux toilettes**. 
Parce que franchement, je suis sûre que ça doit pouvoir servir. 
Je vous laisse méditer sur le mot "ça" dans la phrase précédente, et ce à quoi il peut référer. Moi, j'vais me pendre, et je reviens. Ou pas. 

_____
* ce n'est pas sale
** c'est sale

mardi 24 février 2015

Mais comment font-ils ?

Voilà que je me sens à nouveau embarquée par la routine au bureau.
Mais comment font-ils ? 
C'est une vraie question, comment on fait pour survivre à cette routine du métro-boulot-dodo, dans sa journée de travail ?

Au milieu de mes piles de dossiers, je m'interroge.
Pas tout à fait deux ans dans la même société, et j'ai des envies d'ailleurs.
Un chef qui m'énerve au plus haut point, surtout. Sans quoi, je pense que ça me titillerait moins. Voire pas du tout. Comment une seule personne réussit-elle en aussi peu de temps à bousiller un esprit d'équipe et à faire tout voler en éclats, cela m'épate.
Des remarques, quelqu'un qui s'énerve pour un rien et met une pression d'enfer sur son équipe pour toutes les mauvaises raisons du monde, et qui me donne l'envie de me rouler par terre en hurlant.

Hier encore, il a réussi à me faire un point qui ne prendra que 10 minutes à 12h30, et dont je suis sortie à 14 heures. Merci, maintenant j'ai faim, merdel de borde. Quelqu'un qui fustige ceux qui arrivent en retard mais pour qui la règle ne s'applique pas, parce que tu comprends, y'avait des embouteillages. Ben voyons. Et qui grogne quand on travaille de chez nous, mais qui est un peu malade, alors je vais dormir deux heures de plus avant d'arriver. Ouaip, faites ce que je dis, faites pas ce que je fais.
Et là, Ô joie ô bonheur, je vais trois jours sur un salon avec lui en n'amoureuse. Je ferai une petite danse de la victiore en rentrant chez moi jeudi soir. En attendant, je grogne, parce que ça ne change rien au schmilblik mais afédubien. Hop.

Y'a que moi qui tombe sur des dégénérés de la sorte ou bien les autres baissent la tête et attendent que ça passe ? Il me court, grave-euh. J'ai presque envie de poupée vaudou, c'est dire. 

samedi 14 février 2015

Be mine

Avec ou Sans Valentin, la Saint Valentin ?

Mouhahahaha.
Je n'ai toujours pas changé d'avis sur le pourquoi du comment cette festouille à petits coeurs rouges m'énerve, cette histoire d'amour avec un grand A qui décrète que ça va être ta fête. Je suis d'ailleurs loin d'être là seule à m'interroger sur le bien-fondé de la chose

Mais pour une fois cette année, j'ai un charmant prétexte à festoyer. Et l'envie, aussi. Ce qui n'était pas le cas ces précédentes z'années. Et pourtant, pas z'envie d'aller au restaurant et me planter les yeux dans les yeux au milieu de plein d'autres paires d'humains qui se regardent dans leurs paires d'yeux tout dégoulinants de bons sentiments parce qu'aujourd'hui, on s'aime-euh. 
Et le reste de l'année, on s'envoie des assiettes à la gueule ? 
J'aimerais juste savoir. 
La fête des z'amoureux, ça devrait être toute l'année, et celles des pas z'amoureux, aussi, parce que y'a pas de raison. Hop. 

Du coup, histoire de la jouer festif dans trop être festif, j'essaie de faire autre chose. 
Aujourd'hui, je teste un cours de cuisine, à faire sur place, ou à déguster ousqu'on veut. Genre, pas au milieu des quelques inconnus qui ont eu la même idée, mouif. Sont probablement très sympas, hein. Mais peut-être pas. Alors que s'apporter son repas qu'on a cuisiné à deux et le dîner à deux sur une peau de bête (la laine d'un tapis, ça compte ?) (même si c'est du synthétique ?), là tout de suite, ça m'intéresse un peu plus. So it's a date

vendredi 13 février 2015

Au bord du rouleau

C'est pas que ça va pas, je dirais même que ça va très bien, merci beaucoup. 

C'est juste qu'au bureau, c'est plus une course, c'est un marathon, un biathlon, j'sais plus comment j'm'appelle, j'étais à Londres deux jours et il m'a fallu hier soir trente secondes pour me souvenir, une fois rentrée chez moi, quel temps il y avait fait (En réalité la réponse aurait été simple sans réfléchir, instinctivement : il a fait gris. Mais j'ai dû réfléchir pour arriver à la même conclusion. Attends, j'ai utilisé mon parapluie ? Nan. J'ai vu le soleil ? Naaoaaaaon... Donc il a du faire gris. Alors que j'aurais pu me borner à résoudre l'équation simple Londres = gris). 
Mais au bureau, donc, je cours. Je cours, je vole, je galope, je hénnis, je huhule, et je cours encore un peu. Bref, là, tout de suite, je suis au bord du rouleau. J'ai les yeux qui se ferment tout seuls devant mes emails, je sais plus bien ce que je raconte et j'ai qu'une envie, rentrer chez moi, prendre une douche et plonger sous ma couette. 

Et pourtant, tout va bien. J'ai passé le week-end dernier à Beaune avec mon n'amoureux et c'était chouette-euh, avec des tas de jolis moments, à se balader au soleil et à se scruter le blanc de l'oeil par dessus une assiette démente tellement c'était bon. Une bocalisation totale comme je n'en n'avais pas vécue depuis, pfiou, j'avais pas de cheveux blanc à l'époque, c'est dire. Main dans la main loin de Paris, ses grands yeux verts dans les miens, et nos pas accordés dans la neige crissantes des petits chemins de vigne. 

Alors là, par ricochet, cette semaine à courir sur les chemins de Paris et d'Angleterre à écouter les voix stridentes des voyageurs dans le train et à traîner mes guêtres d'un rendez-vous à l'autre, le contraste est rude. 
J'ai juste envie de rien, de douceur, de calme. Pour quelques heures au moins, un petit bocal s'il vous plaît Madame.