mardi 19 novembre 2013

Je suis vivante... non ?

Je viens de finir un livre de Delphine de Vigan, Un soir de décembre, et comme d'habitude, j'en sors un peu retournée. 
Cette idée que l'amour laisse des cicatrices, l'amour attaque, et que le choix qu'on a n'est pas de savoir si l'amour est supportable ou non, mais si l'on se protège ou si l'on s'expose. J'ai envie de hurler A la vie ! Je suis vivante, non ? 
Je sens mes veines qui palpitent, je respire, je ressens. Le froid, un parfum, un grain de peau, un soupir. J'aime ces sensations, du froid mordant, de la douceur d'une épaule, qui me font ressentir la vie. 
Et pourtant, une carapace. Celle de ne pas me laisser, en ce moment, complètement porter par la vie. Un laisser aller qui n'est peut-être pas complet. Dans l’alanguissement des corps, la retenue de mon esprit. Amoureuse ? Non. C'est bien de cela qu'il s'agit. Dans ma vie tout palpite, but it is not love, it is lust
Pour combien de temps ? 
Combien de temps est ce que cela va encore m'amuser de papillonner ? Vais je retomber et me prendre les pieds dans le tapis un jour, vais je regarder en arrière et me demander et si ? 
Demain, un autre jour, tout ira mieux. A l'instant le livre bouillonne encore à mon esprit, à mes oreilles, j'ai envie de hurler et à la fois de me pelotonner au fond de mon lit, coupée du monde. J'ai envie d'être seule et envie d'être entourée, mon esprit comme un lion en cage à cet instant T. Je m'énerve pour des broutilles que je me crée seule et je m'empêtre l'esprit dans mes pensées, je me décide à 17h08 et je change d'avis à 17h09. Pour la spontanéité, je passe mon tour aujourd'hui, et je vais plutôt viser la soirée en tête à tête avec moi même histoire de me calmer plutôt que la sortie en troupeau d'où je risque ce soir de ressortir acide à souhait. 
Ce soir, tant pis pour la vie. 

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