mardi 4 juin 2013

Ce qui ne se sait pas n'existe pas

Sans aucune corrélation avec un évènement récent ou moins récent, je m'interroge à la suite d'un article dans un magazine à pubs sur le bénéfice de tout savoir et de le payer (ou pas). 

Le téléphone, ce bidule sacré qui contient un peu toute notre vie et qu'on balade partout, voire qu'on oublie négligemment sur son bureau. Et sur la table basse en allant se coucher. 
Le téléphone, ce bidule où le +1 avec qui on partage potentiellement sa paire de draps, devient tout à coup une tentation un peu folle, et si j'allais fouillasser là dedans pour voir ce qui s'y passe ? 
Avant on avait l'agenda papier avec ses petites annotations sténo, et ses petits signes cabalistiques. Aujourd'hui, on a la tentation à portée de doigt, surtout qu'avec la majorité des smartphones (smart my ass...) un texto reçu apparaît sur l'écran de veille, au vu et su de tout oeil baladeur. 
Tss tss. C'est un peu comme si le téléphone en lui même criait regarde moi, prends moi, épluche moi
Ou pas. 
Libre arbitre : est ce que j'ai envie de savoir ce qui s'y passe ? 

J'ai le choix. 
Politique de l'autruche, ou volonté d'aller remuer sous la cuvette des chiottes. Et comme disent les amerloques, that's when the shit hits the fan. De cette idée émane une interrogation sous jacente : pourquoi t'as regardé, alors ? 

Ouaip. 
Ce qui ne se sait pas n'existe pas. 

Je continue à m'interroger sur ces gens pour qui tout s'effondre parce que loulou a laissé traîner sa vie sur le coin d'une table et que chouchou a jeté un oeil dessus (et une pelle, et trois seaux plus tard, a passé deux heures à retourner le machin). Au delà de l'idée de confiance vient le libre arbitre. De celui (ou celle) qui laisse traîner ses secrets (volontairement ou non, l'émotion de fin de soirée tenant souvent du désastre) et qui ne sait pas nécessairement les contingenter (ce texto oléolé qui ferait mieux d'être effacé) et de l'autre côté du lit, de celui (ou celle, d'ailleurs) qui pris d'un zèle de non-confiance, se jette sur l'électronique comme la vérole sur le bas clergé. 

Alors, plutôt pour le je t'aime, dis moi tout, ou bien pour louer les zones d'ombre mystérieuses ?

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