lundi 20 janvier 2014

Une petite bulle plus tard

De retour d'un week-end à l'air frais et pur au fin fond de la Normandie, me voilà à nouveau dans le tohu-bohu de la vie parisienne. Je ne peux pas dire que ça me fasse particulièrement fantasmer ce matin, mais je me soigne, en profitant du calme relatif de mon bureau. 

Parenthèse
Mon bureau. Ma porte. *larme émue*. J'ai un bureau à moua avec une porte qui ferme, un truc de malade. C'est presque trop calme, des fois. 
Je bosse super bien, du coup. Et tellement vite que des fois j'ai même le temps de pondre une petite note. *Fière*. 
Fin de la parenthèse

Je suis donc revenue à la vie séculaire après un petit week-end hors du temps. Un passage en Normandie, dans une maison plantée au bon milieu des champs, où l'on entend à peine les vaches qui paissent juste à côté, et c'est tout. Un grand soleil pour couronner le tout, et le plaisir de se lever tard, de voir le soleil envahir progressivement la pièce, courir le long des baies vitrées. Se recoucher avec des croissants frais. Décider que, quand même, ce serait chouette de profiter du soleil, et se faire une virée. Râler parce qu'on a oublié ses lunettes de soleil mais être content qu'il fasse beau. Râler pour le plaisir, un peu aussi. Arriver au bord de l'eau, prendre une grande inspiration et rester là, les yeux fermés, à écouter la mer charrier inlassablement les galets. Avoir les pieds qui s'enfoncent juste un peu, dans les galets qui crissent, justement. Marcher un peu au bord, s'émerveiller de cette eau si limpide mais ne surtout pas vouloir y mettre un doigt de pied, même pourvu d'une chaussure, trop froid. Déjeuner là, collé contre un radiateur, au chaud, dedans, et regarder la mer, inlassablement. Une balade le long des falaises plus tard, se retrouver dans un petit port de pêche version carte postale, devant un chocolat chaud brûlant. Et rêvasser. Plus tard, plus tard quand il fera sombre, on se retrouvera loin de tout, devant un feu qui crépite, et, à la seule lumière des flammes qui dansent, on réinventera le monde. Là, et sous les draps, aussi. 

Ce matin la réalité me fait cligner des yeux mais c'est pas grave, je garde en moi cette petite bulle improbable de douceur normande et je souris, seule, dans mon grand bureau. Invincible. Pour l'instant.

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