lundi 28 avril 2014

Je chante sous la pluie

Lundi matin. 
Je (re)trouve mes marques, doucement mais sûrement. 

J'aurais dû déjeuner aujourd'hui, et je me retrouve à mon bureau en tête à tête avec mon ordinateur. Mais quand on met un coup de pied dans la fourmilière, on ne s'attend pas vraiment à se faire applaudir par les fourmis. Le silence, en face, reste pesant. Je ne peux pas lui en vouloir. 
Est ce que j'ai toujours mal ? 
Oui. 
Est ce que j'ai toujours aussi mal ? 
Non. 
Je ne peux pas lui en vouloir, de ce silence. J'attendrai. 

Le temps panse les blessures, et les coups qu'on reçoit comme ceux qu'on se donne à soi même (bonus points pour les coups reçus inopinément de la part du pied du lit quand je passe les orteils juste à côté). 

J'essaie d'imaginer, d'envisager autre chose. A petites doses, pour voir. Le week-end de Pâques, ça marchait pas vraiment. Là, je commence à entrapercevoir une éclaircie. Un truc un peu fou, entre deux giboulées, comme un arc en ciel au dessus des toits gris de Paris. 
Ça ne veut pas dire pour autant que le chemin devant moi n'est plus que tapis de mousse toute douce, nope, y'a encore de la caillasse, et assez de gravillons pour que je dérape, et des rochers qui ont l'air sympa mais sur lesquels on glisse quand même. 

En attendant, je chantonne en écoutant la radio. Pourvu que ce soit pas du Cabrel sur Chérie FM, de la part de Jean Marc à sa poupette, sinon ça finit en hoquets disgracieux, mais je chantonne.
C'est peut-être pour ça qu'il flotte depuis ce matin ?

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