mercredi 12 février 2014

Déconnectée

Ce matin j'ai un peu l'impression que les rares oiseaux qui chantent ne chantent que pour moi, et s'il faisait dix degrés de plus, je serais probablement en train de me rouler sur des pelouses en chantant youkaïdi youkaïda. Ca n'est pas de l'amour, faut pas déconner, c'est le stade juste avant, le crush, l'inamoramento, comme disent les italiens, quel joli mot. 
J'ai toujours mes putains d'inquiétudes qui me tiraillent, parce que je suis moi, parce qu'il y a des choses qu'on ne change pas. Il y a toujours des instants où j'ai envie de parler, et je finis par me mordre les lèvres et ne rien dire, de peur de briser l'instant. Oui, de peur. On ne change pas une control freak comme ça, du jour au lendemain. 
Mais on se découvre tout doucement. C'est parfois aussi ridicule que de se dire tiens, truc de ouf, toi aussi tu as cinq doigts à chaque main ? (= bonjour, je suis blonde). Parfois, c'est moins ridicule, aussi. 
Le code a changé, il y a un enjeu, pas seulement le principe de se retrouver peau contre peau et de laisser la nuit envelopper nos envies. 
J'ai envie de me perdre, un peu beaucoup. Comment ça sera tout à l'heure ? Demain ? I have no fucking clue. And I don't care. I live for the moment. Whatever will be, will be

Et pendant ce temps, au bureau, chef numéro 1 me fait envoyer du thé de Novosibirsk. Et chef numéro 2 m'appelle pour me dire qu'il a trouvé un égouttoir rouge pour notre suuuuper nouvelle cuisine. J'en suis ravie mais un peu déconcertée, j'avoue. 

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