lundi 30 juillet 2012

Dring

L'amant m'a appelée. C'était vendredi soir, j'étais encore à mon poste en train de fignoler un dossier et paf, le téléphone qui sonne, et son numéro qui s'affiche. J'étais dubitative, étonnée, agréablement surprise malgré tout, d'un appel qui somme toute sonnait comme un appel de courtoisie mais en vrai a duré plus de vingt minutes. 20 minutes pour un appel qui dit comment ça va ? De sa part ? Plein de petits points d'interrogation et d'exclamation se sont formés dans ma tête et j'ai raccroché en interrogeant encore mon téléphone qui n'y comprenait goutte. Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve avec celui ci (le téléphone comme l'homme).

L'homme d'avant, que j'attendais sagement à la maison tous les soirs, celui ci ne me manque pas. C'est mal n'est ce pas ? Et pourtant, lui, il appelle, il rappelle, c'en devient pesant. 

On n'est jamais content, hein ?

vendredi 27 juillet 2012

Le cyclone s'éloigne ?

Je suis installée dans ma nouvelle vie... Le tourbillon s'estompe momentanément. J'ai quitté le soleil pour m'installer dans la grisaille parisienne mais depuis que j'ai posé mes valises, il y fait beau ! C'est un joli cadeau d'arrivée que me fait la ville. 
A entendre mes collègues, l'été est arrivé avec moi. Je m'installe tout juste dans mon nouveau chez moi, meublé si sobrement pour l'instant que ça lui donne des allures zen. Une table et ses quatre chaises, une lampe de chevet, un lit. Dans la cuisine, l'essentiel, réfrigérateur, machine à laver, un peu de vaisselle, en attendant mes cartons et quelques meubles qui sont en transit. 
Je redécouvre mes connaissances parisiennes à qui je dois expliquer pourquoi je suis là, en fait. Selon l'interlocuteur, je donne une explication sommaire et je passe à autre chose, ou bien j'étaie la raison de mon choix. Pas évident, mais malgré tout, à chaque fois, c'est un peu moins dur d'expliquer et d'avancer, chaque pas est une petite victoire. 
Il y a des moments où je préfèrerais être encore dans mon ancienne vie, celle ou je pouvais me lever la nuit sans me cogner nulle part pour aller à la salle de bain, celle où je n'avais pas besoin de réfléchir pour me rendre à mon travail et où je ne risquais pas de louper ma station de métro. 
Et puis, heureusement, il y a tous les moments de petit bonheur, un déjeuner en terrasse, un collègue gentil qui me propose d'aller déjeuner, le choix d'un nouvel abat jour, un chouette livre, l'appel impromptu d'un ami et je me dis que le changement, c'est peu-être pas si mal...

vendredi 6 juillet 2012

Dernière ligne droite

Dernière ligne droite, ou tout s'accelere, comme le sprint final du tour de France ou d'un marathon. On baisse la tete pour avoir l'air d'un coureur et on continue a avancer. 

J'ai trouve un appartement. Vive moi ! Un F2 de taille correcte avec un petit espace dehors pour y boire un thé en ronronnant au soleil. Preuve que même en période d'essai on peut trouver. Au final, c'est avec un particulier que j'ai traite et j'en suis fort aise : ça me permet de passer outre le mois de loyer englouti en frais d'agence et que je peux dépenser a la place pour m'offrir de jolis nouveaux meubles, a commencer par un lit et une table a coller dehors pour profiter du thé sus mentionné. Il a d'ailleurs fait beau le week-end dernier dans la capitale, un beau temps limité, certes, puisque j'y ai porte quand même un petit pull, mais un joli soleil qui donnait envie de lézarder en terrasse en regardant passer les gens. 
Pour obtenir l'appartement il a quand même fallu que je fasse un numéro de charme (le fameux sourire numéro 38) et que je crache un chèque de trois mois de loyer histoire de couvrir la période d'essai, mais bon, le mal est fait, le problème est réglé, le bail est signé.

J'ai commence les cartons de déménagement... Le compte est a 5 faits, probablement 35 a faire... J'ai tout le week-end et jusqu’à mardi pour finir d'empaqueter les machins pas fragiles. Pour le fragile, ce sont les gros bras de déménageurs qui vont s'en occuper, finalement je me demande si c'est vraiment une bonne idée ? Je subodore que je n'aurai la réponse qu'au déballage soit de ma théière ultra fragile, soit d'un nouveau puzzle concept en 3D, colle non fournie...

Au bureau, pas de pot de départ ! Rien ne m’étonne de la part des pintades. J'ai reçu par contre de gentils petits mots de la part de mes clients et de collègues basés sur les autres sites et je prends un verre ce soir avec une gentille collègue qui dépote comme moi au milieu des grues. Je suis sure qu'on va finir par dire du mal des gens en gloussant a notre tour comme des pintades une fois qu'on sera un peu émues. 

J'ai fait une petite boulette a Paris - j'ai voulu appeler un homonyme et je me suis retrouvée le nez au téléphone avec l'amant. Ahem. On a parle de la pluie et du beau temps pendant vingt minutes qui m'ont paru durer dix secondes et il m'a quittée au téléphone sur un "je viendrai te voir", qui a mes oreilles sonne comme une douce promesse alors que je devrais probablement l'entendre comme une formule de politesse plus élaborée qu'un "salut". Note mentale : on n'enregistre pas un numero de téléphone dans son portable avec juste un prénom, on colle un nom de famille derrière, c'est plus simple. J'essaierai de m'en souvenir la prochaine fois que je dégaine mon téléphone plus vite que mon ombre cerveau.

Quand j'aurai tout empaqueté, j'aurai un peu plus avance et je serai encore un peu plus sereine, j’espère. En tout cas, un ersatz de sérénité m'habite sporadiquement en ce moment... J'en profite.