mercredi 28 mai 2014

E-R-E

Comme Roger Rabbit, je veux être heureu(se). E-R-E ! 
Et chuis pas la seule. Une copine (ça s'arrose), m'a filé le lien de ce petit tumblr qui met bien la patate. C'est kro meugnon, sans licornes dans le ciel, mais avec la vie de tous les jours. 

Comme chuis gentille aujourd'hui, hop, voici le lien, Instants Heureux, de l'illustratrice Lou Lubie
Soupir d'aise. 

Et moi, pendant ce temps là : 
Ca vient donc de là

mardi 27 mai 2014

Hasta Luego

De temps en temps, je vais lire un article au pif dans le blog. Pour voir, comme ça. Et parfois, je me dis, tiens, l'an dernier à la même époque, qu'est ce que je faisais ? Et l'année d'avant
Verdict : 
Il y a deux ans, j'étais amoureuse d'un homme impossible et impossiblement mariée à un autre. Ouais, ça vous pose une femme, ce genre de phrase. Et au passage, bien paumée, en train de chercher du boulot, de me préparer mentalement à faire des cartons etc. Bref un truc simple, dans le genre écheveau de fil d'Ariane bien emmêlé. 
Il y a un an, je virevoltais, je sortais beaucoup, je pensais un peu moins, je faisais confiance au moment tout en étant méfiante du passé. J'écrivais des (En)fin de semaine sous forme de liste, pour me dire que j'avais une vie (fantastique et merveilleuse, ça va de soi). 
Il y a quelques jours, je me disais qu'en fait de virevoltante, ouais, bon, je repasserais, même si aujourd'hui ça va mieux merci beaucoup. 

Si je veux être 300% honnête avec moi même, revivre le mois de mai 2012 ? Over my dead body. 
Revivre le mois de mai 2013 ? Possible. 
Revivre le mois de mai en cours 2014 ? Trop tôt pour le dire. 

Mais je crois foncièrement que je suis contente d'être là aujourd'hui. Oui, même avec mes arrachages de cheveux, même avec toutes les questions que je me pose, même avec le loulou du début d'année qui m'a fait du mal (dans le genre étoile filante guatémaltèque, mais sans étoile, en vrai). Je suis en train de trouver la voie (Lao Tseu et le coupage de tête en moins siouplé). 

Je dis ça parce que je suis dans un bon jour. Le jour où je me dis que je suis jeune, belle, intelligente, modeste, et que quoi qu'il advienne, la vie est belle. Il se peut que si, au moment où je finis d'écrire, si tout à coup c'est le déluge (puisque ce mois ci j'ai un très mauvais karma de pluie), je trouve tout à coup la vie aussi grise que Paris et mon sex appeal proche de celui d'une limace. Mais là tout de suite maintenant, I believe I can flyyyyyyyyy. Hop, voilà. 

Barcelone m'attend, avec une copine, on va arroser ça, et arpenter les Ramblas, lunettes de soleil vissées au visage. On va ricaner en se racontant des bêtises, visiter la ville, et lorgner sur les beaux espagnols. Hasta luego et soyez sages, vous, au moins. 

vendredi 23 mai 2014

Laisser aller

It's never easy to let someone go, but sometimes you need to
Le titre de ce très joli article de Thought Catalog parle pour lui même. Je continue à me heurter à moi, à ma vie, à mes souvenirs, à tout ce qui me rattache à l'ex amant.
Lui aussi, de son côté.
Difficile de faire une petite place pour autre chose quand j'ai envie de tendre la main vers mon téléphone et d'entendre le son de sa voix. C'est comme si tout à coup le téléphone était brûlant, qu'il hurlait mon nom... Je vérifie mes emails, je voudrais écrire, je voudrais répondre tout de suite quand je reçois un message. Je me contiens.

Ce laisser aller là est bien différent du lâcher prise d'il y a quelques mois. Je ricane en lisant. La vie est faite de circonvolutions qui me déposent parfois si près de là où je pensais ne plus jamais remettre un peton, et pourtant. Ce n'est pas moi qui joue, c'est la vie qui joue, et j'attends, fidèle petit pion, de savoir sur quelle case je vais atterrir au tour suivant ?

C'est dur mais je sais que c'est bien mieux comme ça. Toute cette petite routine volée en éclats. L'envie de replonger, maintenant, parfois, aussi. C'est cyclique, je crois.
Parfois ça va très bien, et j'arrive à avancer sereinement. Et parfois, un détail me renvoie en un éclair l'envie de me nicher dans son cou, d'entendre son rire, de caresser sa peau.

Quitter quelqu'un ? Difficile. Se prendre l'inconnu dans les dents, claquer une porte et avancer sur la corde raide. 
Quitter quelqu'un que l'on aime profondément ? Pire encore, car le quitter malgré tout. Le quitter parce que tout ça est impossible. On s'était dit calmement qu'on n'en n'arriverait pas là, qu'on vivrait sans passion, seulement les bons moments et les soupirs sous les draps. Et puis un jour, on lève le voile, et on se prend les pieds dedans.
Pas d'attachement ? Pas possible. L'être humain est ainsi fait qu'il s'attache, ne serait ce que par tendresse, et sinon on parle d'un psychopathe patenté que rien n'atteindrait de toute façon. Alors que là, je me sens bien atteinte par le truc, ouais.

Du statut d'amant à celui d'ami, il n'y a qu'un pas, que nous avions déjà franchi alors, étant à la fois amant et ami.
Aujourd'hui, rayer l'une des deux mentions ci dessus. Difficile, le crayon hésite, le cœur s'emballe, je ne sais pas, je ne sais plus, est ce que j'ai vraiment envie de faire ça ?

Pourtant, pourtant, chaque jour qui passe calme doucement les ardeurs, les envies, la douleur. Je regarde mon téléphone, il n'appelle pas, je n'appelle pas non plus, pas tout de suite, c'est trop tôt, mais j'ai ce besoin impérieux de savoir qu'il est là, tout près, si j'ai besoin, si j'ai envie. Savoir qu'à portée de téléphone, à portée de main parisienne, il reste là. Non pas dévoué à mon portrait, prêt à se trancher les veines, non, mais que je pourrai l'appeler si j'ai un cadavre à enterrer un soir de pleine lune. Et quand le temps aura pansé nos blessures, devenir amis, enfin. Et rire, rire de ce chemin parcouru et des embûches de la vie. 

mardi 20 mai 2014

La chiantitude

Hier en me promenant sur internet travaillant durement au bureau j'ai trouvé ça :
Je sais pas si je dois vraiment dire Merci à Alfred

On en parlait hier soir avec une copine (ça s'arrose), et justement, quand est ce qu'on devient chiante ? Nan, mais vraiment chiante, pas la chieuse de base qu'on est et qu'on aime, nan, la chiante qui grogne quand on lui parle, et surtout quand on lui parle pas. 

Ben voilà, justement, quand on lui parle pas, quand on lui parle plus. 
Quand ça beugle depuis le fond du canapé bébé qu'est ce qu'on bouffe, j'ai la dalle, on grogne. 
On grogne quand Robert n'a pas remarqué notre nouvelle coupe de cheveux. 
On grogne quand Robert prend un pot avec Joséphine de la compta qui fait la pub pour Wonderbra. 
On grogne quand Robert, en somme, oublie de nous regarder et a le regard qui se perd ailleurs (dans les yeux de Joséphine, donc, j'ai dit dans les yeux). 

Et au début ? 
Au début, non, on n'est pas chiante. On est contente, on a les yeux qui pétillent, le teint rose et reposé, et qu'on minaude Quand est ce qu'on se revoit ? 
Au début, on ne demande rien, à peine que la lunette des toilettes soit rabattue proprement. Lui n'a pas houspillé pour réclamer sa bière fétiche au frigo, et nous, on porte des robes, on apporte le dessert (parfois un gâteau au chocolat, parfois nous emballée dans un joli petit ensemble de lingerie affriolant). 
Les débuts ont des airs de paradis perdus, une peau douce à arpenter, un soupir à conquérir, et ces petits défauts qui sont si mignons. 

C'est après que ça se gâte, quand j'en ai marre d'entendre ronfler au fond de mon oreille malgré des bouchons en mousse de compétition, et que je me fais un masque puisqu'il est en train de regarder le foot. 
Alors qu'au début ? Au début il prétextait une soirée avec des potes pour se vautrer dans la bière devant la téloche et j'envoyais un petit mot coquin par email, sous entendant que j'étais alanguie dans mon lit, quand j'étais affublée d'un truc verdâtre sur le visage et pourvue de chaussettes de ski. 

Dans la routine, le relâchement, dans le relâchement, l'absence de désir, dans l'absence de désir, le manque, la naissance de la chiantitude ? 
Et le jour où j'arrête de grogner, ce sera trop tard pour recoller les morceaux ? 

lundi 12 mai 2014

Je chante sous la pluie (2)

Je reviens d'un chouchoutage parental de huit jours, suivi par trois jours de piapiatage chez une copine (Très arrosé, le piapiatage, d'ailleurs mais c'est un autre débat). 

J'ai un karma de pluie dégueulasse. Suffit que je mette le nez dehors pour que ce soit le déluge. J'adore pas des masses, j'avoue. Pourtant, je suis la zénitude incarnée au bureau (pour l'instant c'est facile, je n'ai que quelques heures de reprise à mon actif). J'attends une accalmie pour aller faire une course, et comme j'ai envie d'une petite pause au passage, j'en profite. Ça fait un moment que je n'avais pas pris mon courage et mon clavier pour m'épancher un peu. Ça fait du bien, aussi. 

J'ai déjeuné aujourd'hui, avec mon ex. Mon ex amant. Je me sens obligée de préciser, maintenant. Au delà de la bizarrerie des retrouvailles (shit, on se fait une bise ?) et des petits moments de flottement ici et là au repas, on passe le cap. Pour l'instant, on continuera à passer le cap depuis des endroits publics, fréquentés, de jour. Parce que le je t'invite chez moi à prendre un café une après midi bien calme, ça va dégénérer en sieste crapuleuse, on en est très conscients tous les deux. J'ai retenu mes mains, au déjeuner, d'aller se lier aux siennes, ou de caresser un bras, en passant. Et pourtant, pourtant, en fin de déjeuner, un hug. Une embrassade au premier degré, serrés forts l'un contre l'autre, le plaisir de l'instant et de savoir qu'on sera toujours là l'un pour l'autre. Mais avec des vêtements, maintenant. 

La pluie se calme, je vais tenter une percée. Un peu comme dans ma vie en ce moment, une petite accalmie, je ne sais pas trop combien de temps tout ça va durer, mais j'en profite pour gambader entre les flaques