mercredi 16 mai 2012

Il était une fois

On a tous notre lot d'histoires qui commencent par "il était une fois", qui s'envolent dans les nuages, et qui se crashent au premier virage. Je ne sais pas encore si j'aurai assez de courage pour les écrire ici. Oh, peut-être pas toutes, non, mais au moins quelques unes. Peut-être que ça me donnerait l'occasion de mettre de vieilles histoires a plat, de comprendre le fil rouge de ma vie, de ne pas refaire les mêmes boulettes ? Je me ronge les ongles en écrivant... je ne sais pas si c'est bon signe.
Je voudrais réussir, pour ça, a obtenir la légèreté de Marie-Ange Guillaume. Un ton doux et qui coule tout seul pour nous parler de toutes ses peines, avec humour, façon Ils s'en allaient faire des enfants ailleurs. Inutile de dire que j'ai encore du travail devant moi. 

Quoi qu'il en soit je suis fascinée de la propension de l’être humain a se noyer dans l'amour et a devenir aveugle pour trois semaines. Car l'amour dure trois semaines, en tout cas c'est ce que dit notre ex première dame de France qui en sait long sur le sujet des amours non monogames et de la durée de l'amour passionnel, la réponse, c'est trois semaines. On peut même aller plus loin et dire que vu l’expérience de Madame, c'est scientifiquement prouvé. 

Il était une fois une jeune femme, il était une fois un prince. Les petites phéromones aidant, la jeune femme se sent transportée par l'homme qu'elle trouve tout a fait charmant... Ils passent trois semaines pendus au téléphone, chaque soupir les ramène l'un a l'autre. C'est beau. Il vit ca aussi, lui, le prince (charmant pour trois semaines, donc). Et au bout de trois semaines, tout a coup, lui, il se réveille. Un peu comme l'ours qui sort de son hibernation, un peu comme le chien qui s’ébroue en revenant d'une promenade sous la pluie, il se secoue de tout ce romantisme qui lui a dégouliné dessus et dont il ne s’était pas encore rendu compte. Il se sent même peut-être un peu bêta, un peu gourd, d’être reste la, des étoiles plein les yeux et des grenouilles plein le ventre. Tout a coup, l’étincelle n'est plus, il se demande s'il y a raison de rallumer ce feu follet, ou s'il faut passer a autre chose. Mais l'homme est veule. Si la donzelle insiste a rester dans le paysage et a condition qu'elle ne lui mette pas le couteau sous la gorge, il est possible qu'il reste. Pour la courbe a caresser, pour passer le temps, pourquoi pas. Il était une fois l'aveuglement d'une princesse. Elle continue a évoluer sur son petit nuage, après tout l'homme est homme, c'est normal s'il arrête de papillonner, non ? Elle continue a gambader mais guette du coin de l’œil les rections de Mister Charming, au cas ou. Elle passe son temps assise sur le téléphone, perfusée a internet et a guetter. Les colonies de grenouilles s'installent et lui mangent doucement l’intérieur, les tripes. Si Mister Charming sent ce revirement, il a maintenant de forte chance pour qu'il parte en courant : a la place de la jolie princesse desinvolte, voila qu'il trouve une petite chose froissee, une junkie en manque de lui, et il ne sait pas bien si ca va lui plaire, tout ca. Dans le doute, maintenant, il se dit qu'il s'en ira. A lui de retrouver une nouvelle princesse desinvolte, et de voir jusqu'ou ca le mènera. Il était une fois la désillusion d'une princesse.

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