mardi 13 août 2013

La cigale

C'est l'été, Paris est désert, août est à moi.
Il fait frais pour un mois d'août, mais ça n'empêche pas les robes d'été, les petites vestes et les mœurs légères.
J'ai des envies de ne pas être sérieuse, de chanter tout l'été et tant pis pour moi si ça se gâte lorsque la brise reviendra. 
Je sais bien qu'à un moment, je me prendrai l'équivalent humain du seau d'eau balancé à des chiens surexcités, la grande claque de réalité dans les dents, sous forme de piles de dossier sur mon bureau, de fond de lit déserté, d'angine. 
Who knows ? 
J'en voudrai même probablement à la terre entière de m'avoir laissé croire aux petits instants de folie de mon été, mon insouciante épopée parisienne, et je me réveillerai un matin comme une junkie en pleine crise de manque, l'angoisse dans le ventre, nouée à souhait. Je replongerai alors probablement dans mon boulot, dans des heures à m'abîmer à la gym en attendant d'autres éclaircies. Mais pas tout de suite. 
Pour l'instant je vis en Who cares ? You only live once (YOLO pour les intimes). 
Je ne veux pas savoir que demain existe. Que l'automne reviendra. Je veux vivre intensément, le sourire aux lèvres et le feu au corps. 
Je ne veux pas voir plus loin que ce soir, demain éventuellement. Je veux l'ivresse, la chaleur tropicale dans ma tête, du plaisir jusqu'à chavirer, défaillir. 
Tomber en pâmoison, tiens, par exemple. Pouvoir répondre aux interrogations de mon médecin avec un petit sourire de good girl. Mon dernier malaise vagal ? Sous la douche. Avec un homme. Toujours plus sympa comme souvenir que Dans un labo, pendant une prise de sang
Vivre intensément. 
Vivre comme en vacances, comme si demain était une boutade, et danser jusqu'au bout de la nuit. 
Demain viendra bien assez vite. 

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