mardi 29 mai 2012

Sublimer des conversations au bureau

C'est toujours quand je ne suis plus a portée de main d'un ordinateur que l'inspiration me vient, puis une fois revenue devant l’écran, je flanche.
J'ai passé quelques jours chez mes parents a me faire chouchouter et a régresser, façon j'ai cinq ans, gros bobo a guérir. Pas nécessairement gagné, mais une promenade au soleil et du chocolat noir ont toujours un petit effet bénéfique, les balades contrebalançant évidemment les ardeurs de craquage du chocolat.
Je me suis retrouvée ce matin au bureau en face des mêmes problématiques coté clients, et avec les mêmes pintades dans l'open space. Le fait de chercher ailleurs exacerbe aujourd'hui mon intolérance au QI people/fashion des demoiselles en goguette - je sature. 
J'ai une envie folle de me les manger, la réceptionniste comme les pintades. Je suis cuite a point... Je me contrôle en me disant que bientôt, je ne les verrai plus - bonheur intense et sourire en coin. Puis aussi que ça serait tellement dommage de me griller ailleurs parce que je me suis laissée aller ici... même si ça me démange atrocement. J'imagine les conversations qui pourraient avoir lieu en place de celles qui sont réelles...

Conversation numéro 1 avec la greluche de la réception
[moi] : pour le prochain planning de rendez-vous, puis-je ajouter mon nom pour les clients Machin, Truc et Chose ? Ils doivent voir les nouvelles collections sur lesquelles je travaille. 
[greluche] : hein ? Tu parles de quoi ? 
[moi rêvée] : Ben le fichier excel que TU tiens sur lequel TU listes les rendez-vous et sur lequel je devrais être comme d'hab si tu faisais ton boulot. 
[moi en vrai] : le fichier excel de suivi du salon. 
[greluche] : ah. Ouais tu peux ajouter, m'en fous [véridique, elle dit m'en fous].  

Ma chef, qui a beaucoup d'humour et une patience infinie, pense qu'il faut simplement ne pas lui parler si on ne l'a pas vue prendre son petit médoc stabilisateur du matin, qui fait d'elle un légume un peu moins hargneux. 
Mon collègue J, qui a beaucoup d'humour mais zéro patience, pense qu'elle a besoin que quelqu'un se dévoue pour la sauter mais passe son tour car elle est très moche.

Conversation numero 2 avec les pintades
[moi, lundi matin, 9h01] : Boonnnjouuuur !
[pintades] : ... b'jour. 
[9h23, pintade numéro 3 arrive enfin] : Salut !
[basse cour] : hiiiiiiiiiiii ! Trop belles tes chaussures ! 
S'en suit une conversation a bâtons rompus sur les mérites de la bride et l’étude comparative de la hauteur du talon en ce beau lundi. 
Ai une grosse envie de leur rappeler que des fois on est censé bosser un peu et que je M'EN FOUS. Et aussi que quand je suis en conférence téléphonique, ne pas entendre hiiiiiiiiiiiii toutes les trois secondes en arrière plan, ça ferait plaisir (au client). 

Et c'est comme ca toutes. les. semaines. Bordel de merde. 
Y'a que moi qui bosse avec des débiles ou quoi ? Je suis désolée d’écrire si méchamment a leur sujet, mais je ne bous plus, je sublime.

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