jeudi 3 mai 2012

Carpe Diem (dans les bons jours)

Quand j'ai la forme, quand j'ai la patate, quand je boufferais un lion apres avoir couru un marathon, je me dis que la vie est courte. Que c'est pas la peine de se prendre trop au serieux, on se fait renverser par un bus tout pareil que si on s'excite comme des puces sur des betises. 
Je me dis que l'amour est fugace comme le bonheur, et que si on en trouve un petit bout, on en profite. Peut être que ca dure toute la vie, c'est beau, et peut être que c'est une brise légère et délicate, et qui s'estompe au premier éternuement. Peut être que c'est une passion un peu folle, qui se consume aussi vite qu'un cierge magique.
Qu'importe la durée, qu'importe l'endroit, glisser ma main dans une autre main et marcher, gambader, avoir envie de sourire aux nuages, peut être que tout ca vaut aussi la descente dure, le bad trip des mauvais jours, le manque de tendresse, le creux de l'autre. 

Quand j'ai pas la patate, j'ai pas envie de regarder les gens dans le metro, j'ai pas envie de sourire a cet homme qui me regardait pourtant, j'ai meme pas envie de sortir diner avec une copine, j'ai juste envie de me rouler en boule sous ma couette et d'attendre que ca passe. 

Pourtant, pourtant je sais que la couette ne répondra pas a toutes mes attentes, et que s'il fait chaud en son sein, c'est juste parce que je suis en dessous - et toute seule en dessous. Que si je veux me réveiller un matin en charmante compagnie, m'étirer et tomber sur un sourire, poser ma tête dans le creux d'une épaule et dire merde au monde extérieur, il faut d'abord l'affronter, ce monde hostile. Pour que les inconnus dans la rue deviennent plus qu'une persistance rétinienne. Si je veux me construire de jolis souvenirs, c'est certainement pas ma téloche qui va m'y aider.

Parfois l'appel de la couette, sa douceur, me donne cette impression de cocon, l'impression qu'en restant la il ne peut rien m'arriver. Je pense que c'est bien ca : sous la couette, seule, il ne peut rien m'arriver. Au pire, on me retrouvera dévorée par des bergers allemands un soir de pleine lune. Mais il ne m'arrivera rien. Du tout. Rien de mal, mais rien de bien non plus. Pour l'étincelle, il faut la lumière de dehors, et la chaleur d'un autre corps.

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