mardi 24 décembre 2013

(Don't) Look back

La fin de l'année sonne l'heure des petits bilans et de la remise à zéro des comptes et décomptes personnels. Un peu plus de 150 posts nombrilistes plus tard, je peux dire que j'ai, sur mon petit compteur à moua, une année 2013 haute en couleurs. 

Des ouacances de malade, des ouacances de pas malade du tout mais c'est des vacances quand même, un changement de boulot parce que sinon ma vie serait trop simple, un cambriolage dont je me serais passée, des tas de bouquins lus, des copines virtuelles qui me font rire aux larmes quand je lis leurs blogs, des copines en chair et en os qui me font rire aux larmes aussi (quand je lis leurs emails ou qu'on refait le monde jusque trop tard le soir), des soirées théâtre, des soirées bain moussant, des soirées complètement fadas que nan, même ici je n'en parlerais pas, et je ne dirai rien même sous la torture absolue, des soirées calme, et bien sûr beaucoup trop de tablettes de chocolat boulottées à mon actif. 

Je pourrais dire aussi, assez haute en testostérone, en fait, même si le bilan de fin d'année fait assez peu rêver si je l'étale comme ça. Ou alors si ? J'sais pas mais hop, j'y vais, puisqu'on y est. En vrac. 
C'ui qui cherchait une dame à épousailler avec la pièce montée et tout.
Le péteux qui était mort de faim mais pas de bol, ce soir là, pas moi.
Le modèle soufflé sorti du four. Une bonne idée dans l'absolu, mais un grand vide en vrai. 
L'essai de retour de A. soldé pour lui par un échec cuisant et pour moi une petite victoire personnelle, avec option danse de la pluie dans mon salon. 
Le modèle J'y crois à mort (dommage : moi, non). 
Dans la catégorie Et si (également appelée catégorie gniiiiiiiiiiiii), le grand brun. Soupir entendu. 
Dans la catégorie Cougar, le coach de natation (25 ans bordel de merde, 25 ans. Je savais coller des gommettes et faire des additions qu'il savait pas encore boulotter sa purée proprement)
Mais l'oscar du retournement d'estomac va au Viking, qui m'a fait courir dans tout Paris dès qu'il claquait des doigts, avec mention spéciale Houdini pour avoir disparu sans laisser de trace.

Un grand merci à ma machine à laver qui fait tourner mes draps plus souvent qu'il ne faut, et sans faire de caprices. 

En somme, je trouve que j'ai pas mal réussi à tenir mes envies de 2013 gentiment listées en début d'année. et je suis contente de revoir mon bilan de fin 2012, je trouve que globalement, je m'en sors plutôt bien (et sans avoir chopé de saloperie au passage parce que je suis une fille qui prend soin d'elle). 
Pour 2014 ? On verra... Si je pouvais avoir un meilleur karma que fin 2013, puisqu'on y est, ce serait sympa. Merci beaucoup. 

vendredi 20 décembre 2013

Karma gives back (ou pas)

Le karma, c'est comme les montagnes russes, plus tu montes haut, plus tu redescends bas.
Donc les ouacances, très bien. Le dépaysement, le soleil, le calme et la zénitude aussi. Si à l'hôtel en bord de plage j'avais pu éviter de me coltiner des petits couples amoureux-on-est-mariés-depuis-36-heures ça aurait même été carrément parfait mais tant pis, et, non, je ne les ai pas noyés dans la mer (trop transparente pour que ça passe incognito) ni dans la piscine (dont je souhaitais pouvoir me resservir après). 

C'est en rentrant que les choses se sont carrément gâtées : faisait froid dans mon appartement quand je suis rentrée et pour cause, la porte fenêtre de ma cuisine était ouverte. Genre ouverte en grand. Genre boîtes à bijoux ouvertes en grand aussi sur le comptoir de la cuisine. Comme 1 + 1 = 2 mon cerveau a fini par comprendre, avec réticence certes, mais à comprendre que c'était pas normal et qu'on appelle ça, en français correct, un cambriolage. 
Donc à 18 heures je rentre chez moi, à 18h05 j'appelle la police (qui décroche directement, sisi) et à 18h15 une patrouille se pointe chez moi. Qui me dit, Madame, pas d'effraction; donc c'est quelqu'un qui avait les clés, qui avait les clés ? Ben, la promeneuse du chien (qui savait fatalement que j'étais en ouacances) et mon agence (qui ne savait pas puisque je suis une fille moderne et organisée qui paie son loyer par virement bancaire). Et qui me dit aussi, une équipe viendra pour les empreintes ce soir, ne touchez à rien. 
A minuit et demi, morte de fatigue, je touche le bordel que les cambrioleurs ont foutu sur mon lit avec les boites à bijoux pour pouvoir me coucher en attendant qu'on vienne me dire que c'était mal de toucher aux affaires tripotées par les méchants. 
Le lendemain, à 8h30, je vais au commissariat de mon quartier, armée d'une bouteille d'eau et d'un livre, déposer plainte. J'en sors avant 10 heures avec la copie du procès verbal (une équipe efficace, dans le 9-3, un truc de dingue). Des empreintes, que dalle. 
Le lundi (je vous fais grâce de l'horaire) j'appelle l'assurance qui me dit Ma petite dame, sans effraction, abattement de 30% (je saute de joie). 
Jeudi, m'inquiétant sacrément que l'équipe des empreintes se soit perdue dans la pampa, je rappelle. J'ai bien fait de rappeler, parce que personne ne leur avait passé la commission, hein (pas si efficace que ça la patrouille de samedi soir, au final). 
Vendredi matin, à 6h30, driiiiinnnng ! Voilà les loulous pour les empreintes. Je titube jusqu'à la porte, ils regardent, ils me couvrent la moitié de l'appartement de poudre noire (mais ils ont la délicatesse de nettoyer avant de partir) pour ne trouver que dalle MAIS décélent un point d'effraction sur ma porte fenêtre de cuisine, qui a visiblement été forcée ouverte avec un tournevis au niveau des charnières (exit l'abattement, y'a au moins une justice dans ce bas monde). 

Pour résumer, je me suis fait barboter tous mes bijoux, l'ordinateur portable de mon boulot (que j'avais apporté chez moi pour travailler, good girl que je suis) (et que j'aimais, il avait le format et le poids du mac book air mais en plus performant, bordel de merde) (et dans les bijoux, bien sûr, ceux des grands parents, les machins qu'on ne retrouvera jamais, tous ces souvenirs qui vont être fondus dans une arrière boutique pour que des crétins fêtent Nöel avec du cash) et j'ai passé toutes les soirées de ma semaine à rechercher dans les photos de ma vie commune avec S. des clichés où on voyait mes bijoux, et donc à passer en revue tous les moments sympatiques de nos années. Ajoutant à ça le froid polaire parisien et la grisaille des gens qui vous galopent dessus dans le métro et on a une bonne grosse déprime bien ficelée et empaquetée avant Noël. 

Aujourd'hui, ça commence à aller mieux, mais honnêtement, j'ai vu de meilleures semaines. 
Jusqu'ici je trouvais que 2013 avait été pas mal (avec des hauts et des bas, certes, mais pas mal) mais le karma de fin 2013, je suis pas ultra fan. 
En 2014, je devrais peut-être me mettre à jouer au loto. Au cas où mon karma change d'avis (ou pas).