mardi 21 août 2012

Etrangeté

Comme la vie est étrange. Je suis sortie manger une glace hier en fin d'après midi et je suis tombée sur des gens tellement chouettes que je suis allée boire un verre avec eux sur les quais de Seine. Je les ai quittés à presque 22 heures pour rentrer chez moi dans un état second - pas à cause de la boisson (on ne grimpe pas aux rideaux à coup de coca light) mais pour l'étrangeté de la soirée que j'ai passée. A 18 heures j'étais seule avec ma glace, à 22 heures j'avais trois nouvelles connaissances à mon actif (quand à savoir s'ils deviendront des amis il est trop tôt pour le dire). 
Je mets sur le compte de la touffeur parisienne ces élans d'amitié qui nous ont fait bavarder un long moment alors que s'il avait plu j'aurais passé la soirée seule chez moi... A croire que l'été délie les langues et les êtres, en général. 
J'ai passé une partie de mon week-end à me dire que tout irait bien, qu'être toute seule dans cette grande ville qui ne m'émeut pas est une bonne idée, que je vais y arriver. 
Quitter le cocon douillet familial pour me catapulter ici est loin de m'amuser et je fais contre mauvaise fortune bon coeur. J'ai cette impression persistante que je vis un rêve éveillé et que j'évolue dans ce qui n'est pas la vraie vie puisque jusqu'à mon soudain revirement géographique du mois dernier je n'avais pas changé de ville pendant plus de cinq ans. Je me sens un peu comme une touriste à Paris, en stage, en transit, mais une touriste qui n'y a pas vraiment sa place, pas encore...

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