mercredi 9 mai 2012

Un monde de possibilités

Je cherche un nouveau boulot. Histoire de changer d'air, un peu. De prendre un nouveau départ, avec de nouveaux collègues... 
Un monde de possibles s'ouvre devant moi. Je ne demande pas la lune. Je ne veux pas être maitre du monde, ni diriger a la baguette une équipe d'esclaves, je ne souhaite pas le salaire d'un trader a Dubaï.
Je veux juste une petite place ou je vais pouvoir refaire mon nid professionnel, avoir des collègues normaux, et de temps en temps piquer un bloc notes de post-its parce qu'il y en a des roses, et peut-être même ce stylo a bille qui écrit si bien.
Aujourd'hui, mon boulot en soi est très bien. J'ai des gentils clients et des clients chiants (comme tout le monde), des chouettes projets et des projets tout bancals aussi, des miracles a faire pour avant hier et des urgences pour l'an dernier. Je pars quand j'ai fini le plus possible, le soir. 
Je n'attends pas qu'une autre entreprise me déroule un tapis rouge et je suis consciente que l'herbe est peut-être plus verte ailleurs mais j'aurai toujours besoin de brouter et ça restera de l'herbe.
J'attends simplement une ambiance de travail. Pas des furies qui se pointent le matin en faisant hiiiiiiiiii parce qu'elles ont compulsé le dernier Gala et ont trouve un centimètre cube de cellulite sur le corps de Kate Moss et c'est la révolution du jour, mais qui seraient incapables de dire pour qui la Grèce a voté. Je ne m'attends pas a tomber quelque part et me faire instantanément douze nouvelles meilleures amies, mais des gens qui me diront bonjour le matin et qui s’intéresseront honnêtement a ce que j'ai fait de mon week-end, oui, ça me ferait plaisir. Prendre un thé a la pause café avec eux, avec elles, aussi, pourquoi pas, on peut rêver. Aujourd'hui, j'ai un niveau d’expérience supérieur a la moitie des gens de mon open space. Nous avons l'auguste chance d’être sept dont au moins trois furies fraiches émoulues de leurs études (de mode) dont le QI combine ne crève pas le plafond dans un espace qui devrait contenir quatre personnes saines d'esprit, et trois furies perchées sur des hauts talons improbables règnent comme si elles avaient dix ans sur une cour de récré... C'est usant. Le moindre fashion faux pas est détaillé, et noté dans les annales de ces dernières, qui s'empresseront de le ressortir pour bien faire comprendre qui c'est le chef. Ma seule consolation : on n'est pas dans la même équipe. On se supporte mais on n'a pas a travailler ensemble sur des dossiers et je travaille avec des gens censés.
Mais un petit peu de considération, saupoudrée sur mon thé le matin, oui, j'aimerais bien. Et pourquoi pas prendre un verre, un jour, a la sortie du bureau, pour râler ensemble sur le dos d'un client compliqué, sans être obligée de me torturer les petons a coup de talons vertigineux, aussi. 
Alors si pour ça, il faut aller se faire embaucher ailleurs, voila, je pars.

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