mercredi 4 juin 2014

Où suis-je ?

Où cours-je ? Dans quel état erres-je ?

Voilà.
Je suis un peu beaucoup déboussolée ces derniers jours, depuis mon retour de Barcelone. 

Le séjour à Barcelone n'y est pour rien du tout, c'était très chouette avec la copine de gambader dans la ville jusqu'à s'en faire mal aux petons et de sourire, le nez au vent, coup de soleil sur les épaules, aux beaux inconnus déambulant dans les rues. 

La faute aux autres, la faute aux hommes. La faute au dernier à qui j'ai eu envie de faire confiance, en me disant que allez, hop, si je me jette pas un jour dans le grand bain, j'y arriverai jamais. Alors j'ai ouvert un peu mon âme, un peu mes bras, et j'ai foncé la tête la première. Dans le mur. Il s'avère que ce modèle là avait en réserve une ex disparue depuis quelques mois qui a refait surface (crise de jalousie ?) et a, je cite, convaincu Monsieur qu'elle était magnifique et merveilleuse, et qu'elle l'aimait d'amour. Et Monsieur qui ne m'en n'a pourtant pas dit goutte, en était resté très blessé. Et très amoureux. Et a couru dans ses bras pour aller gambader dans les vertes prairies de l'amour comme on n'en voit que dans les publicités pour la lessive. 
Et moi ? 
Moi il m'a trouvé fantastique, magnifique, merveilleuse, formidable. Mais moins que l'ex, donc. Je connais pas la dame, je sais pas à quoi elle ressemble, mais un mot, un seul, se forme à la surface de mon cerveau comme les ronds des ricochets dans l'eau : PÉTASSE. 

Je suis donc une fille fantastique, magnifique, merveilleuse, formidablement seule. 
Infoutue de faire mieux. 

Et pourtant, incroyablement distinguée. Car je pourrais écrire son nom ici, le hurler sous les fenêtres de son bureau avec une bordée d'injures dans la foulée, faire une poupée vaudou en rassemblant quelques cheveux qui doivent encore émailler mon appartement. Mais non. Je n'ai pas envie d'utiliser ma vie, mon énergie pour une vengeance qui n'en vaut pas la peine. Je suis fatiguée. De cette fatigue qui vous fauche le corps comme elle vous fauche l'âme. 

Et pourtant, ça va passer, je le sais. 
Je ramasse mes abatis, je me relève, je sèche mes larmes, j'ouvre mon parapluie pour sauter dans les flaques d'eau qui rendent Paris si sombre aujourd'hui, et j'attends, j'attends, j'attends un prince charmant avec la sensation pourtant d'être cette petite fille qui attend le père Noël tout en sachant très bien qu'il n'existe pas vraiment.. 

"Ça s'arrose" ? A ce train là, les filles, si je ne pointe pas aux réunions des alcooliques anonymes d'ici peu, ce sera un petit miracle en soi. 

2 commentaires:

  1. Nan, je dirais plutôt "SALOPE" (aucun rapport avec la porte, tout ça), ou "CONNASSE".

    Allez, on ira pointer aux AA ensemble, s'tu veux.

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  2. Tu vois, je suis vraiment pas assez bad ass pour faire ou écrire une scène correcte...

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Parlez moi d'amour...