mercredi 17 avril 2013

Action réaction

J'ai déjeuné hier avec une copine qui a choisi un mode de vie alternatif, comme on dit maintenant. C'est une grande fille majeure et vaccinée, qui peut se targuer d'avoir un doctorat en physique, mais qui préfère vivre à la cool. Le Chili à sac à dos, elle a fait, y compris rester trois mois à San Pedro de Atacama, juste parce que c'était chouette, en donnant des petits cours de français sur place histoire de tenir jusqu'au bout de son séjour sans taper dans ses économies. La Nouvelle Zélande, aussi. Et plus récemment, l'Italie, où elle s'est baladée des Pouilles jusqu'en Sicile, en faisant ici et là des bricoles, et pour finir les vendanges. Le couch surfing n'a pas de secret pour elle. Là, elle part en Norvège, un projet de bateau à retaper, l'ami d'un ami qui connaît quelqu'un, et hop, elle part. 
Le pourquoi du comment doit se nicher quelque part dans sa famille très traditionaliste (je pourrais même dire intégriste) dont les autres rejetons se sont dédiés à repeupler la terre pendant qu'elle s'y promène. Elle a la patate, elle gambade, elle s'en fout. Et elle a bien raison. 
Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai envie de faire pareil, je suis bien trop attachée, aujourd'hui, à mon confort. Mon shampooing, le moelleux de mes oreillers, trouver ce que je veux dans mon frigo, me gratter la fesse quand ça me chante et aller chez le dentiste si j'ai besoin quand j'ai besoin. Je n'ai pas du tout envie de promener 15 kilos de fringues et impedimenta sur mon dos à longueur de journée, et d'année. Pas envie non plus de vivre dans ma voiture ou sur des canapés douteux, à longueur de temps, et de pleurnicher pour avoir l'autorisation de prendre un bain. 
Mais oui, je l'admire d'avoir eu le cran de tout balancer pour vivre autrement. Est ce que ça durera jusqu'à ses 60 ans ? Probablement pas, mais elle pourra se targuer d'avoir vécu autrement. 

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