mardi 15 mai 2012

Doute

Je veux croire en l'avenir, en moi, en nous, en une petite chance d’être ensemble, même si c'est pour s'envoyer des piles d'assiettes au visage d'ici une semaine, un mois, trois ans. 
Je veux croire en nous, et j'y crois, dur comme fer quand je te vois, j'y crois quand j'entends ta voix et que tu m'appelles douceur. 
Mais quand mon téléphone est silencieux, quand je t'appelle et je n'entends que la sonnerie de ton portable résonner dans mes oreilles, quand je n'ose plus te laisser de message, parce que sinon, j'ai l'air d’être en manque de perfusion et je vais passer pour une fol-dingue et te faire te barrer en courant, je doute. Je doute en D majeur, ça s'insinue tout doucement comme un goutte a goutte dans le bras d'un grand malade, comme un poison auquel on s'habitue un peu mais avec lequel on frôle de plus en plus proche l'overdose. Je doute en D majeur devant ton apparente désinvolture, ton silence radio qui s’éternise, moi qui voudrais t'avoir contre moi toujours, au moins entendre ta voix tous les jours, quand je suis loin. Je ne sais pas ce que tu penses, et je suis rongée de tes doutes, des miens, de ton petit sourire en coin indéchiffrable. J'essaie de me rassurer mais je ne peux plus, parfois. Quand il pleure sur la ville comme il pleut sur mon cœur, je me ratatine comme une vieille petite chose abimée et j'aimerais qu'on m'oublie dans un coin, j'aimerais que le monde m'oublie dans un coin, et que seul toi viennes me sauver, sur ton fier destrier blanc.
J'aimerais que tu sois mon prince charmant pour une semaine, un mois, trois ans. Mais je doute, voila.

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