mercredi 30 mai 2012

J'attends

J'attends, je suis presque assise sur le téléphone, fébrile. Pas qu'un homme me rappelle, enfin si, en fait. C'est un homme, c'est comme ça. Mais j’espère beaucoup de cet homme la pour mon futur, j'ai besoin de savoir ce qui se trame de son coté, c'est le chasseur de tête. 
Je sais bien que vous êtes déçus.
J'ai eu une chouette offre de la société numéro 1, mais j'attends la réponse de la numéro 2. Parce que la numéro 2, elle est potentiellement encore plus chouette. J’espère en croisant les doigts de pieds, comme toujours... Le jour ou on m'enterrera, on pourra écrire cette épitaphe : 
Elle a passe sa vie a attendre un homme, assise sur son téléphone.
Ou pas. J’espère la version "ou pas", en fait. Je dois avoir la réponse d'ici vendredi, et ça me stresse. Je ménage (vaguement) la chèvre et le chou, en faisant (gentiment) attendre la société numéro 1, chez qui j'aimerais bien aller malgré tout, surtout si la numéro 2 me trouve naze, en fait. J’espère que la numéro 1 qui m'a soumis une offre par email n'a pas soumis d'offre a l'autre candidat, sinon je sens bien que je vais avoir l'air maligne, moi. J’espère que la numéro 2 va me trouver fantastique.
Quand tout ça sera réglé, il faudra que je déménage. J'habite dans une autre ville, il me faudra devenir parisienne. Je commence a regarder les appartements a louer et je rêvasse. Je me fous un peu du quartier mais j'aimerais un peu d'espace - hors de question de vivre dans 20m2 avec les toilettes dans la cuisine elle même dans le "salon". Évidemment ça va être super drôle, vu que je serai en période d'essai et il me faudra faire les yeux doux aux propriétaires et aux agences de location et espérer qu'on trouvera mon dossier correct. Les entretiens d'embauche, a coté, ça me semble plutôt facile... Gloups. Je vais m'amuser comme une folle pour déménager, re-enménager, et me faire une petite routine dans ma nouvelle vie. 
Le changement en perspective me donne l'impression d’être en haut d'une falaise balayée par les vents, et de ne pas savoir ou tout ça va me porter. Le changement me fait peur. Je sais malgré tout que, comme on retire une vilaine écharde de sa plante de pied, on craint la souffrance de la retirer, maintenant qu'elle est la, mais qu'une fois qu'elle sera retirée, ça ne pourra qu'aller mieux. 
Rip the bandage. 
Claquer une porte, en ouvrir une autre, passer a autre chose. Une transition nécessaire mais qui fait mal, malgré tout. 
Donc j'attends. Qu'un homme me rappelle.

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